S’il parvient à investir 33 milliards de francs Cfa dans les équipements de lutte contre la pêche illicite, non réglementée et non déclarée, le Sénégal pourrait économiser plus de 164 milliards de francs Cfa en 25 ans. C’est l’une des prévisions faites, hier, par les acteurs de la surveillance des pêches lors de l’atelier de validation du plan d’action de lutte contre cette forme de capture.
Les autorités de la pêche préparent la riposte. Face aux conséquences désastreuses de la pêche illicite, non réglementée et non déclarée (Inn), la Direction de la surveillance et de la protection des pêches (Dpsp) vient de finaliser un plan d’action national pour contrecarrer cette forme de pêche qui, en quelques années, a fait perdre aux pays de la sous-région plus de 3 milliards de dollars en recettes, selon la tutelle. Ainsi, fort de ce triste constat et des risques qui pèsent sur les ressources halieutiques, le Sénégal a décidé de réagir pour enrayer ce fléau et éviter une surexploitation des ressources du pays. C’est dans ce cadre que se tient actuellement à la Somone, l’atelier de validation du plan national de lutte contre la pêche Inn. Lequel est, selon le Capitaine Matar Sambou, directeur de la Dpsp, un ensemble de dispositifs qui permet à l’administration de prévenir, à contrecarrer et à éliminer ce type de pêche. ‘Il est temps que nous prenions nos responsabilités pour éradiquer ce fléau. Sans quoi, nos mers seront complètement dégarnies de poissons d’ici quelques années’, dit Sambou. Qui souligne que cela passe par le renforcement des textes juridiques pour la répression contre les contrevenants et le renforcement des capacités en matériels de surveillance et en moyens financiers. ‘L’Etat du Sénégal a déjà annoncé la couleur. Des moyens en renforts seront déjà disponibles en 2012. La marine nationale va acquérir des unités. La réparation de l’avion de patrouille maritime est presque terminée’, promet le capitaine de vaisseau. Dans son diagnostic, le consultant Makane Diouf Ndiaye, qui a présenté la stratégie de lutte contre la pêche Inn au Sénégal, établit que les faibles moyens de contrôle disponibles dans les Etats de la sous-région n’ont pas toujours permis de barrer la route à tous les navires pirates, (nationaux et étrangers) qui exploitent de façon illégale, non réglementée et non déclarée, les ressources halieutiques de la sous région. Et, les conséquences de cette forme de pêche ont commencé à se faire sentir partout dans tous les Etats de la sous-région, par la rareté de la ressource, la disparition de certaines espèces, la fermeture des usines, et les pertes d’emploi dans le secteur de la pêche. Ainsi, à côté des actions de la Commission sous-régionale des pêches, que le Sénégal partage avec 6 autres Etats, le plan d’action national prône l’acquisition de patrouilleurs de haute mer, d’un avion de surveillance polyvalent pour la surveillance des pêches, le transfert effectif du signal Vms vers Cco/Marine et Cco/Air, ainsi que le partage d’information Vms avec les pays voisins notamment la Mauritanie. Il suggère aussi l’Installation de stations côtières multifonctionnelles, avec éventuellement un système de radar intégré, au niveau des frontières. ‘Le plan d’action ainsi proposé s’est voulu simple, réaliste et à la portée des responsables de la surveillance des pêches’, dit le consultant. Qui estime que si le Sénégal fait des investissements de 33 milliards de francs pour lutter contre cette pêche pendant 25 ans, il pourra gagner plus de 164 milliards de francs Cfa.
Car, dit-il, l’achat d’un patrouilleur de haute mer et d’un avion de patrouille maritime ensemble, qui ont une durée de vie de 25 ans, sont estimés à 20 milliards de francs. Le fonctionnement de ces deux unités est estimé à 13 milliards sur cette période. Le total investi en 25 ans va ainsi s’élever à 33 milliards. ‘Supposant que ces deux moyens de surveillance vont dissuader continuellement au moins cinq navires potentiels de pêche illicite pendant les 25 ans d’activité. Chaque navire de pêche peut avoir un rendement minimum de 8 mille dollars par jour. L’économie potentielle réalisée avec ces deux moyens de surveillance, sans les effets induits, pour avoir dissuadé cinq navires de pêche au moins pendant 25 ans, se chiffre à plus de164 milliards de francs CFA, sans compter les effets bénéfiques induits’, prédit Ndiaye.
Seyni DIOP
Wal Fadjri
Les autorités de la pêche préparent la riposte. Face aux conséquences désastreuses de la pêche illicite, non réglementée et non déclarée (Inn), la Direction de la surveillance et de la protection des pêches (Dpsp) vient de finaliser un plan d’action national pour contrecarrer cette forme de pêche qui, en quelques années, a fait perdre aux pays de la sous-région plus de 3 milliards de dollars en recettes, selon la tutelle. Ainsi, fort de ce triste constat et des risques qui pèsent sur les ressources halieutiques, le Sénégal a décidé de réagir pour enrayer ce fléau et éviter une surexploitation des ressources du pays. C’est dans ce cadre que se tient actuellement à la Somone, l’atelier de validation du plan national de lutte contre la pêche Inn. Lequel est, selon le Capitaine Matar Sambou, directeur de la Dpsp, un ensemble de dispositifs qui permet à l’administration de prévenir, à contrecarrer et à éliminer ce type de pêche. ‘Il est temps que nous prenions nos responsabilités pour éradiquer ce fléau. Sans quoi, nos mers seront complètement dégarnies de poissons d’ici quelques années’, dit Sambou. Qui souligne que cela passe par le renforcement des textes juridiques pour la répression contre les contrevenants et le renforcement des capacités en matériels de surveillance et en moyens financiers. ‘L’Etat du Sénégal a déjà annoncé la couleur. Des moyens en renforts seront déjà disponibles en 2012. La marine nationale va acquérir des unités. La réparation de l’avion de patrouille maritime est presque terminée’, promet le capitaine de vaisseau. Dans son diagnostic, le consultant Makane Diouf Ndiaye, qui a présenté la stratégie de lutte contre la pêche Inn au Sénégal, établit que les faibles moyens de contrôle disponibles dans les Etats de la sous-région n’ont pas toujours permis de barrer la route à tous les navires pirates, (nationaux et étrangers) qui exploitent de façon illégale, non réglementée et non déclarée, les ressources halieutiques de la sous région. Et, les conséquences de cette forme de pêche ont commencé à se faire sentir partout dans tous les Etats de la sous-région, par la rareté de la ressource, la disparition de certaines espèces, la fermeture des usines, et les pertes d’emploi dans le secteur de la pêche. Ainsi, à côté des actions de la Commission sous-régionale des pêches, que le Sénégal partage avec 6 autres Etats, le plan d’action national prône l’acquisition de patrouilleurs de haute mer, d’un avion de surveillance polyvalent pour la surveillance des pêches, le transfert effectif du signal Vms vers Cco/Marine et Cco/Air, ainsi que le partage d’information Vms avec les pays voisins notamment la Mauritanie. Il suggère aussi l’Installation de stations côtières multifonctionnelles, avec éventuellement un système de radar intégré, au niveau des frontières. ‘Le plan d’action ainsi proposé s’est voulu simple, réaliste et à la portée des responsables de la surveillance des pêches’, dit le consultant. Qui estime que si le Sénégal fait des investissements de 33 milliards de francs pour lutter contre cette pêche pendant 25 ans, il pourra gagner plus de 164 milliards de francs Cfa.
Car, dit-il, l’achat d’un patrouilleur de haute mer et d’un avion de patrouille maritime ensemble, qui ont une durée de vie de 25 ans, sont estimés à 20 milliards de francs. Le fonctionnement de ces deux unités est estimé à 13 milliards sur cette période. Le total investi en 25 ans va ainsi s’élever à 33 milliards. ‘Supposant que ces deux moyens de surveillance vont dissuader continuellement au moins cinq navires potentiels de pêche illicite pendant les 25 ans d’activité. Chaque navire de pêche peut avoir un rendement minimum de 8 mille dollars par jour. L’économie potentielle réalisée avec ces deux moyens de surveillance, sans les effets induits, pour avoir dissuadé cinq navires de pêche au moins pendant 25 ans, se chiffre à plus de164 milliards de francs CFA, sans compter les effets bénéfiques induits’, prédit Ndiaye.
Seyni DIOP
Wal Fadjri