La crise que connaît le secteur de la pêche préoccupe au plus haut point ses acteurs. En marge de l’inauguration du Centre de conditionnement et de valorisation des produits halieutiques de la Fenagie-pêche, ils ont défriché quelques pistes de sortie de crise.
En 2000, s’étaient tenues à Dakar des concertations nationales sur la pêche et l’aquaculture. Une rencontre qui avait débouché sur la proposition d’axes stratégiques devant servir de socle à des réformes du secteur. Neuf ans après, les acteurs constatent avec amertume que la crise persiste, si elle ne s’est pas amplifiée. Au point de soulever leur colère. Et ne voulant, sous aucun prétexte, s’abandonner au désespoir, la Fédération nationale des groupements d’intérêt économiques de pêche (Fenagie-pêche) tire la sonnette d’alarme. Mieux, le bureau de ses femmes appelle les pouvoirs publics à mener une véritable politique à même de sortir le secteur de sa crise. Ce qui passe par la volonté de mettre le pêcheur au cœur de la politique du secteur, en plus de favoriser la réduction des surcapacités par le contrôle de l’accès aux ressources.
Ces propositions ont été faites vendredi dernier par la présidente du bureau des femmes de la Fenagie-pêche, madame Seynabou Ndoye lors de l’inauguration du Centre de conditionnement et de valorisation des produits halieutiques de la dite structure. Car, de l’avis du leader des femmes mareyeuses, le secteur des pêches traverse actuellement une crise environnementale et socio-économique qui menace la survie des communautés y évoluant. Ce qui risque, à ses yeux, de compromettre l’approvisionnement en produits halieutiques des populations. Et au-delà, l’industrie halieutique, tout comme sa contribution à la croissance économique du pays et à la lutte contre la pauvreté. Une situation qui, de l’avis des acteurs, découle de plusieurs facteurs. Pour eux, cette évolution défavorable est liée principalement à la surcapacité de pêche qui a entraîné une surexploitation des principales espèces marines démersales. Aussi, le redéploiement de l’armement national industriel et artisanal dans les pays de la sous-région devient problématique du fait des politiques de restriction de l’accès aux ressources halieutiques des zones exclusives de ces pays.
C’est dans la foulée que le directeur de cabinet du ministre de l’Economie maritime, de la pêche et des transports maritimes parle de la nécessité d’aménager des pêcheries pour assurer une gestion durable des activités du secteur. Il s’agit aussi pour Youssou Diallo de valoriser les ressources humaines par la formation et la sensibilisation tout comme l’amélioration du système de distribution des produits de la mer.Ce qui participera au maintien des acquis de ce secteur qui, avec des mises à terre estimées à près de 400 mille tonnes par an, a fini de convaincre de sa place stratégique dans le domaine économique et social. En ce sens qu’il est le premier poste en fourniture de devises, avec plus de 166 milliards de francs Cfa par an au titre des exportations. Au niveau social, son impact n’est pas des moindres. Puisqu’il occupe 600 mille personnes et fournit l’essentiel des protéines d’origine animale.
Ibrahima DIAW
Wal Fadjri
En 2000, s’étaient tenues à Dakar des concertations nationales sur la pêche et l’aquaculture. Une rencontre qui avait débouché sur la proposition d’axes stratégiques devant servir de socle à des réformes du secteur. Neuf ans après, les acteurs constatent avec amertume que la crise persiste, si elle ne s’est pas amplifiée. Au point de soulever leur colère. Et ne voulant, sous aucun prétexte, s’abandonner au désespoir, la Fédération nationale des groupements d’intérêt économiques de pêche (Fenagie-pêche) tire la sonnette d’alarme. Mieux, le bureau de ses femmes appelle les pouvoirs publics à mener une véritable politique à même de sortir le secteur de sa crise. Ce qui passe par la volonté de mettre le pêcheur au cœur de la politique du secteur, en plus de favoriser la réduction des surcapacités par le contrôle de l’accès aux ressources.
Ces propositions ont été faites vendredi dernier par la présidente du bureau des femmes de la Fenagie-pêche, madame Seynabou Ndoye lors de l’inauguration du Centre de conditionnement et de valorisation des produits halieutiques de la dite structure. Car, de l’avis du leader des femmes mareyeuses, le secteur des pêches traverse actuellement une crise environnementale et socio-économique qui menace la survie des communautés y évoluant. Ce qui risque, à ses yeux, de compromettre l’approvisionnement en produits halieutiques des populations. Et au-delà, l’industrie halieutique, tout comme sa contribution à la croissance économique du pays et à la lutte contre la pauvreté. Une situation qui, de l’avis des acteurs, découle de plusieurs facteurs. Pour eux, cette évolution défavorable est liée principalement à la surcapacité de pêche qui a entraîné une surexploitation des principales espèces marines démersales. Aussi, le redéploiement de l’armement national industriel et artisanal dans les pays de la sous-région devient problématique du fait des politiques de restriction de l’accès aux ressources halieutiques des zones exclusives de ces pays.
C’est dans la foulée que le directeur de cabinet du ministre de l’Economie maritime, de la pêche et des transports maritimes parle de la nécessité d’aménager des pêcheries pour assurer une gestion durable des activités du secteur. Il s’agit aussi pour Youssou Diallo de valoriser les ressources humaines par la formation et la sensibilisation tout comme l’amélioration du système de distribution des produits de la mer.Ce qui participera au maintien des acquis de ce secteur qui, avec des mises à terre estimées à près de 400 mille tonnes par an, a fini de convaincre de sa place stratégique dans le domaine économique et social. En ce sens qu’il est le premier poste en fourniture de devises, avec plus de 166 milliards de francs Cfa par an au titre des exportations. Au niveau social, son impact n’est pas des moindres. Puisqu’il occupe 600 mille personnes et fournit l’essentiel des protéines d’origine animale.
Ibrahima DIAW
Wal Fadjri