Dakar, 13 mai (APS) - Greenpeace Afrique préconise des partenariats de pêche ‘’durables et plus équitables qui protègeraient la survie des communautés de pêcheurs de l’Afrique de l’Ouest’’, en prévision notamment de l’augmentation des quantités de poissons pêchées dans ces zones africaines.
‘’Au moment où les ministres de la Pêche des pays d’Afrique de l’Ouest et d’Europe se réunissent à Bruxelles pour débattre de l’avenir des accords de pêche entre l’UE et les pays étrangers, Greenpeace Afrique lance un appel pour des partenariats de pêche durables et plus équitables qui protègeraient la survie des communautés de pêcheurs de l’Afrique de l’Ouest’’, rapporte l’ONG dans un communiqué transmis vendredi à l’APS.
‘’Près d’un quart du volume total des poissons pêchés par la flotte européenne est capturé hors des eaux de l’UE et notamment dans les eaux ouest-africaines, jadis si abondantes en poisson. Ce pourcentage devrait augmenter puisque les stocks européens de poissons déclinent à cause de la surpêche’’, prévient Greenpeace.
Des pêcheurs africains venant du Sénégal, de la Mauritanie et du Cap-Vert sont effectuent depuis le mois d’avril une tournée en Europe, pour dénoncer les effets des activités de pêche de l’UE sur leur survie, dans le cadre de l’initiative “voix” africaines, sous l’égide de Greenpeace.
Dans le courant du mois dernier, renseigne l’ONG, les pêcheurs invités ont eu l’occasion d’exprimer leur frustration et de suggérer des solutions aux autorités de l’UE en charge de la pêche, en Belgique, en Allemagne, au Pays-Bas, au Luxembourg, en France, en Autriche et en Espagne.
Il y’a trois semaines, poursuit-elle, la délégation de pêcheurs africains a rencontré le Commissaire européen de la Pêche Maria Damanaki, pour parler des défis auxquels ils sont confrontés. Lors de la rencontre, ces pêcheurs ont dénoncé les méfaits de la surpêche dans l’espoir que leur voix soit entendue lors de la réforme de la politique commune de pêche.
“L’UE doit être un acteur responsable, promouvoir de bonnes pratiques de pêche et une bonne gouvernance afin de conserver et de tirer de la mer des moyens de subsistance durables pour tous”, a ainsi déclaré Oumy Sène, chargée de Campagne Océans de Greenpeace.
“Des accords de partenariat durables et plus équitables doivent inclure en priorité le redressement et la conservation des écosystèmes marins et des stocks de poissons, être fondés sur des éléments scientifiques pour permettre de pêcher les stocks excédentaires, prévenir la surpêche et promouvoir une surveillance efficace qui facilite la régénération des stocks”, a-t-elle ajouté dans des propos rapportés par le communiqué.
Les bateaux de l’UE qui pêchent dans les eaux étrangères sillonnent, en général, les côtes des pays en développement, selon ce texte, ajoutant que la ‘’flotte de l’UE cause de sérieux dommages environnementaux et met en péril les moyens de subsistance des communautés locales de pêcheurs’’.
Selon Greenpeace, les contribuables européens versent chaque année plus de 100 milliards de francs CFA (158 millions d’euros), soit un demi-million d’euros par an pour chaque bateau, afin de garantir l’accès aux zones de pêche étrangères à certains des chalutiers les plus destructeurs au monde.
“Le système actuel de pêche est à vrai dire irrationnel. J’aimerais demander aux Européens de nous aider et de cesser d’envoyer des chalutiers de fond, plus particulièrement les bateaux qui détériorent notre écosystème. Je suis pêcheur depuis 21 ans et je suis effrayé à l’idée d’abandonner ce métier”, a indiqué Harouna Ismaël Lebaye, pêcheur artisanal mauritanien, également cité par Greenpeace.
Selon des statistiques publiées par l’UE, cette dernière capture 1, 2 millions tonnes de poissons par an dans les eaux étrangères internationales et les eaux de pays étrangers, rapporte encore Greenpeace.
De ce volume, précise l’ONG, un peu plus de 400.000 tonnes par an sont péchées dans les eaux d’autres pays, notamment au large des côtes ouest-africaines. Tandis que le volume total péché en l’Afrique de l’Ouest n’est pas connu, au moins 235.000 tonnes de poisson sont péchées dans les eaux marocaines (y compris le territoire occupé du Sahara occidental) et en Mauritanie.
BK/AD
‘’Au moment où les ministres de la Pêche des pays d’Afrique de l’Ouest et d’Europe se réunissent à Bruxelles pour débattre de l’avenir des accords de pêche entre l’UE et les pays étrangers, Greenpeace Afrique lance un appel pour des partenariats de pêche durables et plus équitables qui protègeraient la survie des communautés de pêcheurs de l’Afrique de l’Ouest’’, rapporte l’ONG dans un communiqué transmis vendredi à l’APS.
‘’Près d’un quart du volume total des poissons pêchés par la flotte européenne est capturé hors des eaux de l’UE et notamment dans les eaux ouest-africaines, jadis si abondantes en poisson. Ce pourcentage devrait augmenter puisque les stocks européens de poissons déclinent à cause de la surpêche’’, prévient Greenpeace.
Des pêcheurs africains venant du Sénégal, de la Mauritanie et du Cap-Vert sont effectuent depuis le mois d’avril une tournée en Europe, pour dénoncer les effets des activités de pêche de l’UE sur leur survie, dans le cadre de l’initiative “voix” africaines, sous l’égide de Greenpeace.
Dans le courant du mois dernier, renseigne l’ONG, les pêcheurs invités ont eu l’occasion d’exprimer leur frustration et de suggérer des solutions aux autorités de l’UE en charge de la pêche, en Belgique, en Allemagne, au Pays-Bas, au Luxembourg, en France, en Autriche et en Espagne.
Il y’a trois semaines, poursuit-elle, la délégation de pêcheurs africains a rencontré le Commissaire européen de la Pêche Maria Damanaki, pour parler des défis auxquels ils sont confrontés. Lors de la rencontre, ces pêcheurs ont dénoncé les méfaits de la surpêche dans l’espoir que leur voix soit entendue lors de la réforme de la politique commune de pêche.
“L’UE doit être un acteur responsable, promouvoir de bonnes pratiques de pêche et une bonne gouvernance afin de conserver et de tirer de la mer des moyens de subsistance durables pour tous”, a ainsi déclaré Oumy Sène, chargée de Campagne Océans de Greenpeace.
“Des accords de partenariat durables et plus équitables doivent inclure en priorité le redressement et la conservation des écosystèmes marins et des stocks de poissons, être fondés sur des éléments scientifiques pour permettre de pêcher les stocks excédentaires, prévenir la surpêche et promouvoir une surveillance efficace qui facilite la régénération des stocks”, a-t-elle ajouté dans des propos rapportés par le communiqué.
Les bateaux de l’UE qui pêchent dans les eaux étrangères sillonnent, en général, les côtes des pays en développement, selon ce texte, ajoutant que la ‘’flotte de l’UE cause de sérieux dommages environnementaux et met en péril les moyens de subsistance des communautés locales de pêcheurs’’.
Selon Greenpeace, les contribuables européens versent chaque année plus de 100 milliards de francs CFA (158 millions d’euros), soit un demi-million d’euros par an pour chaque bateau, afin de garantir l’accès aux zones de pêche étrangères à certains des chalutiers les plus destructeurs au monde.
“Le système actuel de pêche est à vrai dire irrationnel. J’aimerais demander aux Européens de nous aider et de cesser d’envoyer des chalutiers de fond, plus particulièrement les bateaux qui détériorent notre écosystème. Je suis pêcheur depuis 21 ans et je suis effrayé à l’idée d’abandonner ce métier”, a indiqué Harouna Ismaël Lebaye, pêcheur artisanal mauritanien, également cité par Greenpeace.
Selon des statistiques publiées par l’UE, cette dernière capture 1, 2 millions tonnes de poissons par an dans les eaux étrangères internationales et les eaux de pays étrangers, rapporte encore Greenpeace.
De ce volume, précise l’ONG, un peu plus de 400.000 tonnes par an sont péchées dans les eaux d’autres pays, notamment au large des côtes ouest-africaines. Tandis que le volume total péché en l’Afrique de l’Ouest n’est pas connu, au moins 235.000 tonnes de poisson sont péchées dans les eaux marocaines (y compris le territoire occupé du Sahara occidental) et en Mauritanie.
BK/AD