Dakar, 29 mars (APS) – Le WASA Seed Project Sénégal, un programme visant à implanter une industrie semencière durable en Afrique de l’Ouest, a permis entre 2010 et 2012 "l’instauration d’interrelations et synergies entre les différents acteurs" sénégalais de ce domaine, a soutenu, jeudi à Dakar, son coordonnateur national Abba Diémé.
S’exprimant à l’ouverture d’un atelier de restitution des réalisations du "West African Seed Alliance"(WASA) Sénégal, M. Diémé a déclaré que "la stratégie de marketing en matière de promotion de l’utilisation de nouvelles technologies de semences a permis l’instauration d’interrelations entre les différents acteurs de la filière semence notamment la recherche, les opérateurs semenciers et les agro-dealers/distributeurs d’intrants".
De plus, a-t-il dit, le projet a mené une enquête géo-référencée des systèmes de production de semence et de distribution des intrants qui lui "a permis de disposer d’un état des lieux des acteurs et de leurs principales contraintes dont la levée réside dans la mise en œuvre d’actions de renforcement de capacités". Il a précisé que cette étude a été menée en partenariat avec notamment la DAPS (Direction de l’analyse, de la prévision et de la statistique) du ministère de tutelle.
"Toutes ces actions ont été amplifiées et diversifiées avec l’appui institutionnel au secteur public semencier", ajouté au soutien en faveur du secteur privé semencier dans l’acquisition des intrants et l’organisation de sessions de formation des producteurs de semences, a-t-il noté.
"Nous avons des paramètres, c’est l’harmonisation des réglementations semencières nationales à la norme de la CDEAO. Les trois décrets du Sénégal sur les semences ont été effectivement harmonisés. Il y a eu 11 règlements techniques par culture, notamment le riz, l’arachide. Toutes les cultures on été aussi mises à la norme de la CEDEAO", a indiqué Abba Diémé.
"Dans la promotion de l’utilisation des semences, nous avons introduit les variétés en rapport avec la recherche, les variétés les plus performantes dans la sous-région. Nous avons fait des démonstrations au niveau des paysans" et sur l’étendue du territoire sénégalais, "pour que les paysans puissent accéder aux nouvelles technologies" des semences, a poursuivi le coordonnateur national du WASA Seed Project Sénégal.
"Je pense que sur ce point, nous faisons sortir les meilleurs variétés, mais il y a au niveau national des structures et politiques semencières qui veulent que les semences passent par la recherche et à partir de la recherche, par les producteurs de semence", a-t-il relevé. Selon lui, c’est "au producteur de semence de faire la production de cette semence pour que les paysans puissent en disposer".
Il s’agit selon lui de faire en sorte que, "effectivement, les industries soient renforcées, développées. Il faut le faire en synergie avec d’autres projets en exécution au Sénégal. Il ne s’agit pas de partir en solitaire, il faut que ça soit un programme qui regroupe tous les projets en cours au Sénégal et éviter ce que d’autres font".
Le WASA Seed Project Sénégal est un programme commun à six pays ouest-africains (Burkina Faso, Ghana, Mali, Nigeria, Niger et Sénégal), rappelle le communiqué.
Il "s’exécute à travers trois volets : l’harmonisation des réglementations semencières nationales aux normes de la CEDEAO, le développement d’une industrie semencière et le renforcement des capacités des producteurs et des distributeurs de semences", précise le texte.
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