MISE EN OEUVRE DU PNI Le satisfecit de la Banque mondiale

Une mission d’évaluation du Programme national d’immatriculation informatisée des embarcations de type artisanal (Pni) conduite par la Direction de la pêche maritime et comprenant des partenaires au développement a sillonné du 27 mars au 1er avril dernier différents sites et port d'attache concerné par la Pni pour apprécier l'effectivité de la mise en oeuvre de ce programme. Cette mission qui a conduit l'équipe d'évaluation dans les régions de Saint-Louis, Louga, Thiès, Dakar, Fatick et Kaolack a permis à celle-ci d'apprécier positivement les progrès réalisés.



Sur 17 486 pirogues recensées de Saint-Louis au Cap Skiring, 15 176 et constituant une base de données logée à l'Agence informatique de l'Etat, 15176 ont été marquées. 2310 restent à immatriculer physiquement, soit un taux de marquage de 86,79%. Du point de vue de la répartition de ce parc piroguier, Thiès est la première région de pêche du Sénégal avec 5446 embarcations recensées dans la base de données dont 4697 marquées. Soit un taux de marquage de 86,25%. Ensuite vient Dakar avec un parc identifié qui s'élève à 3825 pirogues dont 3462 immatriculées physiquement. Soit un taux de 90,51%.

Puis suivent les régions de Ziguinchor et Saint-Louis avec respectivement un parc de 2927 (dont 2740 marquées) et 2714 (dont 2127 marquées) embarcations identifiées. Les taux de marquage sont de 93,61% et 72,99%. En fin Fatick, Kaolack et Louga ferment la marche avec, tour à tour, un nombre de pirogues recensées de 2010 (dont 1850 marquées), 201 ( dont 137 marquées) et 163 toutes marquées (100,00% pour Louga). Fatick et Kaolack en sont à un taux de marquage respectif de 92,04% et 96,48%. Le Pni a également identifié 400 pirogues continentales.

Suffisant pour que la mission d'évaluation tire un bilan satisfaisant de la mise en oeuvre du Pni. "En parcourant toutes la côte sénégalaise de Saint-Louis au Sud du pays, on n'a pu apprécier le résultat sur le terrain du programme d'immatriculation des pirogues. Il faut le dire, malgré quelques reliquats qui restent encore à marquer et les contraintes rencontrées sur le terrain, les résultats, après ce que nous avons vu, sont à nos attentes. C'est très encourageant pour nous, la mission a répondu à nos attentes" s'est réjoui Inoiarilala Radonirina appelé Rado (diminutif) le chef du Programme pêche de la Banque Mondiale à Dakar.
Selon Rado, en août 2010 par rapport à un parc estimé à 12 000 pirogues, le taux d'immatriculation était d'environ 25%. L'Etat du Sénégal avait mis en place un plan d'action, des opérations coups de point sur le terrain avec la commission sous régionale et locale. Ce qui fait qu'actuellement, on est à plus 86% de taux de marquage par rapport à un parc de plus de 17 000 pirogues a-t-il ajouté.

Le chef du Programme pêche de la Banque mondiale à Dakar a précisé que cette financement fait parti du du portefeuille "pêche" d'une valeur de 26 millions de dollars (sur trois à cinq ans) accordé au Sénégal dans le cadre du Programme régional des pêches en Afrique de l'Ouest (Prao). Ce porte-feuille est géré par la Como-Pêche (Cellule opérationnelle de mise en oeuvre de la composante pêche) au ministère de l'Economie maritime.

Et Mme Mariama Dalanda Barry Coordonnatrice du Prao de poursuivre que le programme a pour objectifs la bonne gouvernance, la lutte contre la pêche illégale et l'augmentation de la valeur ajoutée. Il s'agit d'améliorer les conditions de vie des communautés qui dépendent des ressources marines et côtières et d'augmenter la contribution de ces ressources à la richesse économique nationale tout en maintenant la diversité biologique et la productivité des écosystèmes marins et côtiers d'ici à l'an 2015. Il appuie le Sénégal dans le développement d'une stratégie de gouverance des pêcheries permettant d'atteindre les objectifs décrits dans la Lettre de politique sectorielles des pêches et de l'aquaculture. Les directions nationales assurent la mise en oeuvre des composantes.


Adama Diop le Coordonnateur Pni a rappelé que ce programme lancé en octobre 2006 a couté environ 1 milliards 300 millions. L’immatriculation permet juste de donner l’identité de la pirogue, même si la géolocalisation en est la finalité. C'est l'un des jalons pour la maitrise et la gestion des capacités de pêche maritime en adéquation avec les potentiels de captures permissibles. Le programme entre dans le cadre de la mise en œuvre de la "Lettre de politique sectorielle de la pêche et de l’aquaculture" avec comme objectif stratégique prioritaire "la gestion durable des ressources halieutiques et la réhabilitation de leurs habitats".


Ibrahima DIALLO
Sud Quotidien

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Economie maritime-Pêches-aquaculture


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