KOUMPENTOUM : ACTIVITES COMMUNAUTAIRES AUTOUR D’UN FORAGE, Six Asufor de Louga à l’école de Méréto

Des responsables de six Associations des usagers de forages (Asufor) de la région de Louga coachés par le « Projet de développement rural durable » (Pdrd), ont séjourné ce mercredi à Méréto. Ce séjour vise à s’imprégner des recettes mises en œuvre dans la contrée pour le développement d’activités communautaires, lesquelles ont produit des résultats probants, surtout dans le cadre de la lutte contre la pauvreté, le système d’exploitation de la maintenance du forage.



Ce mercredi à Méréto, chef-lieu de la nouvelle communauté rurale du même nom situé dans le tout nouveau département de Koumpentoum, le moteur du forage du village tournait encore, contrairement à beaucoup d’autres grippés depuis des lustres. Ce forage, fruit de la coopération japonaise dans le cadre de la première phase du Projet Eau Potable pour Tous et Appui aux Activités Communautaires (Peptac), se porte à merveille grâce à la bonne gestion de l’Association des Usagers de Forage (Asufor) de la contrée dont les membres sont outillés par les experts japonais et leurs homologues sénégalais en termes de systèmes d’exploitation et de maintenance des ouvrages hydrauliques.

Des activités communautaires pour lutter contre la pauvreté

A Méréto, 56 membres issus des 24 groupements du village et de l’Asufor, sont forgés à la mise en œuvre d’activités communautaires au tour du forage. Depuis plus d’un an, ils s’activent, sous les conseils éclairés de Shingo Okamura, le technicien sylvicole japonais coordonnant l’activité au sein du Peptac 2, dans le développement du maraîchage, de l’arboriculture, de la culture fourragère, de l’élevage et de la transformation du lait en fromage et yaourght, ainsi que dans la mise en œuvre d’un système durable d’utilisation de l’eau potable. Pour ce faire, un périmètre carré de 125 m de côté est aménagé avec à l’intérieur 56 champs de 15m sur 7, 4 bassins d’eau à raison d’un bassin pour 14 parcelles. Presque toutes les spéculations de légumes y sont cultivées et des arbres fruitiers comme le jujubier planté. Un système d’arrosage adapté de goutte-à-goutte sur la base de manuels spécifiques y est utilisé, ce qui fait que les factures d’eau sont devenues supportables, compte tenu de la gestion rationnelle du précieux liquide.

De l’avis de Mr Okamura, l’expert japonais qui les encadre, les résultats sont plus que satisfaisants. « En 2008, rien que pour la vente des légumes au niveau du marché hebdomadaire du village, un peu plus du million de nos francs sont tombés dans les caisses des groupements » dira-t-il. Cette activité aura beaucoup contribué à l’amélioration du niveau de vie des populations bénéficiaires. « Notre alimentation est devenue beaucoup plus riche avec des légumes désormais à notre portée et disponibles sur place, et les barrières de la pauvreté reculent de façon non négligeable car, nous parvenons à gérer la scolarité de nos enfants et la couverture sanitaire de nos familles » laissera entendre Mamadou Faye, membre d’un groupement de Méréto et secrétaire général de l’Asufor.

Au-delà du maraîchage dont les techniques les plus rentables semblent maîtrisées, il y a également les cultures fourragères et l’arboriculture fruitière qui se développent. L’embouche bovine, l’élevage de petits animaux comme les lapins et les petits ruminants, l’aviculture prennent leur envol. Les usagers du forage de Méréto ont aussi acquis de solides connaissances dans le domaine de la transformation du lait en fromage et yaourght. Toutes ces activités sont visibles à partir de la maison de démonstration de l’Asufor où le visiteur qui débarque pour la première fois, tombe sous le charme du savoir faire des membres des groupements et des usagers du forage de Méréto.

D’ailleurs, si l’on en croit Mr Okamura, ce projet a permis à pratiquement à bon nombre d’habitants de Méréto et des villages qu’il polarise, de développer de façon individuelle en dehors du projet, les mêmes activités, après s’être imprégné des outils nécessaires. Sur le plan de l’hygiène également, les communautés sont bien formées pour éviter l’émergence de maladies liées à l’eau. Des latrines sont édifiées, des canaris à robinets confectionnés selon des techniques appropriées, au grand bonheur des populations qui ont ce mercredi chanté les louanges du Peptac, du coordonnateur de ce programme d’activités communautaires, Shingo Okamura et de l’empire du soleil levant. Comme il ne reste qu’une année pour la fin du projet, les bénéficiaires soutiendront pouvoir voler de leurs propres ailes après le départ des Japonais. Une expérience concluante qui fait qu’une délégation des Asufor de la région de Louga y a effectué un voyage d’études.

Asufor de Méréto : un exemple qui fait tâche d’huile

Sous la houlette du Projet de développement rural durable (Pdrd) de Louga qui officie pour l’amélioration du cadre de vie des milieux défavorisés en milieu rural et dont l’objectif principal est d’œuvrer pour le développement communautaire à partir des ressources et de la capacité organisationnelle des Asufor, quelque trois membres des usagers de forage de Moukh Moukh, Mbéyène Néghé, Bakhaya, Ndaté Bélakhore, Nguith et Taiba Ndiaye ont durant toute la journée du mercredi séjourné dans les champs, le forage de Méréto et dans la maison de démonstration. Ils ont vu et entendu les « experts du jour » que sont les responsables des groupements concernés par le projet de Méréto, ainsi que de l’association des usagers de forage qui, soumis au feu des questions des visiteurs, ont de par les éléments de réponse, administré la preuve à qui pouvait en douter encore, que les Japonais ont distillé dans cette zone toute une batterie de connaissances dont l’exploitation rationnelle va, à coup sûr, contribuer grandement à lutter de façon efficace contre la pauvreté.

Pour Ndèye Samb, présidente de l’association des usagers de forage de Mbéyène Néghé, « il est clairement établi que ce voyage est plus que bénéfique. Méréto est en avance sur nous qui avons commencé bien après, et nous avons appris pas mal de choses que nous comptons mettre à profit une fois rentrés chez nous où nous avons quelques difficultés liées à la panne de notre forage. Nous souhaiterions que cette expérience se renouvelle, et osons espérer que le Pdrd que nous remercions du fond du cœur au passage, nous y aidera ».

Cette expérience mise en œuvre par la coopération japonaise à Méréto et dans quatre autres villages de Tambacouda fait des émules, et elle est partout réclamée dans la région de Tambacounda, parce que jugée salvatrice.

Sud Quotidien

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Commentaires articles

1.Posté par faye le 28/04/2010 14:39
ce projet a entrainé non seulement le développement de la localité par la diversification de la la ration alimentaire mais il a aussi respionsabilisé la population toute entière.cependant la population mérétoise doit un grand salut à la nation japonaise mais également au comité directeur constitué d'hommes digne de confiance.par ailleurs je vous informe vous les autorités,je vous met en garde, de surveiller attentivement le prochain bureau car le travail élogieux éffectué depuis le début jusqu'ici risque d'étre ruiné.IL y'a toujours des hommes malhonnètes

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