Kaolack, 20 jan (APS) - Des cultivateurs d’arachide membres de diverses organisations paysannes ont appelé, dimanche à Taïba Niassène (Kaolack, centre), les pouvoirs publics à subventionner les intrants et le matériel agricole en lieu et place des semences.
Les producteurs d’arachide du Saloum, réunis en assemblée générale d’information sur le déroulement de la campagne de commercialisation, disent ainsi préférer que l’Etat subventionne les intrants et le matériel agricole, et non les semences.
‘’Ce sont plutôt les prête-noms, ceux qui se disent porte-parole des paysans qui accaparent les semences subventionnées et les destinataires finaux sont les grands perdants’’, a indiqué le président de la Fédération des paysans du Sénégal, Ibrahima Badiane.
Selon lui, ‘’il est plus judicieux pour l’Etat et pour les producteurs de bénéficier d’intrants et de matériels agricoles subventionnés et reçus à temps et en quantité suffisante’’.
Il a indiqué que sa fédération n’est ni avec la SUNEOR, ni avec les acheteurs chinois ou indiens, mais plutôt avec ceux qui reconnaissent les efforts et les intérêts des paysans.
‘’Il urge que les autorités associent les producteurs dans les discussions pour fixer les prix de cession de l’arachide’’, a pour sa part déclaré Tamsir Ndiaye, de Dinguiraye qui a appelé les huiliers à davantage s’approcher et s’enquérir des besoins des paysans avant, pendant et après la saison des pluies.
Les paysans qui souhaitent le renforcement des capacités de l’ISRA pour la production de prébase et sa multiplication en vue d’améliorer le rendement devraient immanquablement avoir des réserves personnelles de semences, a de son côté indiqué Amath Diakhaté du syndicat ‘’Japando’’.
Pour lui, ‘’les paysans qui entendent désormais vivre pleinement de leur travail ont leurs yeux rivés sur le preneur qui propose des prix plus avantageux’’.
‘’Les huiliers qui n’ont jamais pu acheter toute la production arachidière doivent désormais affronter la concurrence’’, a pour part estimé El Hadji Thiam, responsable politique et cultivateur, qui s’oppose à toute fermeture de frontière pour l’exportation de graine d’arachide.
‘’Les producteurs de Taïba Niassène doivent s’enorgueillir d’un opérateur comme Habib Thiam qui a donné des semences, achète le kilogramme d’arachide à 230 francs, emploie des centaines de femmes décortiqueuses payées jusqu’à 3000 francs/jour et 8 jeunes employés permanents’’, a souligné M. Thiam.
L’opérateur ressortissant de Taïba Niassène a construit une boulangerie, une unité de production d’eau de source et mis à la disposition du poste de santé une ambulance, a ajouté M. Thiam.
Les femmes décortiqueuses regroupées dans le hangar construit à hauteur de 50 millions de francs CFA par le promoteur Habib Thiam rappellent les centres de groupage dans le Ndoucoumane qui faisaient travailler pendant 6 mois des milliers de paysans, a indiqué le secrétaire général de la Fédération des paysans du Sénégal, Cheikh Tidiane Cissé.
Ces petites unités de transformation doivent être démultipliées pour augmenter le nombre de travailleurs et régler durablement le problème du chômage, a conclu M. Cissé.
PON/ASG
Les producteurs d’arachide du Saloum, réunis en assemblée générale d’information sur le déroulement de la campagne de commercialisation, disent ainsi préférer que l’Etat subventionne les intrants et le matériel agricole, et non les semences.
‘’Ce sont plutôt les prête-noms, ceux qui se disent porte-parole des paysans qui accaparent les semences subventionnées et les destinataires finaux sont les grands perdants’’, a indiqué le président de la Fédération des paysans du Sénégal, Ibrahima Badiane.
Selon lui, ‘’il est plus judicieux pour l’Etat et pour les producteurs de bénéficier d’intrants et de matériels agricoles subventionnés et reçus à temps et en quantité suffisante’’.
Il a indiqué que sa fédération n’est ni avec la SUNEOR, ni avec les acheteurs chinois ou indiens, mais plutôt avec ceux qui reconnaissent les efforts et les intérêts des paysans.
‘’Il urge que les autorités associent les producteurs dans les discussions pour fixer les prix de cession de l’arachide’’, a pour sa part déclaré Tamsir Ndiaye, de Dinguiraye qui a appelé les huiliers à davantage s’approcher et s’enquérir des besoins des paysans avant, pendant et après la saison des pluies.
Les paysans qui souhaitent le renforcement des capacités de l’ISRA pour la production de prébase et sa multiplication en vue d’améliorer le rendement devraient immanquablement avoir des réserves personnelles de semences, a de son côté indiqué Amath Diakhaté du syndicat ‘’Japando’’.
Pour lui, ‘’les paysans qui entendent désormais vivre pleinement de leur travail ont leurs yeux rivés sur le preneur qui propose des prix plus avantageux’’.
‘’Les huiliers qui n’ont jamais pu acheter toute la production arachidière doivent désormais affronter la concurrence’’, a pour part estimé El Hadji Thiam, responsable politique et cultivateur, qui s’oppose à toute fermeture de frontière pour l’exportation de graine d’arachide.
‘’Les producteurs de Taïba Niassène doivent s’enorgueillir d’un opérateur comme Habib Thiam qui a donné des semences, achète le kilogramme d’arachide à 230 francs, emploie des centaines de femmes décortiqueuses payées jusqu’à 3000 francs/jour et 8 jeunes employés permanents’’, a souligné M. Thiam.
L’opérateur ressortissant de Taïba Niassène a construit une boulangerie, une unité de production d’eau de source et mis à la disposition du poste de santé une ambulance, a ajouté M. Thiam.
Les femmes décortiqueuses regroupées dans le hangar construit à hauteur de 50 millions de francs CFA par le promoteur Habib Thiam rappellent les centres de groupage dans le Ndoucoumane qui faisaient travailler pendant 6 mois des milliers de paysans, a indiqué le secrétaire général de la Fédération des paysans du Sénégal, Cheikh Tidiane Cissé.
Ces petites unités de transformation doivent être démultipliées pour augmenter le nombre de travailleurs et régler durablement le problème du chômage, a conclu M. Cissé.
PON/ASG