Le ministre de l’agriculture et de l’équipement rural, Abdoulaye Baldé, a présidé, samedi matin, l’ouverture de la 13ème édition des assises du Meds dont le thème a porté, cette année, sur : « Les enjeux de la modernisation de l’agriculture ». A cette occasion, il a annoncé que 9 domaines agricoles communautaires (Dac) seront créés à l’échelle nationale.
Le Mouvement des entreprises du Sénégal (Meds) a organisé samedi, la 13ème édition de ses assises, sous la présidence effective du ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural. Le thème choisi, cette année, est : « Les enjeux de la modernisation de l’agriculture ». « Ce n’est pas un hasard si nous avons choisi le thème de l’agriculture et de l’agrobusiness. Voilà bien deux thèmes qui sont au cœur de toutes les politiques publiques de développement économique et social, qui sont indissociables et complémentaires en ce sens que l’agriculture n’a d’impact sur la vie économique que si à côté d’elle existe une industrie capable de vendre les produits », explique Mbagnick Diop, président du Meds.
De ce fait, la maîtrise de l’eau constitue l’un des principaux axes sur lesquels le gouvernement entend s’appuyer pour moderniser l’agriculture, à travers notamment les aménagements hydro agricoles pour disposer des eaux de surface mais aussi des eaux souterraines.
A cet égard, le ministre de l’agriculture et de l’équipement rural estime que le succès enregistré dans les programmes d’aménagements de quelques fermes agricoles encourage une extension à l’échelle nationale de fermes mixtes et intégrées sous la forme de domaines agricoles communautaires (Dac) dont la gestion est assurée par les populations du terroir organisées en Gie ou de sociétés privées dénommées Sociétés d’intensification de la production industrielle. Selon Abdoulaye Baldé, 9 Dac seront créés à l’échelle nationale. Ce qui, dit-il, aura un impact significatif sur la réduction de la pauvreté en milieu rural, l’approvisionnement du marché national en produits locaux à bon prix, l’amélioration de la balance commerciale par le développement des exportations et la maîtrise des importations et l’emploi, particulièrement celui des jeunes et des femmes. Les Sipa seront également diffusées progressivement au niveau national en partant de Matam et Podor.
Réduire les facteurs exogènes
« Ces fermes permettront de réaliser des activités en période de contre saison froide, de contre saison chaude et pendant l’hivernage. Ce qui accroîtra les revenus des agriculteurs, fixera la population en milieu rural et attirera, par ailleurs, les populations issues du milieu urbain, en particulier la banlieue », explique Abdoulaye Baldé. Il indique que ces fermes concentreront d’autres activités complémentaires à l’agriculture, à savoir l’élevage et/ou l’aquaculture.
La reconstitution du capital semencier, notamment de l’arachide, la fourniture d’intrants de qualité, la question foncière (pour protéger les investisseurs privés et les petits exploitants) et le financement de l’agriculture demeurent également des axes prioritaires. A ce titre, il faut signaler que l’investissement privé dans l’agriculture est de seulement 3%.
Ce qui fait dire au président du Meds que l’enjeu majeur de l’agriculture au Sénégal porte sur la réduction des facteurs exogènes et endogènes pour une bonne prise en charge de la demande en produits alimentaires qui, au regard des statistiques, vont aller en croissance, dans les prochaines années. Mbagnick Diop juge aussi nécessaire de travailler à la réduction des écarts de productivité agricole pour faire face à la forte demande en produits alimentaires en quantité et en qualité dans un environnement dominé par la liberté des prix. « Cela nous interpelle en ce sens que nous devons rapidement réfléchir à mettre en place des structures de production qui pourraient répondre aux exigences des marchés mondiaux dans un contexte de concurrence et de performance », dit-il. Le président du Meds appelle à un renouveau de la politique agricole en donnant aux agriculteurs un rôle prépondérant dans la définition des orientations des choix agricoles, mais aussi en veillant à ce que les acteurs privés aient le choix des options de financement de ce secteur.
Seydou KA
Le Soleil
Le Mouvement des entreprises du Sénégal (Meds) a organisé samedi, la 13ème édition de ses assises, sous la présidence effective du ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural. Le thème choisi, cette année, est : « Les enjeux de la modernisation de l’agriculture ». « Ce n’est pas un hasard si nous avons choisi le thème de l’agriculture et de l’agrobusiness. Voilà bien deux thèmes qui sont au cœur de toutes les politiques publiques de développement économique et social, qui sont indissociables et complémentaires en ce sens que l’agriculture n’a d’impact sur la vie économique que si à côté d’elle existe une industrie capable de vendre les produits », explique Mbagnick Diop, président du Meds.
De ce fait, la maîtrise de l’eau constitue l’un des principaux axes sur lesquels le gouvernement entend s’appuyer pour moderniser l’agriculture, à travers notamment les aménagements hydro agricoles pour disposer des eaux de surface mais aussi des eaux souterraines.
A cet égard, le ministre de l’agriculture et de l’équipement rural estime que le succès enregistré dans les programmes d’aménagements de quelques fermes agricoles encourage une extension à l’échelle nationale de fermes mixtes et intégrées sous la forme de domaines agricoles communautaires (Dac) dont la gestion est assurée par les populations du terroir organisées en Gie ou de sociétés privées dénommées Sociétés d’intensification de la production industrielle. Selon Abdoulaye Baldé, 9 Dac seront créés à l’échelle nationale. Ce qui, dit-il, aura un impact significatif sur la réduction de la pauvreté en milieu rural, l’approvisionnement du marché national en produits locaux à bon prix, l’amélioration de la balance commerciale par le développement des exportations et la maîtrise des importations et l’emploi, particulièrement celui des jeunes et des femmes. Les Sipa seront également diffusées progressivement au niveau national en partant de Matam et Podor.
Réduire les facteurs exogènes
« Ces fermes permettront de réaliser des activités en période de contre saison froide, de contre saison chaude et pendant l’hivernage. Ce qui accroîtra les revenus des agriculteurs, fixera la population en milieu rural et attirera, par ailleurs, les populations issues du milieu urbain, en particulier la banlieue », explique Abdoulaye Baldé. Il indique que ces fermes concentreront d’autres activités complémentaires à l’agriculture, à savoir l’élevage et/ou l’aquaculture.
La reconstitution du capital semencier, notamment de l’arachide, la fourniture d’intrants de qualité, la question foncière (pour protéger les investisseurs privés et les petits exploitants) et le financement de l’agriculture demeurent également des axes prioritaires. A ce titre, il faut signaler que l’investissement privé dans l’agriculture est de seulement 3%.
Ce qui fait dire au président du Meds que l’enjeu majeur de l’agriculture au Sénégal porte sur la réduction des facteurs exogènes et endogènes pour une bonne prise en charge de la demande en produits alimentaires qui, au regard des statistiques, vont aller en croissance, dans les prochaines années. Mbagnick Diop juge aussi nécessaire de travailler à la réduction des écarts de productivité agricole pour faire face à la forte demande en produits alimentaires en quantité et en qualité dans un environnement dominé par la liberté des prix. « Cela nous interpelle en ce sens que nous devons rapidement réfléchir à mettre en place des structures de production qui pourraient répondre aux exigences des marchés mondiaux dans un contexte de concurrence et de performance », dit-il. Le président du Meds appelle à un renouveau de la politique agricole en donnant aux agriculteurs un rôle prépondérant dans la définition des orientations des choix agricoles, mais aussi en veillant à ce que les acteurs privés aient le choix des options de financement de ce secteur.
Seydou KA
Le Soleil