La protection des petits pélagiques au cœur d’un processus de concertation sous-régional



Saly (Mbour), 20 mai (APS) - Des acteurs du secteur de la pêche se réunissent depuis vendredi à Mbour dans un atelier pour la mise en place d’un processus de concertation sous-régional pour la gestion des petits pélagiques à l’initiative de la Commission sous-régional des pêches (CSRP).

‘’Si un plan est bien réfléchi, bien ficelé dans le temps et qui s’inscrit dans la durabilité, on peut aboutir à une situation où on peut contrôler l’effort de pêche et contrôler les captures et améliorer les conditions de vie des pêcheurs, entre autres objectifs qu’un plan de gestion peut se fixer pour assurer la durabilité de la ressource’’, a expliqué Hamady Diop responsable du département de la recherche et du système d’information à la CSRP.

Pour harmoniser les positions entre les Etats, ‘’nous avons voulu mettre en place un mécanisme où les Etats peuvent se retrouver régulièrement et se concerter sur les mesures de gestion", a dit Hamady Diop.

La CSRP a pour rôle de coordonner les actions des Etats et de donner des orientations qui permettent à ces Etats d’assurer la durabilité de l’exploitation de la ressource.

"S’il y a une course vers le poisson et que chacun dit que si je ne prends pas aujourd’hui mon voisin va prendre, on se retrouve dans ce qu’on appelle la tragédie de coma. C’est-à-dire ce qui appartient à tout le monde n’appartient à personne. Donc, il n’y a personne pour assurer la durabilité de la composante", a-t-il fait remarquer.

Hamady Diop a insisté sur l’importance du poisson, élément nutritif "essentiel" pour les populations. ‘’Le taux de protéine dans le poisson est de 21%, alors que si on prend la même quantité de viande, le taux de protéine est de 18%’’, explique t-il.

D’où, a-t-il estimé l’importance de protéger les petits pélagiques. Ces espèces, a-t-il indiqué, migrent du Maroc au Sénégal, voire la Gambie et qui, à un certain moment de l’année, entre décembre et avril, sont présent sur les côtes sénégalaises.

"Ce sont des stocks qui sont partagés entre quatre pays, donc on ne peut pas se permettre le luxe de laisser à chaque pays de développer ses propres activités de gestion, car si chaque pays essaie de faire ce qu’il veut, on se retrouve dans situation où on est actuellement", soutient Hamady Diop.

Il a donné l’exemple de la Mauritanie où se développe une industrie de fabrique de farine de poisson et au Sénégal où il y a un octroi de licences de pêche à des bateaux étrangers, créant ainsi des problèmes entre l’Etat et les organisations interprofessionnelles.

L’atelier de mise en place d’un processus de concertation sous-régional pour la gestion des petits pélagiques prend fin samedi.

ADE/OID

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Economie maritime-Pêches-aquaculture


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