Gestion des ressources halieutiques : La Csrp mise sur une approche régionale



La Commission sous-régionale des pêches (Csrp) s’inscrit dans une dynamique communautaire pour une meilleure gestion des espèces halieutiques et la lutte contre la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (Inn).

La 24èmesession extraordinaire du Comité de coordination de la Conférence des ministres en charge de la Pêche des Etats membres de la Commission sous-régionale des pêches (Csrp) s’est tenue hier et se poursuit aujourd’hui à Dakar. Cette rencontre de deux jours est organisée à la veille de la Conférence des ministres de la Pêche qui s’ouvre demain dans la capitale sénégalaise. Les différentes activités vont se porter sur d’importantes questions comme la gestion des ressources pélagiques et la Pêche illicite, non déclarée et non réglementée (Inn).
Lors de différentes rencontres tenues au mois de février dernier à Dakar et à Nouakchott (en Mauritanie), des recommandations ont été faites au Comité qui réunit les experts et les directeurs des pêches pour travailler sur des propositions et des recommandations en direction de la Conférence des ministres qui est l’instance de décisions de l’organisation sous-régionale. L’idée, comme l’expliqué le secrétaire permanent de la Csrp, Kane Ciré Amadou, c’est de travailler sur une « approche commune » de gestion des stocks partagés. « Le poisson ne connaît pas de frontière, il entraîne, dans sa mouvance, les pêcheurs. Ce qui est très souvent à l’origine de conflits ou de problèmes entre pêcheurs de pays voisins », se désole M. Kane. Aussi, la Csrp travaille donc à la mise en place d’une approche régionale afin de mieux gérer les ressources. Certes, chaque pays a ses textes et ses règlementations sur les conditions d’exploitations des différentes ressources halieutiques, mais l’idéal pour la Csrp, est que tous les pays membres puissent s’accorder sur la convention relatives aux conditions minimales d’accès. Cette convention est conçue par l’organisation sous-régionale. «Même le repos biologique, s’il est observé par un pays et pas par d’autres, il ne servira à rien donc, il faudrait que nous nous accordions tous sur toutes les mesures d’aménagements qui concernent ces conditions d’accès. Malheureusement, dans certains pays, l’accès est encore libre », regrette M. Kane.

Pêche illicite, un fléau
L’autre aspect non moins important, c’est la pêche Inn qui est un fléau qui dépasse les frontières et qui fait perdre aux Etats un manque à gagner annuel de près de 500 millions de dollars Us, soit plus de 250 milliards de FCfa. Selon M. Kane, la sensibilisation a commencé depuis 2005, à l’endroit des différents acteurs. La question a été aussi abordée au cours de la rencontre du mois de février passé et des solutions ont été préconisées. L’adoption d’une approche régionale de lutte contre la pêche Inn a été ainsi souhaitée. Tout cela, de l’avis du président du Comité de coordination, M. Tall, obéit au besoin d’avoir une synergie d’actions pour une gestion durable des ressources halieutiques.
La Conférence des ministres qui se tient les 27 et 28 mars, aura donc à se prononcer sur ces questions d’actualités que sont la gestion des ressources halieutiques, les conflits récurrents entre la pêche industrielle et la pêche artisanale, la destruction des habitats marins, etc. Le directeur de cabinet du ministère des Pêches et des Affaires maritimes, Abdou Fouta Diakhoumpa qui a ouvert les travaux du Comité a dit tout l’intérêt que les autorités fondent sur les résultats des différents travaux.

Adama MBODJ
Le Soleil

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