Organisme interétatique regroupant 26 Etats d’Afrique (dont le Sénégal) francophone et de l’Océan Indien, l’Iford (Institut de formation et de recherche démographique) basé à Yaoundé (Cameroun), vit aujourd’hui le syndrome du non respect de certains Etats membres de leurs obligations. La 34ème session de son conseil d’administration qui s’est tenue ce vendredi à Dakar, a permis de poser le problème.
De 1971, date de sa création à nos jours, l’IFORD (institut de formation et de recherche démographique) a formé près de 800 démographes dont trois docteurs et plus de 150 appuis techniques aux pays membres. Alors que tous les pays développés s’accordent à dire que la vraie richesse d’un pays c’est celle de la jeunesse de sa population, aux yeux des dirigeants Africains, cette ressource semble constituer un « fardeau » et un frein au développement.
Réunis, hier vendredi 5 avril à Dakar, à l’occasion de la 34ème session du conseil ordinaire d’administration de l’Iford, les directeurs généraux des Instituts nationaux de statistiques (INS) des pays membres d’Afristat, ainsi que les directeurs des écoles sous-régionales de formation des statisticiens et les représentants des institutions intervenant dans le domaine, ont passé en revu et prospectés le bilan de l’année 2012.
Ses travaux ont permis de réaliser plus 150 recherches destinées au renforcement des capacités des Etats membres, ainsi qu’à l’amélioration de la connaissance démographique et à l’adoption de politique de développement intégrant les questions démographique. Toutes choses qui ont permis de faire avancer les connaissances dans le domaine des sciences de la population africaine et celle des pays francophones du continent en particulier. L’utilité de l’IFORD au développement du continent à ainsi été magnifiée par les Nations Unies en 2011, avec l’attribution du prix pour la population. Concrètement, de réels progrès ont été notés, selon les responsables.
Toutefois, l’appui attendu des Etats ne suit pas toujours, déplorent les acteurs. L’institut connaitrait de réelles difficultés et, sur les 23 pays membres, à peine une dizaine apporterait un appui substantiel aux activités de l’Iford malgré l’intérêt qu’il suscite en termes de formation de spécialistes en sciences de la population, de recherche sur les problèmes de population et d’appui technique aux pays membres et aux partenaires.
Par rapport à ces difficultés, Ibrahima Ba, président du conseil d’administration de l’IFORD estime que «Les résultats du personnel formé et mis à contribution des Etats membres doivent permettre aux dirigeants de comprendre que ceci est bien une richesse et non un fardeau comme ils l’imaginent.»
Selon Babakar Fall, directeur de l’ANSD (agence nationale de la statistique et de la démographie), et non moins représentant du ministre de l’Economie et des Finances à la rencontre, il à invité «tous les Etats représentés à respecter leurs obligations vis-à vis de l’IFORD en termes de contributions statutaires ou de paiement à temps des services rendus». Et d’ajouter « La survie et la pérennité de l’institut en dépendent».
Jean Pierre MALOU
Sud Quotidien
De 1971, date de sa création à nos jours, l’IFORD (institut de formation et de recherche démographique) a formé près de 800 démographes dont trois docteurs et plus de 150 appuis techniques aux pays membres. Alors que tous les pays développés s’accordent à dire que la vraie richesse d’un pays c’est celle de la jeunesse de sa population, aux yeux des dirigeants Africains, cette ressource semble constituer un « fardeau » et un frein au développement.
Réunis, hier vendredi 5 avril à Dakar, à l’occasion de la 34ème session du conseil ordinaire d’administration de l’Iford, les directeurs généraux des Instituts nationaux de statistiques (INS) des pays membres d’Afristat, ainsi que les directeurs des écoles sous-régionales de formation des statisticiens et les représentants des institutions intervenant dans le domaine, ont passé en revu et prospectés le bilan de l’année 2012.
Ses travaux ont permis de réaliser plus 150 recherches destinées au renforcement des capacités des Etats membres, ainsi qu’à l’amélioration de la connaissance démographique et à l’adoption de politique de développement intégrant les questions démographique. Toutes choses qui ont permis de faire avancer les connaissances dans le domaine des sciences de la population africaine et celle des pays francophones du continent en particulier. L’utilité de l’IFORD au développement du continent à ainsi été magnifiée par les Nations Unies en 2011, avec l’attribution du prix pour la population. Concrètement, de réels progrès ont été notés, selon les responsables.
Toutefois, l’appui attendu des Etats ne suit pas toujours, déplorent les acteurs. L’institut connaitrait de réelles difficultés et, sur les 23 pays membres, à peine une dizaine apporterait un appui substantiel aux activités de l’Iford malgré l’intérêt qu’il suscite en termes de formation de spécialistes en sciences de la population, de recherche sur les problèmes de population et d’appui technique aux pays membres et aux partenaires.
Par rapport à ces difficultés, Ibrahima Ba, président du conseil d’administration de l’IFORD estime que «Les résultats du personnel formé et mis à contribution des Etats membres doivent permettre aux dirigeants de comprendre que ceci est bien une richesse et non un fardeau comme ils l’imaginent.»
Selon Babakar Fall, directeur de l’ANSD (agence nationale de la statistique et de la démographie), et non moins représentant du ministre de l’Economie et des Finances à la rencontre, il à invité «tous les Etats représentés à respecter leurs obligations vis-à vis de l’IFORD en termes de contributions statutaires ou de paiement à temps des services rendus». Et d’ajouter « La survie et la pérennité de l’institut en dépendent».
Jean Pierre MALOU
Sud Quotidien