POUR APPLIQUER DES TAUX BAS DANS LA MICROFINANCE L’État appelé à passer par une politique de subvention

La réduction du taux d’intérêt des microfinances passera par une bonification ou subvention de l’État. C’est ce qu’a affirmé la conseillère technique des microfinances, Fayol Dioum Tall, lors du lancement du plan de communication du secteur de la microfinance, tenue ce lundi 18 novembre 2008 à Dakar.



« Pour ramener le taux d’intérêt des microfinances à -10%, l’Etat sénégalais devra passer par une politique de subvention ». A estimé la conseillère technique des microfinances Fayol Dioum Tall qui avance que le taux d’usure ou taux d’intérêt normal qui s’élève à 27% n’est pas appliqué par la microfinance. En effet, selon cet économiste financier, le taux fixe par la microfinance est en deçà de 15%.

Revenant sur les faiblesses du secteur, cet expert Senior en micro finance affirme qu’il ya une absence de cadre formel de dialogue en dehors du Cnc, une faible visibilité institutionnelle des structures des réalisations, une faible connaissance du cadre légal et réglementaire par des professionnels du secteur notamment dans les zones éloignées et la confusion des rôles entre autres. Mme Fayol Tall Dioum d’ajouter que la micro finance a beaucoup de défis à relever dans le cadre de la lutte contre la pauvreté par la bancarisation de masse, l’accès au crédit pour tous, la mise en œuvre du plan d’action de la Lettre de Politique Sectorielle, la professionnalisation du secteur entre autres.

Revenant sur l’importance de la communication, la conseillère technique de la micro finances concède qu’autant de défis ne peuvent être relevés sans une bonne communication entre les acteurs que sont le ministère de l’économie et des finances par son rôle de régulateur et superviseur à travers la cellule At/Cpec. A cela s’ajoutent la Bceao, la Dmf, l’Association des professionnels des systèmes financiers décentralisés (Ap/Sdf).

Le vice-président de l’Ap/Sfd, Lamine Guèye pour sa part avance que le secteur de la micro-finance n’est pas très connu par la grande majorité des populations à la base qui sont ses cibles potentielles. Dans le même sillage, il avance que pour faire face a la rude concurrence dans le secteur, tous les acteurs concernés doivent développer une stratégie de communication efficiente afin d’éclairer l’opinion sur les politiques en matière de micro finance, la réglementation régissant les activités de micro finance, les modes opératoires et de fonctionnement des Sdf.

Selon lui, pour faire face à ces exigences, les Sfd doivent tendre vers leur autonomie financière qui est la condition nécessaire a leur pérennité.Le directeur d’ajouter : étant des structures de proximité, les Sdf ont des coûts d’intermédiation très élevés. A l’en croire, c’est cette raison qui justifie l’application des taux d’intérêt relativement élevés mais qui leur permettent d’atteindre au moins l’autonomie opérationnelle tout en respectant la réglementation en matière d’usure avec un équilibre entre mission sociale et mission commerciale.

Sud Quotidien

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