Adapter la gestion du service public de l’eau à la dynamique de la décentralisation, tel a été l’objectif de la visite effectuée par l’Ong Eau Vive dans les 16 collectivités décentralisées du département de Tambacounda.
Au cours de rencontres plaidoyer relativement à la prise en charge de la gestion de l’eau et de l’assainissement, un bilan a d’abord été tiré par l’Ong Eau Vive et les populations. Il apparaît ainsi qu’avec un taux de couverture en infrastructures hydrauliques de 20 à 45% selon les zones, le département de Tambacounda vit un état de sous équipement, en termes qualitatif et quantitatif, qui a pour conséquence un approvisionnement approximatif, insuffisant et mal réparti. Les populations font des kilomètres pour le liquide précieux. Celles qui en sont pourvues se contentent de puits non protégés et dispersés qui relaient les forages dont la plupart ont leur bassin au sol, réduisant l’approvisionnement et les adductions vers les localités proches. Avec une population de 22 000 âmes au total, les départements de Tambacounda et de Koumpentoum sont dotés de 77 puits avec des profondeurs de 20 à 80 mètres qu’affectent chaque année des tarissements précoces, ainsi qu de 65 forages dont les 45 ont leur réservoir au sol, limitant toute possibilité d’extension, selon Antoine Ekou, le directeur de l’Ong Eau vive. C’est pourquoi, dans le cadre de son programme axé sur la réduction de la pauvreté et l’amélioration des conditions d’existence pour l’accessibilité à l’eau potable et à l’assainissement pour une cible de 77 000 bénéficiaires de 17 villages, 3 890 personnes ont été formées en gestion intégrée de l’eau. Abdourahmane Ndiaye, l’adjoint au gouverneur, chargé du développement, a relevé le paradoxe de la région de Tambacounda, l’une des plus arrosées, avec le plus dense réseau hydrographique, mais qui voit ses populations souffrir des conditions difficiles d’accès à ce liquide précieux. Saluant l’avènement du projet ACP-UE pour l’accès des populations à l’eau, au nom du Conseil régional, Hubert Ndeye s’est félicité des initiatives locales pour un service durable. Les présidents des conseils ruraux et les membres des associations des usagers des forages ont suivi avec intérêt la présentation des quatre principes de la gestion intégrée des ressources en eau. Il a été question aussi du droit à l’eau et de sa mise en oeuvre, de la détermination du coût, des modes de vente, de la responsabilité et, surtout, de l’orientation des acteurs locaux pour une adaptation de la gestion du service publique de l’eau à la dynamique de la décentralisation
P. D. SIDIBE
Le Soleil
Au cours de rencontres plaidoyer relativement à la prise en charge de la gestion de l’eau et de l’assainissement, un bilan a d’abord été tiré par l’Ong Eau Vive et les populations. Il apparaît ainsi qu’avec un taux de couverture en infrastructures hydrauliques de 20 à 45% selon les zones, le département de Tambacounda vit un état de sous équipement, en termes qualitatif et quantitatif, qui a pour conséquence un approvisionnement approximatif, insuffisant et mal réparti. Les populations font des kilomètres pour le liquide précieux. Celles qui en sont pourvues se contentent de puits non protégés et dispersés qui relaient les forages dont la plupart ont leur bassin au sol, réduisant l’approvisionnement et les adductions vers les localités proches. Avec une population de 22 000 âmes au total, les départements de Tambacounda et de Koumpentoum sont dotés de 77 puits avec des profondeurs de 20 à 80 mètres qu’affectent chaque année des tarissements précoces, ainsi qu de 65 forages dont les 45 ont leur réservoir au sol, limitant toute possibilité d’extension, selon Antoine Ekou, le directeur de l’Ong Eau vive. C’est pourquoi, dans le cadre de son programme axé sur la réduction de la pauvreté et l’amélioration des conditions d’existence pour l’accessibilité à l’eau potable et à l’assainissement pour une cible de 77 000 bénéficiaires de 17 villages, 3 890 personnes ont été formées en gestion intégrée de l’eau. Abdourahmane Ndiaye, l’adjoint au gouverneur, chargé du développement, a relevé le paradoxe de la région de Tambacounda, l’une des plus arrosées, avec le plus dense réseau hydrographique, mais qui voit ses populations souffrir des conditions difficiles d’accès à ce liquide précieux. Saluant l’avènement du projet ACP-UE pour l’accès des populations à l’eau, au nom du Conseil régional, Hubert Ndeye s’est félicité des initiatives locales pour un service durable. Les présidents des conseils ruraux et les membres des associations des usagers des forages ont suivi avec intérêt la présentation des quatre principes de la gestion intégrée des ressources en eau. Il a été question aussi du droit à l’eau et de sa mise en oeuvre, de la détermination du coût, des modes de vente, de la responsabilité et, surtout, de l’orientation des acteurs locaux pour une adaptation de la gestion du service publique de l’eau à la dynamique de la décentralisation
P. D. SIDIBE
Le Soleil