Huile d’arachide : les transformatrices de Kaffrine veulent passer à l’étape industrielle



Dakar, 1-er mars (APS) – Pour sa deuxième participation à la 19-ème Foire internationale de Dakar (FIDAK) qui se tient du 24 février au 7 mars, la jeune région de Kaffrine, dont les femmes veulent désormais produire de l’huile industrielle, veut marquer son empreinte en proposant aux nombreux visiteurs ses produits phares que sont l’arachide, le couscous et le ’’nébédaye’’.

‘’Nous sommes dans le bassin arachidier et nous voulons passer de la production d’huile artisanale à l’étape industrielle’’, a souligné Binta Diouf, membre d’un GIE spécialisé dans la transformation des céréales et des produits locaux.

‘’L’huile d’arachide est meilleure pour la santé, mais nous ne la consommons pratiquement pas, car toute la production est exportée et nous achetons l’huile faite à l’extérieur et souvent de qualité douteuse’’, a-t-elle laissé entendre.

Selon elle, la transformation est très difficile et demande l’utilisation d’un matériel adéquat qui leur fait souvent défaut en raison d’un manque de moyens. Par conséquent, elle demande aux autorités d’appuyer les femmes pour monter de petites unités industrielles.

‘’C’est bien possible. Si on y met les moyens, on arrivera à produire à grande échelle et développer les connaissances nécessaires pour enlever les toxines présentes dans les graines’’, a-t-elle assuré.

Pour ce qui est de la transformation des produits locaux, elle et ses collègues proposent aux Sénégalais du ‘’mboum’’ (sauce à base de feuilles) prêt à l’emploi et qui est un plat bien de chez elles.

‘’Qui dit Kaffrine, dit Saloum et le plat du Saloum-Saloum, c’est le couscous à la sauce de +mboum+ (à base de farine d’arachide, de nébédaye et de poisson séché) et nous avons en abondance ces produits’’, a-t-elle expliqué.

Si les gens travaillent bien et reçoivent l’appui des autorités, il est possible d’arriver à un résultat, a-t-elle indiqué.

La recherche de la qualité exige beaucoup de travail pour ces femmes qui rencontrent souvent d’énormes difficultés pour respecter toutes les normes d’hygiène recommandées pour la fabrication des produits alimentaires.

‘’Nous avons un grand besoin de machines pour le séchage instantané de nos produits pour une meilleure conservation et pour en garantir la qualité. Tout comme nous avons un énorme besoin d’avoir des emballages sécurisés et attractifs’’, a souligné Mme Diouf.

BS/ASG

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