RELANCE DE LA FILIÈRE BANANE : Plus de quatre milliards au PDMAS



Tambacounda- C’est un véritable envol que la banane du pays va connaître avec la nouvelle feuille de route qui se dessine en même temps que les 4 milliards que l’Etat veut injecter dans la filière, de concert avec le Programme de développement des marchés agricoles (PDMAS).

Un plan triennal évalué à 4,2 milliards FCFA. Tel est le résultat de la réflexion qui s’est tenue à Tambacounda autour du directeur de l’Horticulture, du président du Syndicat des producteurs, du directeur de l’Agence pour la régulation des marchées (Arm) et des acteurs venus de toutes les régions où la banane est produite. Ces derniers ont amplement échangé sur les décisions stratégiques pour assurer la croissance et la rentabilité aux producteurs et mettre fin à l’essoufflement de la filière. Cette rencontre est une réponse au cri du cœur lancé il y a deux ans en direction du chef de l’Etat et du ministre de l’agriculture, selon Seydi Ababacar Gaye, le directeur national de l’Horticulture. Le constat était que la banane locale n’est pas compétitive face à la banane importée, du fait de son coût de production qui est très élevé, des pertes post-récoltes, des méthodes de cultures, de l’archaïsme des méthodes de traitement et de conditionnement. S’y ajoutent la non-transparence dans les transactions commerciales et le manque de qualité et d’emballage. Pour améliorer le produit, M Seydi Babacar Gaye préconise un travail en amont comme en aval sur la prestation agricole, le conditionnement et le transport. Après de longues discussions sur le document du plan triennal évalué à 4,2milliards, le PDMAS a déjà entamé la mise en œuvre pour un nouveau souffle aux sous-secteurs, avec des pistes de production et une station de conditionnement à son actif. Pour Mbaye Mbow, le directeur régional de l’Ancar, une bonne coordination de l’ensemble des structures sera de rigueur pour le développement de cette spéculation. Il s’agit aussi de débattre de tous ce qui permettra d’avoir une matière végétale de qualité en plus des solutions pour la commercialisation. Du côté du PDMAS, Youssou Badji souligne que son organisme accompagne le conditionnement normalisé. Il dispose de quatre infrastructures supplémentaires post-récoltes reparties dans les différentes zones de production et sous-tendues par un guide des bonnes pratiques. Soit une véritable plateforme pour l’exportation de la banane biologique. Pour M Abdourahmane Ndiaye, l’adjoint au gouverneur de Tambacounda qui a présidé la rencontre, la banane reste le porte-étendard et le produit stratégique de la région orientale qui en produit les deux tiers. Il a retenu que jusqu’à présent, c’est le commerçant qui gagne le gros lot, car le produit cédé à 200 francs bord champs est revendu à 400 francs à Tambacounda et à plus de 600 FCFA à Dakar. Il a en outre mis l’accent sur la promotion et les retombées pour les producteurs

Pape Demba SIDIBE
Le Soleil

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Agriculture


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