MEILLEURE PRISE EN CHARGE DU MONDE RURAL Le Scems pour un plan de développement national

Le syndicat des cultivateurs, éleveurs et maraichers du Sénégal a décidé de porter les préoccupations du monde rural par une organisation renforcée qui, mettra en œuvre un Plan de développement national en vue d’une prise en charge efficace des revendications des travailleurs ruraux. Une décision prise au sortir de leur 4ème congrès et rendu public au cours d’une conférence de presse tenue hier, jeudi 10 janvier.



«L’espoir est permis avec la nouvelle équipe qui vient d’être portée à la tête du syndicat», a souligné Gabou Guèye, Secrétaire Général du Syndicat des cultivateurs, éleveurs et maraîchers du Sénégal (Scems). En conférence de presse hier, jeudi 10 janvier, il a avancé que des préoccupations seront portées par une organisation renforcée qui va travailler à mettre en œuvre un Plan de développement national en vue d’une prise en charge efficace des revendications des travailleurs ruraux. Pour réussir leur pari, il a tendu la main à toutes les autorités compétentes afin de faire de 2013 l’année de grandes avancées pour le Sénégal et surtout pour les travailleurs des secteurs de l’agriculture, de l’élevage, du maraichage et de la foresterie.

Les résolutions

Le Congrès a pris un certain nombre d’engagements pour la bonne marche du monde rural. Le Syndicat a décidé de se mobiliser pour la distribution des semences de qualité, en quantité suffisante et dans les meilleurs délais, à savoir avant le 15 mai. L’acquisition dans de bonnes conditions des intrants et du matériel agricole moderne, ainsi que dans la diversification des cultures pour atteindre l’autosuffisance alimentaire et lutter contre la pauvreté par l’amélioration des revenus des travailleurs ruraux sont également au menu. Le (Scems) s’engage aussi à lutter efficacement contre le vol de bétail et la prise en compte énergique de l’approvisionnement correct des animaux en eau et aliments, l’égal accès à la terre pour toutes les couches de la population singulièrement les femmes et les jeunes.

Bannir les intermédiaires

Le syndicat a tiré son bilan de l’année écoulée au mois de décembre dernier. En conférence de presse, son secrétaire général a estimé que l’année 2012 a été marquée par la tenue de leur 4ème congrès. Des assises qui ont été pour eux, l’occasion de passer en revue les préoccupations majeures du monde rural et de réfléchir également sur les relations avec les différents gouvernements, qui se sont succédé depuis la création de leur organisation syndicale. Son secrétaire général, Gabou Guèye a déploré «l’attitude du gouvernement précédent qui avait poussé l’ostracisme jusqu’à nommer un ministre délégué chargé de créer un syndicat rival au Scems». Toutefois, il attend du nouveau régime «des actes de rupture qui devront aboutir à un véritable climat de dialogue avec les acteurs du monde rural».

Pour le Scems, l’ère des intermédiaires de toutes sortes, qui selon lui, détournent les moyens destinés aux vrais acteurs doit être définitivement révolue. Mais pour ce faire, M. Guèye a indiqué que le gouvernement doit prendre des mesures radicales tendant à impliquer leur syndicat dans toutes les initiatives qui concernent le monde rural, en particulier dans la définition des politiques, leur mise en œuvre et leur évaluation périodique. Le congrès a estimé qu’il est urgent de renforcer l’implantation nationale du syndicat, lui établir une ouverture internationale et trouver des axes de collaboration avec toutes les organisations et institutions qui œuvrent pour une promotion réelle des travailleuses et travailleurs ruraux.

ZAROUR MEDANG
Sud Quotidien

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