Gouloumbou, 5 nov (APS) - Le gouvernement du Sénégal est "prêt'' à geler temporairement les importations de banane, en guise de mesure incitative pour la production locale, à l’image de ce qu’il fait pour la filière oignon, si les producteurs sénégalais s’élèvent au même niveau de qualité que leurs homologues étrangers, a indiqué mardi le ministre du Commerce Alioune Sarr.
‘’Oui, le gouvernement est prêt, mais à condition que la qualité soit satisfaisante’’, a dit Alioune Sarr, lors de la cérémonie de lancement de la campagne de commercialisation de la banane à Gouloumbou.
M. Sarr a relevé que les pouvoirs publics sont disposés à appliquer ce gel périodique, afin de permettre aux producteurs locaux d’écouler leur marchandise, sans être confrontés à la banane importée. Une mesure qui, pour lui, n’a rien à voir avec du protectionnisme, mais qui serait le ''résultat de l'évolution normale'' de l'approvisionnement en banane domestique.
Il répondait ainsi à une doléance du Collectif des producteurs de banane, relayée par le président de la communauté rurale de Missirah dont relève le village de Gouloumbou. Bassoriba Cissé, dans son allocution, suggérait, compte tenu de l’importance de la culture de la banane qui fait vivre une bonne partie de la population dans la zone de Gouloumbou, que soit ‘’bloquée’’ la banane ivoirienne, qui concurrence celle locale, pour que soit accordée une ‘’période de commercialisation’’ à la banane locale.
‘’Je suis sûr, a dit Alioune Sarr, qu’avec les investissements que le gouvernement compte faire ici, vous pouvez satisfaire à cette qualité’’. Le gouvernement est prêt à financer un projet à hauteur de 1,2 milliard de francs CFA, pour appuyer la production dans la région de Tambacounda, a noté Alioune Sarr.
Il a ajouté que les producteurs locaux peuvent d’autant plus satisfaire la demande nationale évaluée à 60.000 tonnes, qu’ils sont en train d’implanter de nouvelles plantations de banane dans le delta du Saloum et dans la zone des Niayes.
Il s’est dit ‘’prêt à accompagner la banane sénégalaise’’, notamment dans l’emballage, le conditionnement et le séchage. Une mission sera envoyée suite à cette visite, pour identifier avec les transformatrices de banane le type de matériel adapté à la zone.
Le conditionnement et l’emballage restent les points faibles de la banane sénégalaise qui, arrivée à maturité, présente les mêmes qualités que celle importée. C’est entre la récolte et transport que se situe la différence, avait relevé Mamadou Omar Sall, président du Collectif régional des producteurs de banane (CORPROBAT), regroupant 57 groupements d’intérêt économique (GIE).
Pour Alioune Sarr, le Sénégal peut non seulement assurer la demande nationale qui est de 60.000 tonnes, mais peut ‘’attaquer’’ le marché international, dès lors que la banane locale est produite de manière biologique. Le marché de la banane bio représente 200.000 tonnes par an, a-t-il relevé.
Les importations de banane sont évaluées à 3 milliards de francs CFA, une somme synonyme de ''fuites de devises'', selon le secrétaire général de l'Union nationale de la filière banane (UNAFIBS).
La délégation ministérielle, accompagnée de responsables de l’administration territoriale et de différents chefs de services, s’était rendue, avant la cérémonie, à Laboya pour visiter la plantation de Mamadou Omar Sall qui s’étend sur au moins 600 hectares.
Le CORPROBAT qui a exploité 1.350 hectares, attend cette année une production de 33.000 tonnes de banane et envisage d’emblaver 1.000 hectares supplémentaires, afin d’atteindre l’autosuffisance du pays en banane.
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‘’Oui, le gouvernement est prêt, mais à condition que la qualité soit satisfaisante’’, a dit Alioune Sarr, lors de la cérémonie de lancement de la campagne de commercialisation de la banane à Gouloumbou.
M. Sarr a relevé que les pouvoirs publics sont disposés à appliquer ce gel périodique, afin de permettre aux producteurs locaux d’écouler leur marchandise, sans être confrontés à la banane importée. Une mesure qui, pour lui, n’a rien à voir avec du protectionnisme, mais qui serait le ''résultat de l'évolution normale'' de l'approvisionnement en banane domestique.
Il répondait ainsi à une doléance du Collectif des producteurs de banane, relayée par le président de la communauté rurale de Missirah dont relève le village de Gouloumbou. Bassoriba Cissé, dans son allocution, suggérait, compte tenu de l’importance de la culture de la banane qui fait vivre une bonne partie de la population dans la zone de Gouloumbou, que soit ‘’bloquée’’ la banane ivoirienne, qui concurrence celle locale, pour que soit accordée une ‘’période de commercialisation’’ à la banane locale.
‘’Je suis sûr, a dit Alioune Sarr, qu’avec les investissements que le gouvernement compte faire ici, vous pouvez satisfaire à cette qualité’’. Le gouvernement est prêt à financer un projet à hauteur de 1,2 milliard de francs CFA, pour appuyer la production dans la région de Tambacounda, a noté Alioune Sarr.
Il a ajouté que les producteurs locaux peuvent d’autant plus satisfaire la demande nationale évaluée à 60.000 tonnes, qu’ils sont en train d’implanter de nouvelles plantations de banane dans le delta du Saloum et dans la zone des Niayes.
Il s’est dit ‘’prêt à accompagner la banane sénégalaise’’, notamment dans l’emballage, le conditionnement et le séchage. Une mission sera envoyée suite à cette visite, pour identifier avec les transformatrices de banane le type de matériel adapté à la zone.
Le conditionnement et l’emballage restent les points faibles de la banane sénégalaise qui, arrivée à maturité, présente les mêmes qualités que celle importée. C’est entre la récolte et transport que se situe la différence, avait relevé Mamadou Omar Sall, président du Collectif régional des producteurs de banane (CORPROBAT), regroupant 57 groupements d’intérêt économique (GIE).
Pour Alioune Sarr, le Sénégal peut non seulement assurer la demande nationale qui est de 60.000 tonnes, mais peut ‘’attaquer’’ le marché international, dès lors que la banane locale est produite de manière biologique. Le marché de la banane bio représente 200.000 tonnes par an, a-t-il relevé.
Les importations de banane sont évaluées à 3 milliards de francs CFA, une somme synonyme de ''fuites de devises'', selon le secrétaire général de l'Union nationale de la filière banane (UNAFIBS).
La délégation ministérielle, accompagnée de responsables de l’administration territoriale et de différents chefs de services, s’était rendue, avant la cérémonie, à Laboya pour visiter la plantation de Mamadou Omar Sall qui s’étend sur au moins 600 hectares.
Le CORPROBAT qui a exploité 1.350 hectares, attend cette année une production de 33.000 tonnes de banane et envisage d’emblaver 1.000 hectares supplémentaires, afin d’atteindre l’autosuffisance du pays en banane.
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