DÉVELOPPEMENT LOCAL A LOUGA : Moukh-Moukh prend son destin en main



Le forage de Moukh-Moukh est en train de transformer la localité en véritable pôle de développement agricole. Au delà de l’alimentation en eau des populations et du bétail, les acteurs s’organisent tout autour pour développer diverses activités communautaires pour mieux lutter contre la pauvreté.

L’expérience se développe dans le village de Moukh-Moukh (communauté rurale de Thiamène), à une quarantaine de km de Louga. Depuis 1998, avec l’appui de la coopération japonaise, les problèmes d’alimentation en eau des populations et du bétail sont résolus. Mieux, à travers une forte organisation dénommée association des usagers de forage (Asufor), les populations ont entrepris beaucoup d’initiatives pour le développement local à travers la promotion d’activités communautaires dans les sites. Il s’agit d’activités purement agricoles centrées sur l’utilisation de l’eau du forage. Avec l’avènement du projet de développement rural durable (Pdrd) financé par la coopération japonaise, les populations ont réussi à faire du forage un véritable pôle de développement agricole. Grâce à la disponibilité de l’eau, des activités d’élevage, de maraîchage et de transformation laitière sont mises en oeuvre par les habitants de Moukh-Moukh. « Nous sommes ici sur un site maraîcher d’un hectare où une cinquantaine de femmes s’activent dans la productions de légumes grâce à un système économique de gestion de l’eau. La production est consommée surplace et parfois une partie est mise sur le marché leur permettant de tirer des revenus », explique Serigne Dia. Le président de l’Asufor du village qui recevait une mission composée des membres des autres Asufor bénéficiaires du Pdrd est revenu sur toutes les initiatives en place et qui, aujourd’hui, ont un impact réel sur la vie des populations. Un abri de bétail avec des vaches de races étrangères pour l’accroissement de la production et la transformation du lait vendu sur place, des poulaillers bien aménagés, une maison de démonstration, un programme de cuniculture (élevage de lapins) et l’ensilage qui consiste à couper l’herbe durant l’hivernage et l’enfouir dans un trou pour conserver les qualités nutritives sont autant d’actions qui ont inspiré la mission. Des acteurs qui ont beaucoup échangé sur le modèle de Moukh-Moukh, première localité d’expérimentation de cette initiative qui, aujourd’hui, est en train de faire tâche d’huile dans beaucoup de localités, notamment Taïba Ndiaye (Tivaouane), Ndaté Bellakho (Kébémer), Mbèyène Négué et Nguith (Linguère) et à Bakhaya...

Le Soleil

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