Situé dans le nouvel arrondissement de Djirédji, le village de Madina Souané a toujours joué les premiers rôles dans la vulgarisation de la culture du sésame dans le Pakao. Ainsi, pour redynamiser cette filière dans le Boudié et le Diassing, la fondation américaine pour le développement en Afrique vient de mettre à la disposition des producteurs de la zone un projet de renforcement des capacités, d’un montant de 41 millions 115 mille francs Cfa.
(Correspondance) - De la promotion à la vulgarisation en passant par l’encadrement, la transformation et la commercialisation, l’Association de lutte contre l’exode rural (Assolucer) dont le siège se trouve à Madina Souané dans l’arrondissement de Djirédji, est l’une des organisations pionnières de la culture du sésame dans la région de Sédhiou. Mais cette filière, qui a connu de beaux jours dans cette partie du sud du pays, est en perte de vitesse depuis quelques années. C’est ce qui justifie d’ailleurs l’intervention de la fondation américaine pour le développement en Africaine (Adf), qui vient d’injecter une bagatelle de 41 millions 115 mille de nos francs pour le renforcement des capacités des leaders, des techniciens et de 200 producteurs ciblés.
Les modules concernent l’informatique, la gestion financière, la production de semences de qualité et le marketing. Ces séances de formation contribueront, selon le directeur exécutif de l’Assolucer, Mouhamadou Mama Souané, à améliorer les conditions de travail à tous les niveaux, mais aussi à assurer l’homogénéité de la semence afin de hausser la production. L’idée est également de contribuer à l’augmentation des revenus des ménages. En l’en croire, personne ne doute aujourd’hui que les difficultés qui gangrènent la culture du sésame tournent autour de la qualité des semences. ‘Et la vision de l’Assolucer, par rapport à cette culture, repose sur la dépendance en matière de semences. Pour matérialiser cette vision, elle a fait une demande de terre d’une superficie de 2 500 ha au niveau de trois communautés rurales pour mettre les jeunes et les femmes dans les conditions de travail modernes avec la mécanisation’, explique le directeur exécutif de l’Assolucer.
En outre, ajoute notre interlocuteur, ‘la culture du sésame constitue une alternative intéressante à l’amélioration de la sécurité alimentaire, à l’augmentation des revenus des ménages, à la lutte contre la pauvreté et à la participation au freinage de l’exode rural qui cadre parfaitement avec les objectifs de notre organisation’, soutient Mama Souané. L’association, qu’il dirige depuis sa création en 1984, compte aujourd’hui 200 groupements paysans, soit 3 023 membres dont 1 171 femmes réparties dans 14 communautés rurales. Pour la bonne marche de ce programme, les femmes auront un rôle fondamental à jouer. C’est pourquoi, par la voie de Ndèye Gnima Koma, elles ont manifesté leur engagement à donner à cette culture la place qu’elle a toujours occupée dans la carte culturale de la région. ‘Nous savons que la culture du sésame est une activité de création de richesse, en dehors des capacités culinaires et pharmaceutiques des graines et de ses dérivés. Elle constitue un facteur de développement pouvant contribuer à la lutte contre la pauvreté, surtout à travers les exploitations familiales’, estime la responsable des femmes de l’Assolucer. ‘Ce programme, ajoute-t-elle, est venu à son heure dans ce sens qu’il aidera à augmenter la production dans cette zone’.
Stratégie de vente des produits agricoles : Un fonds de commercialisation pour éviter le bradage
Ce programme, qui s’étend sur dix-huit mois, constitue la première phase. Parce que, selon le coordonnateur de programme à l’Ong l’Association conseil pour l’action (Aca) qui sera chargée de la bonne exécution sur le terrain, Cheikh Bane, le projet dans un premier temps était destiné à développer les activités de l’Assolucer. Mais malheureusement, ‘au moment du diagnostic institutionnel, on avait constaté des insuffisances sur les plans administratif et financier. Et nous avons déduit que l’Assolucer n’était pas encore capable de gérer des projets de grande envergure. Donc, il faut dans un premier temps renforcer ses capacités institutionnelles pour pouvoir bénéficier d’un financement beaucoup plus consistant’, explique Cheikh Bane. De l’avis toujours du responsable du suivi des projets financés par l’Adf, en plus de l’appui technique et du matériel informatique, l’Aca va mettre en place un fonds de roulement test qui leur permettra de pouvoir aider les membres de l’Assolucer à acquérir des semences et à vendre leurs récoltes.
Parce qu’en général les producteurs ont des difficultés pour écouler leur production. Celle-ci est le plus souvent bradée. ‘Mais en mettant en place un fonds de commercialisation, on permet à Assolucer de pouvoir acheter dès la fin de la campagne ce qui a été produit par les paysans et de le stocker en attendant de pouvoir vendre à des prix beaucoup plus intéressants’, soutient Bane.
Wal Fadjri
(Correspondance) - De la promotion à la vulgarisation en passant par l’encadrement, la transformation et la commercialisation, l’Association de lutte contre l’exode rural (Assolucer) dont le siège se trouve à Madina Souané dans l’arrondissement de Djirédji, est l’une des organisations pionnières de la culture du sésame dans la région de Sédhiou. Mais cette filière, qui a connu de beaux jours dans cette partie du sud du pays, est en perte de vitesse depuis quelques années. C’est ce qui justifie d’ailleurs l’intervention de la fondation américaine pour le développement en Africaine (Adf), qui vient d’injecter une bagatelle de 41 millions 115 mille de nos francs pour le renforcement des capacités des leaders, des techniciens et de 200 producteurs ciblés.
Les modules concernent l’informatique, la gestion financière, la production de semences de qualité et le marketing. Ces séances de formation contribueront, selon le directeur exécutif de l’Assolucer, Mouhamadou Mama Souané, à améliorer les conditions de travail à tous les niveaux, mais aussi à assurer l’homogénéité de la semence afin de hausser la production. L’idée est également de contribuer à l’augmentation des revenus des ménages. En l’en croire, personne ne doute aujourd’hui que les difficultés qui gangrènent la culture du sésame tournent autour de la qualité des semences. ‘Et la vision de l’Assolucer, par rapport à cette culture, repose sur la dépendance en matière de semences. Pour matérialiser cette vision, elle a fait une demande de terre d’une superficie de 2 500 ha au niveau de trois communautés rurales pour mettre les jeunes et les femmes dans les conditions de travail modernes avec la mécanisation’, explique le directeur exécutif de l’Assolucer.
En outre, ajoute notre interlocuteur, ‘la culture du sésame constitue une alternative intéressante à l’amélioration de la sécurité alimentaire, à l’augmentation des revenus des ménages, à la lutte contre la pauvreté et à la participation au freinage de l’exode rural qui cadre parfaitement avec les objectifs de notre organisation’, soutient Mama Souané. L’association, qu’il dirige depuis sa création en 1984, compte aujourd’hui 200 groupements paysans, soit 3 023 membres dont 1 171 femmes réparties dans 14 communautés rurales. Pour la bonne marche de ce programme, les femmes auront un rôle fondamental à jouer. C’est pourquoi, par la voie de Ndèye Gnima Koma, elles ont manifesté leur engagement à donner à cette culture la place qu’elle a toujours occupée dans la carte culturale de la région. ‘Nous savons que la culture du sésame est une activité de création de richesse, en dehors des capacités culinaires et pharmaceutiques des graines et de ses dérivés. Elle constitue un facteur de développement pouvant contribuer à la lutte contre la pauvreté, surtout à travers les exploitations familiales’, estime la responsable des femmes de l’Assolucer. ‘Ce programme, ajoute-t-elle, est venu à son heure dans ce sens qu’il aidera à augmenter la production dans cette zone’.
Stratégie de vente des produits agricoles : Un fonds de commercialisation pour éviter le bradage
Ce programme, qui s’étend sur dix-huit mois, constitue la première phase. Parce que, selon le coordonnateur de programme à l’Ong l’Association conseil pour l’action (Aca) qui sera chargée de la bonne exécution sur le terrain, Cheikh Bane, le projet dans un premier temps était destiné à développer les activités de l’Assolucer. Mais malheureusement, ‘au moment du diagnostic institutionnel, on avait constaté des insuffisances sur les plans administratif et financier. Et nous avons déduit que l’Assolucer n’était pas encore capable de gérer des projets de grande envergure. Donc, il faut dans un premier temps renforcer ses capacités institutionnelles pour pouvoir bénéficier d’un financement beaucoup plus consistant’, explique Cheikh Bane. De l’avis toujours du responsable du suivi des projets financés par l’Adf, en plus de l’appui technique et du matériel informatique, l’Aca va mettre en place un fonds de roulement test qui leur permettra de pouvoir aider les membres de l’Assolucer à acquérir des semences et à vendre leurs récoltes.
Parce qu’en général les producteurs ont des difficultés pour écouler leur production. Celle-ci est le plus souvent bradée. ‘Mais en mettant en place un fonds de commercialisation, on permet à Assolucer de pouvoir acheter dès la fin de la campagne ce qui a été produit par les paysans et de le stocker en attendant de pouvoir vendre à des prix beaucoup plus intéressants’, soutient Bane.
Wal Fadjri