LUTTE CONTRE LES CATASTROPHES NATURELLES, Koungheul bouscule les certitudes

Un comité transversal de gestion pour mieux lutter contre les feux de brousse, les inondations et les incendies dans les foyers, c’est la recette des populations du département de Koungheul. Cette décision est le fruit d’un atelier de réflexions et d’échanges qui a réuni différents sommités les mardi 15 et mercredi 16 avril derniers dans ladite localité.



Longtemps et régulièrement frappé par des catastrophes naturelles, le département de Koungheul situé à environs 175 km à l’Est de Kaolack, avec l’état de délabrement avancé des routes, constitue une localité difficile d’accès. Ce qui fait qu’elle n’est pas toujours disposé à accueillir une intervention rapide en cas d’incendies, de feux de brousse ou d’inondations. L’unique caserne des sapeurs pompiers de la localité est en construction. C’est fort de ce constat que les populations de ce département, à l’issue d’un atelier de réflexions et d’échanges de deux (2) jours ( mardi 15 et Mercredi 16 Avril derniers ) ont pris l’initiative de mettre en place un comité transversal de gestion des Catastrophes naturelles.

Cette structure aura pour mission de prendre à bras le corps le phénomène des feux de brousse, des inondations et des incendies dans les foyers. Ce qui suppose non seulement une meilleure compréhension des causes de ces genres de catastrophes ( incendies et autres feux de brousse ), mais aussi des multiples cas d’inondation se déclarant à chaque fois que cette localité enregistre de fortes précipitations se déversent dans cette localité. Le Forum a mobilisé en effet l’ensemble des chefs des services administratifs concernés, les présidents de conseils ruraux, de certains partenaires au développement à l’image de « Word vision » qui dispose déjà d’un large programme quasi conforme en cours d’exécution sur le terrain.

Conscients de la fréquence des feux et autres incendies de foyers dans ce département en cette périodes de l’année, les divers participants à cette rencontre ont convenu, non seulement d’élaborer une stratégie de prévention, mais et surtout de définir un nouveau plan de réaction et d’intervention effective permettant aux populations de pouvoir réagir à n’importe quel moment où une catastrophe naturelle se déclare dans leur localité.

Pour cela, les participants se sont organisés en trois équipes : une chargée de travailler sur les feux de brousse, une qui a pour mission de réfléchir sur les inondations et une qui devrait se pencher sur les incendies dans les foyers. Plusieurs propositions sont en effet ressorties de ces différents ateliers d’échange d’expériences diverses. Concernant le volet inondation, à la limite spécifique à Koungheul (ville), le maire Birane Dème indique que cette ville « constitue une commune qui ne pourra jamais s’abriter des inondations tant qu’il ne dispose pas d’un plan d’assainissement tenant compte des réalités topographiques y existant ».

Sur ce plan, a t-il ajouté, des discussions ont été déjà entamées avec le ministère de tutelle. Elles devraient résulter sur l’adoption prochaine d’un premier plan d’urbanisme.

Corriger les imperfections de la nature

Au vu de sa position géographique accidentée et les collines rocheuses qui la surplombent dans sa partie Sud-Ouest qui fait d’elle un bassin « naturel », Kougueul va bénéficier d’un plan assorti de la construction de deux ( 2 ) ponts aux sorties Est et Ouest de la ville. Il est aussi prévu des gravions et des bassins de rétention pour le drainage sans difficulté des eaux pluviales vers d’autres sites. Toutefois, en attendant d’en arriver là, « Nous prévenons en cas d’inondation de reloger les éventuels sinistrés dans certains établissements publics que nous avons déjà recensés. Et nous allons diligenter les travaux liés à la viabilisation de la zone de recasement composée aujourd’hui de 200 parcelles », a rassuré le maire.

Ainsi, dans le rapport final qui doit être présenter aux autorités administratives locales pour son application matérielle dans les six ( 6 ) mois à venir, les participants à ces journées ont beaucoup mis l’accent sur la sensibilisation des populations sur les dangers causés par ces catastrophes tant sur les plans économique que social. Aussi des séances de formation en secours d’urgence, en intervention rapide en cas de danger, en installation de pare feux verts etc. constituent des modules qui seront enseignés aux populations locales dans un bref délai. Mais avant cela un comité de vigilance sera mis en place dans chaque village en vue d’aider les populations à faire face, elles-mêmes, aux dangers les accablant régulièrement.

Sud Quotidien

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