Banjul, 18 sept (APS) - Le chef du service de la communication et des relations publiques de la Commission sous-régionale des pêches (CSRP), le Sénégalais Amadou Mbodj, a déclaré que cette institution n’a pas un mandat d’intégration, mais plutôt d’harmonisation des politiques des pays membres dans ce domaine d’activité.
S’exprimant vendredi à Banjul (Gambie), lors d’un atelier de formation des journalistes sur les enjeux d’une pêche responsable, M. Mbodj a expliqué que la CSRP ne peut obliger les Etats intégrer leurs politiques de pêche, encore moins intervenir au niveau de ces Etats en leur demandant de permettre le libre accès de leurs eaux territoriales à des pays tiers.
"Ce que la CSRP peut faire c’est d’essayer de normaliser les conditions d’accès pour que tous les pays s’harmonisent là-dessus et que, par exemple, s’il y a des pêcheurs sénégalais qui vont aller en Mauritanie, qu’ils puissent se conformer à quelque chose’’ de déjà connue dans leur pays, a souligné M. Mbodj.
"On peut interdire les filets dormants au Sénégal ou en Gambie où il est également interdit l’utilisation de ces mêmes filets, les pêcheurs gambiens peuvent aller s’approvisionner sur le marché sénégalais et continuer à utiliser les filets dormants ou, dans le cadre d’une licence qu’ils auront eu au Sénégal, aller pêcher avec ces mêmes filets dormants", a expliqué le chef du service de communication et des relations publiques de la Commission sous-régionale des pêches.
Et pourtant, a-t-il fait remarquer, "ce sont des espèces partagées, ces mêmes poissons qui, si on les détruit au Sénégal, la saison qui suit, quand ils (ces poissons) doivent migrer vers la Gambie, ce pays ne verra absolument rien".
Amadou Mbodj, qui a exposé sur les systèmes de gouvernance, s’est appesanti sur deux aspects que sont la cogestion et l’approche écosystémique, des notions qui, " à force de manipulation et d’interprétation, ont perdu leur sens premier".
"Quand on parle de cogestion, souvent, c’est mal compris et mal interprété", a-t-il fait constater en soulignant que la cogestion ne veut pas dire seulement implication. Il suppose aussi, selon lui, l’implication et la délégation de pouvoir.
"Ce qui s’est passé jusqu’ici dans nos pays, c’est que les gouvernements ou nos dirigeants invitent les acteurs sur le long d’un processus. Mais, arrivés à la prise de décision, les gouvernements les prennent seuls, en ignorant les acteurs. Or, ce sont ces acteurs qui doivent, à leur tour aussi, être capables de prendre des décisions", a-t-il expliqué.
Pour Amadou Mbodj, la cogestion n’est rien d’autre que la délégation de pouvoir, c’est-à-dire qu’il y a un pouvoir de l’Etat qui est concédé aux Collectivités locales, aux communautés de pêcheurs, notamment aux acteurs.
"Aujourd’hui, nous nous sommes rendus compte que les politiques qui ont été mises en place tiennent compte de la pêcherie mais ne tiennent pas compte de l’individu, ou les politiques tiennent compte de la ressource, mais ne tiennent pas compte de l’individu. Or, l’individu et la ressource constituent un ensemble dans l’ensemble systémique", a conclu M. Mbodj.
ADE/BK
S’exprimant vendredi à Banjul (Gambie), lors d’un atelier de formation des journalistes sur les enjeux d’une pêche responsable, M. Mbodj a expliqué que la CSRP ne peut obliger les Etats intégrer leurs politiques de pêche, encore moins intervenir au niveau de ces Etats en leur demandant de permettre le libre accès de leurs eaux territoriales à des pays tiers.
"Ce que la CSRP peut faire c’est d’essayer de normaliser les conditions d’accès pour que tous les pays s’harmonisent là-dessus et que, par exemple, s’il y a des pêcheurs sénégalais qui vont aller en Mauritanie, qu’ils puissent se conformer à quelque chose’’ de déjà connue dans leur pays, a souligné M. Mbodj.
"On peut interdire les filets dormants au Sénégal ou en Gambie où il est également interdit l’utilisation de ces mêmes filets, les pêcheurs gambiens peuvent aller s’approvisionner sur le marché sénégalais et continuer à utiliser les filets dormants ou, dans le cadre d’une licence qu’ils auront eu au Sénégal, aller pêcher avec ces mêmes filets dormants", a expliqué le chef du service de communication et des relations publiques de la Commission sous-régionale des pêches.
Et pourtant, a-t-il fait remarquer, "ce sont des espèces partagées, ces mêmes poissons qui, si on les détruit au Sénégal, la saison qui suit, quand ils (ces poissons) doivent migrer vers la Gambie, ce pays ne verra absolument rien".
Amadou Mbodj, qui a exposé sur les systèmes de gouvernance, s’est appesanti sur deux aspects que sont la cogestion et l’approche écosystémique, des notions qui, " à force de manipulation et d’interprétation, ont perdu leur sens premier".
"Quand on parle de cogestion, souvent, c’est mal compris et mal interprété", a-t-il fait constater en soulignant que la cogestion ne veut pas dire seulement implication. Il suppose aussi, selon lui, l’implication et la délégation de pouvoir.
"Ce qui s’est passé jusqu’ici dans nos pays, c’est que les gouvernements ou nos dirigeants invitent les acteurs sur le long d’un processus. Mais, arrivés à la prise de décision, les gouvernements les prennent seuls, en ignorant les acteurs. Or, ce sont ces acteurs qui doivent, à leur tour aussi, être capables de prendre des décisions", a-t-il expliqué.
Pour Amadou Mbodj, la cogestion n’est rien d’autre que la délégation de pouvoir, c’est-à-dire qu’il y a un pouvoir de l’Etat qui est concédé aux Collectivités locales, aux communautés de pêcheurs, notamment aux acteurs.
"Aujourd’hui, nous nous sommes rendus compte que les politiques qui ont été mises en place tiennent compte de la pêcherie mais ne tiennent pas compte de l’individu, ou les politiques tiennent compte de la ressource, mais ne tiennent pas compte de l’individu. Or, l’individu et la ressource constituent un ensemble dans l’ensemble systémique", a conclu M. Mbodj.
ADE/BK