Professeur, votre système est en Afrique depuis 2001 et n’a encore couvert que 8 pays. Qu’est-ce qui explique ce rythme relativement lent ?
Je crois qu’il en va ainsi pour chaque nouvelle technologie. Il y a d’abord une phase de latence, puis un développement exponentiel. Nous avons dû d’abord descendre sur le terrain pour démontrer à tout le monde les avantages du système. Cela prend du temps pour qu’il soit intégré par les populations. Le second problème, c’est que les Africains ont connu plusieurs expériences malheureuses dans le passé. De sorte que les paysans ne vous croient pas immédiatement, à cause des déboires passés. Ils ont besoin de temps pour voir ce qui marche ou pas. Cela m’a pris 8 ans, c’est vrai, non seulement pour convaincre, mais aussi pour mettre en place l’organisation et le management nécessaire afin d’arriver à un ancrage durable du système. Mes premières expériences n’ont pas pu être pérennisées. C’est un processus qui embrasse tous les aspects. J’ai mis 5 ans pour arriver à un système durable. Je suis convaincu aujourd’hui que pour chaque technologie, vous passerez par les étapes difficiles jusqu’à l’établissement des bonnes combinaisons du succès et, alors, cela démarre très vite.
Et dans le cas particulier du Sénégal, quelle est votre appréciation des premières expériences ?
Au Sénégal, je dois saluer les efforts qui sont faits, en particulier par l’actuel ambassadeur d’Israël, pour la promotion de la micro-irrigation par goutte-à-goutte. Jusqu’ici, nous n’avons que 3 villages qui ont adopté le système au cours des 3 dernières années. Il y en aura 7 de plus cette année et, nous l’espérons, 15 de plus l’année prochaine. Vous voyez que la progression devient exponentielle. Mais c’est grâce à l’ambassadeur (Gideon Béhar -ndlr), une forte personnalité qui ne ménage aucun effort pour faire avancer le programme.
Propos recueillis par F. SAMBE
Le Soleil
Je crois qu’il en va ainsi pour chaque nouvelle technologie. Il y a d’abord une phase de latence, puis un développement exponentiel. Nous avons dû d’abord descendre sur le terrain pour démontrer à tout le monde les avantages du système. Cela prend du temps pour qu’il soit intégré par les populations. Le second problème, c’est que les Africains ont connu plusieurs expériences malheureuses dans le passé. De sorte que les paysans ne vous croient pas immédiatement, à cause des déboires passés. Ils ont besoin de temps pour voir ce qui marche ou pas. Cela m’a pris 8 ans, c’est vrai, non seulement pour convaincre, mais aussi pour mettre en place l’organisation et le management nécessaire afin d’arriver à un ancrage durable du système. Mes premières expériences n’ont pas pu être pérennisées. C’est un processus qui embrasse tous les aspects. J’ai mis 5 ans pour arriver à un système durable. Je suis convaincu aujourd’hui que pour chaque technologie, vous passerez par les étapes difficiles jusqu’à l’établissement des bonnes combinaisons du succès et, alors, cela démarre très vite.
Et dans le cas particulier du Sénégal, quelle est votre appréciation des premières expériences ?
Au Sénégal, je dois saluer les efforts qui sont faits, en particulier par l’actuel ambassadeur d’Israël, pour la promotion de la micro-irrigation par goutte-à-goutte. Jusqu’ici, nous n’avons que 3 villages qui ont adopté le système au cours des 3 dernières années. Il y en aura 7 de plus cette année et, nous l’espérons, 15 de plus l’année prochaine. Vous voyez que la progression devient exponentielle. Mais c’est grâce à l’ambassadeur (Gideon Béhar -ndlr), une forte personnalité qui ne ménage aucun effort pour faire avancer le programme.
Propos recueillis par F. SAMBE
Le Soleil