Le Réseau des mutuelles d’épargne et de crédit pour la pêche artisanale au Sénégal (Remecpas) a été porté sur les fonts baptismaux ce week-end. Alors que les financements existants avoisinent 2-3 milliards FCFA, avec environ 400 000 emplois à la clé, le secteur est une niche de plusieurs milliards.
Les délégués des douze mutuelles d’épargne et de crédit (Mec), toutes actives dans le domaine de la pêche artisanale au Sénégal, se sont donnés rendez-vous à Dakar, samedi, pour porter sur les fonts baptismaux le Réseau des mutuelles d’épargne et de crédit pour la pêche artisanale au Sénégal (Remecpas). Leur but est d’« unir leurs efforts », d’après Adama Sall, président du Comité national de pilotage, pour mettre en place un système financier efficace. Alors qu’il existe déjà quelques financements dont le Fonds de financement de la pêche artisanale estimé entre 2 à 3 milliards, un pactole attendu de plusieurs milliards est à leur portée. Avec ce réseau, il sera désormais possible, assure Adama Sall, d’accorder aux mareyeurs et aux femmes transformatrices de poisson des crédits assez substantiels pour pouvoir acheter du matériel. De quoi réjouir Fatou Sarr, une transformatrice de poisson, venue de Thialane, village situé dans les Iles du Saloum. Du côté de l’autorité de tutelle, on estime que cette initiative s’inscrit dans la dynamique du financement du secteur de la pêche artisanale engagée par le Ministère de l’Economie maritime, d’après Moustapha Thiam qui représentait le ministre Khoureïchi Thiam. « Il existe déjà quelques financements dont le Fonds de financement de la pêche artisanale estimé entre 2 à 3 milliards. Mais il faut dire que nous n’avons pas toujours réussi dans ce domaine », reconnaît M. Thiam. La faiblesse des fonds, les lenteurs du processus d’attribution des crédits et les taux d’intérêts élevés ont toujours constitué des facteurs bloquants. Comme l’explique Mouhamadou Kara Samb, le Remecpas a bénéficié de l’expérience de la Fénagie Pêche en partenariat avec l’Association pour une dynamique de progrès économique et social (Adpes) pour la création d’une Mutuelle d’épargne et de crédit pour la promotion de la pêche artisanale à Mbour, ainsi que de l’Ong WWF venue renforcer le partenariat. Au total, douze mutuelles seront créées dans les régions de Thiès, Fatick, Kaolack et Saint-Louis. « Epargner, emprunter et rembourser dans les délais », sont donc les mots clés pour la réussite du Remecpas, d’après l’heureuse formule de Serigne Mbacké Hane, représentant de l’Asprodeb. Le secteur emploie plus de 400 000 personnes pour une production annuelle de l’ordre de 280 000 tonnes. Mais il est confronté à un certain nombre de problèmes notamment en matière de conservation et de transport du produit.
Seydou KA
Le Soleil
Les délégués des douze mutuelles d’épargne et de crédit (Mec), toutes actives dans le domaine de la pêche artisanale au Sénégal, se sont donnés rendez-vous à Dakar, samedi, pour porter sur les fonts baptismaux le Réseau des mutuelles d’épargne et de crédit pour la pêche artisanale au Sénégal (Remecpas). Leur but est d’« unir leurs efforts », d’après Adama Sall, président du Comité national de pilotage, pour mettre en place un système financier efficace. Alors qu’il existe déjà quelques financements dont le Fonds de financement de la pêche artisanale estimé entre 2 à 3 milliards, un pactole attendu de plusieurs milliards est à leur portée. Avec ce réseau, il sera désormais possible, assure Adama Sall, d’accorder aux mareyeurs et aux femmes transformatrices de poisson des crédits assez substantiels pour pouvoir acheter du matériel. De quoi réjouir Fatou Sarr, une transformatrice de poisson, venue de Thialane, village situé dans les Iles du Saloum. Du côté de l’autorité de tutelle, on estime que cette initiative s’inscrit dans la dynamique du financement du secteur de la pêche artisanale engagée par le Ministère de l’Economie maritime, d’après Moustapha Thiam qui représentait le ministre Khoureïchi Thiam. « Il existe déjà quelques financements dont le Fonds de financement de la pêche artisanale estimé entre 2 à 3 milliards. Mais il faut dire que nous n’avons pas toujours réussi dans ce domaine », reconnaît M. Thiam. La faiblesse des fonds, les lenteurs du processus d’attribution des crédits et les taux d’intérêts élevés ont toujours constitué des facteurs bloquants. Comme l’explique Mouhamadou Kara Samb, le Remecpas a bénéficié de l’expérience de la Fénagie Pêche en partenariat avec l’Association pour une dynamique de progrès économique et social (Adpes) pour la création d’une Mutuelle d’épargne et de crédit pour la promotion de la pêche artisanale à Mbour, ainsi que de l’Ong WWF venue renforcer le partenariat. Au total, douze mutuelles seront créées dans les régions de Thiès, Fatick, Kaolack et Saint-Louis. « Epargner, emprunter et rembourser dans les délais », sont donc les mots clés pour la réussite du Remecpas, d’après l’heureuse formule de Serigne Mbacké Hane, représentant de l’Asprodeb. Le secteur emploie plus de 400 000 personnes pour une production annuelle de l’ordre de 280 000 tonnes. Mais il est confronté à un certain nombre de problèmes notamment en matière de conservation et de transport du produit.
Seydou KA
Le Soleil