Les rendements du riz de la vallée pas inférieurs à ceux de l’Asie (spécialiste)



Paris, 23 fév (APS) – Les rendements du riz cultivé dans la vallée du fleuve Sénégal ne sont pas inférieurs à ceux de certains pays asiatiques comme la Thaïlande, a indiqué, mercredi à Paris, le directeur général du centre du riz pour l’Afrique (Africa Rice), Papa Abdoulaye Seck.

M. Seck qui s’entretenait avec les envoyés spéciaux de l’APS et du Soleil au 48-e Salon international de l’agriculture de Paris (SIA) a battu en brèche l’idée selon laquelle les rendements du riz des pays asiatiques sont plus importants que ceux de la vallée du fleuve Sénégal.

"C’est erroné de soutenir une telle thèse. Ce qui reste, c’est de s’organiser davantage pour assurer un meilleur approvisionnement local et l’exportation vers d’autres pays", a estimé l’ancien directeur général de l’ISRA (Institut sénégalais de recherches agricoles).

Spécialiste en politiques et stratégies agricoles, M. Seck s’est dit convaincu que l’Afrique va bientôt être incontournable dans l’exportation du riz. Il a en particulier relevé qu’en un temps record, le Sénégal a fait des percées significatives en matière de production rizicole.

"Le Sénégal est passé de la variété Sahel à aujourd’hui une quinzaine de variétés avec l’utilisation effective de batteuses", a soutenu le DG de ’’Africa Rice’’, une organisation intergouvernementale qui a supplanté l’ADRAO (association pour le développement de la riziculture en Afrique de l’Ouest) depuis 2007.

Selon Papa Abdoulaye Seck, également et membre de l’Académie des Sciences du Sénégal, "il n’y a pas de raison que l’Afrique continue d’être importatrice nette de produits agricoles".

Et pour inverser cette tendance, il est impératif de mettre l’accent sur la formation des producteurs et autres techniciens pour arriver à augmenter la compétitivité et diversifier de façon durable nos produits, a souligné M. Seck.

Déjà, l’Afrique qui a de l’eau, de la densité écologique et un capital humain mobilisable est l’avenir du monde en matière d’agriculture, a-t-il indiqué. Il s’agira de combiner les facteurs que sont les sols, l’environnement et les technologies pour arriver à une autonomie alimentaire, a-t-il ajouté.

"Il nous faudra également mettre sur pied des organisations professionnelles fortes, informées et formées, subventionner notre agriculture, s’orienter vers l’augmentation de la productivité et l’amélioration de la qualité", a retenu Papa Abdoulaye Seck, partisan de la mécanisation de l’agriculture africaine.

"La formation en elle-même est un facteur de productivité. Plus on est formé, plus on produit", a-t-il soutenu, relevant que "la formation doit être considérée dans son aspect systémique, à l’intention de tous ceux qui interviennent dans la chaîne de valeur".

M. Seck a par ailleurs salué l’initiative sénégalaise consistant à inviter la communauté internationale à une réflexion qui doit aboutir à des recommandations pertinentes visant à nourrir l’homme de façon durable.

Le "Dakar agricole 2011", prévu les 18 et 19 avril, servira de rupture et va offrir un cadre approprié pour réfléchir sur les voies et moyens d’éviter la crise aiguë vécue en 2008.

PON/BK

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