Dakar, 18 jan (APS) - Le Mouvement citoyen pour la refondation nationale - Bès Du Niakk -, présidé par le marabout et député Elhadji Mansour Sy Djamil, a dénoncé le maintien "en hibernation" de l'ancienne communauté rurale de Mbane (Dagana, Nord), avant d'inviter le président Macky Sall à tenir son engagement électoral, a appris l'APS, vendredi à Dakar.
Ce mouvement, réuni le week-end dernier à Thiès, "constate pour le regretter, que la communauté rurale de Mbane est maintenue dans une situation d'hibernation inacceptable", indique une résolution de son 6ème Comité national d'initiative.
"Pourtant, le président de la République, Macky Sall s'était engagé avant et après l'élection présidentielle de 2012, à rétablir cette localité dans ses droits, après qu'elle eût été injustement découpée par le régime de Abdoulaye Wade le 1er juin 2011", rapporte le texte.
Bès Du Ñakk accuse l'ancien président d'avoir été passionné par la "récupération d'un électorat en son temps favorable à l'opposition au PDS". Ce mouvement lui impute aussi d'avoir été intéressé par la "spoliation des terres des paysans à laquelle ont pris part beaucoup de ministres et dirigeants du régime défunt".
Selon le communiqué, "Bès Du Ñakk rappelle au président Macky Sall son engagement pris devant les populations de cette localité et devant le peuple sénégalais à réinstaller la communauté rurale de Mbane, aujourd'hui dépourvue de délégation spéciale tout autant que de conseil rural, donc tout simplement d'une gouvernance locale".
Riche par ses terres et aménagements agricoles, la communauté rurale de Mbane se trouve dans le département de Dagana. Elle a été gagnée par la coalition de l'opposition Bennoo Siggil Senegaal, lors des élections locales du 22 mars 2009, devant les représentants de Parti démocratique sénégalais (PDS).
Les opposants sénégalais avaient réalisé, à la faveur de leur coalition, un triomphe sur la Coalition Sopi 2009. Ils remportèrent quasiment toutes les grandes villes du pays et certaines communautés rurales, en prélude de sa victoire, trois ans plus tard, avec la défaite du président Wade qui bouclait 12 ans au pouvoir.
La victoire à l'arrachée de l'opposition, aux dernières locales, allait aggraver son différend avec le régime libéral, qui tenait à ne lui laisser aucun répit. Après avoir triomphé des urnes, Aliou Diack et ses colistiers ont dû mener une grève de la faim et des actions en justice pour être rétablis dans leurs droits à Mbane.
En 2011, le découpage administratif avait affecté 18 collectivités locales, dont la plupart d'entre elles étaient sous contrôle de l'opposition depuis mars 2009. Cette mesure avait entraîné l'installation de délégations spéciales à la tête des collectivités concernées, provoquant la mort d'un protestataire à Sangalkam (Rufisque).
"Il ne faut pas commettre la grave erreur de privatiser les terres des communautés rurales, une mesure qui risque de soulever une révolte populaire et délesterait les populations de leurs terres au profit des hommes d'affaires", avait prévenu l'ancien président de la communauté rurale de Mbane, Aliou Diack, un proche d'Elhadji Mansour Sy Djamil.
SAB/BK
Ce mouvement, réuni le week-end dernier à Thiès, "constate pour le regretter, que la communauté rurale de Mbane est maintenue dans une situation d'hibernation inacceptable", indique une résolution de son 6ème Comité national d'initiative.
"Pourtant, le président de la République, Macky Sall s'était engagé avant et après l'élection présidentielle de 2012, à rétablir cette localité dans ses droits, après qu'elle eût été injustement découpée par le régime de Abdoulaye Wade le 1er juin 2011", rapporte le texte.
Bès Du Ñakk accuse l'ancien président d'avoir été passionné par la "récupération d'un électorat en son temps favorable à l'opposition au PDS". Ce mouvement lui impute aussi d'avoir été intéressé par la "spoliation des terres des paysans à laquelle ont pris part beaucoup de ministres et dirigeants du régime défunt".
Selon le communiqué, "Bès Du Ñakk rappelle au président Macky Sall son engagement pris devant les populations de cette localité et devant le peuple sénégalais à réinstaller la communauté rurale de Mbane, aujourd'hui dépourvue de délégation spéciale tout autant que de conseil rural, donc tout simplement d'une gouvernance locale".
Riche par ses terres et aménagements agricoles, la communauté rurale de Mbane se trouve dans le département de Dagana. Elle a été gagnée par la coalition de l'opposition Bennoo Siggil Senegaal, lors des élections locales du 22 mars 2009, devant les représentants de Parti démocratique sénégalais (PDS).
Les opposants sénégalais avaient réalisé, à la faveur de leur coalition, un triomphe sur la Coalition Sopi 2009. Ils remportèrent quasiment toutes les grandes villes du pays et certaines communautés rurales, en prélude de sa victoire, trois ans plus tard, avec la défaite du président Wade qui bouclait 12 ans au pouvoir.
La victoire à l'arrachée de l'opposition, aux dernières locales, allait aggraver son différend avec le régime libéral, qui tenait à ne lui laisser aucun répit. Après avoir triomphé des urnes, Aliou Diack et ses colistiers ont dû mener une grève de la faim et des actions en justice pour être rétablis dans leurs droits à Mbane.
En 2011, le découpage administratif avait affecté 18 collectivités locales, dont la plupart d'entre elles étaient sous contrôle de l'opposition depuis mars 2009. Cette mesure avait entraîné l'installation de délégations spéciales à la tête des collectivités concernées, provoquant la mort d'un protestataire à Sangalkam (Rufisque).
"Il ne faut pas commettre la grave erreur de privatiser les terres des communautés rurales, une mesure qui risque de soulever une révolte populaire et délesterait les populations de leurs terres au profit des hommes d'affaires", avait prévenu l'ancien président de la communauté rurale de Mbane, Aliou Diack, un proche d'Elhadji Mansour Sy Djamil.
SAB/BK