Le DG de l’ANCAR veut la fin de la "tyrannie du riz importé"



Kothiary, 29 sept (APS) - Le Sénégal doit se battre pour développer le riz pluvial, dans le but de mettre fin à la "tyrannie du riz importé" et d’atteindre sa souveraineté alimentaire, a indiqué le directeur général de l’Agence nationale de conseil agricole et rural (ANCAR), Alioune Cissé.

Le directeur général de l’ANCAR visitait à Kothiary, dans la région de Tambacounda (est), un champ de riz pluvial exploité par Serigne Fallou Dieng, sur 11 hectares, dans le cadre de la lutte pour l’autosuffisance alimentaire. Il a rappelé que ‘’pour mette fin à cette tyrannie’’, l’Etat a mis en place un programme national d’autosuffisance en riz.

Dès lors que la principale composante de ce programme qu’est le riz irrigué ‘’ne suit pas’’, ‘’comme deuxième axe stratégique, nous devons nous battre, parce que partout au Sénégal, il pleut au moins quatre mois dans l’année, pour développer le riz pluvial’’, a soutenu Alioune Cissé.

‘’L’Etat importe pour presque 480 milliards de francs CFA chaque année, sous forme de produits alimentaires, dont 100 milliards vont uniquement à l’achat de riz’’, a-t-il souligné, relevant une ‘’véritable tyrannie de riz importé’’.

Il a relevé que le programme d’autosuffisance en riz entre dans le cadre de la lutte pour la souveraineté alimentaire, ‘’un concept nouveau que les gens doivent s’approprier’’. M. Cissé a ainsi indiqué qu’‘’au niveau de chaque communauté rurale, les producteurs doivent être capables de se nourrir eux-mêmes, arrêter d’acheter du riz importé, faire une diversification des cultures, produire du mil, du maïs, des céréales sèches qui vont accompagner le riz local’’.

Une ‘’innovation de taille’’ qui consiste à former les producteurs pour qu’ils deviennent des professionnels de la production de semences de riz a été intégrée dans ce programme. La variété Nérika 6 est développée pour la semence.

‘’L’ANCAR fera en sorte que des semences de qualité au niveau des communautés rurales soient disponibles’’, a dit M. Cissé, ajoutant que ce qui est en train d’être fait à Kothiary y amènera ‘’dans au maximum un an’’ une souveraineté alimentaire pour le riz. ‘’Si on met le paquet, ce qu’on est en train de faire ici, on peut le faire dans toutes les communautés rurales, dans la Haute Casamance et au Sénégal Oriental’’, a-t-il dit.

Le directeur général de l’ANCAR s’est rendu à Sinthiou Malème, où la structure qu’il dirige a introduit un programme d’amélioration du potentiel génétique de la race équine locale avec un croisement avec une race exotique importée. Cela, dans le but de développer le potentiel des races locales en termes de robustesse, de masse, et d’‘’avoir un outil beaucoup plus performant et augmenter la productivité dans les champs’’.

‘’On a vu des poulains qui n’ont même pas un an, qui ont déjà la taille d’une jument de trois ans. C’est des résultats qui sont visibles et palpables’’, a dit Alioune Cissé, selon qui cela montre ‘l’étendue des missions de l’ANCAR’’.

‘’Généralement, on a tendance à réduire l’ANCAR simplement à l’agriculture au sens strict du terme, mais en réalité, l’ANCAR intervient dans le développement rural qui englobe l’agriculture, avec 50% des activités et l’élevage avec 30% des activités’’.

BC/ADI/ESF


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