L’un des principaux maux dont souffrent les institutions de microfinance africaines, concerne la faiblesse de l’information financière disponible. S’y ajoute la non segmentation de l’offre de l’épargne.
‘L’une des principales faiblesses des institutions africaines de microfinance est l’information financière et la gestion. Avoir l’information financière à temps sur l’ensemble du territoire n’est pas une chose facile. Si vous avez une structure qui couvre l’ensemble du territoire, il peut exister des zones où l’électricité et l’Adsl ne sont pas présentes. Où aller chercher l’information dans ce cas. Il faut investir pour l’avoir et tout cela demande des moyens’. Le diagnostic des maux des institutions de microfinance est de Mamadou Touré, le directeur général de Pamecas. S’exprimant hier lors de la cérémonie d’ouverture de la Foire aux investisseurs, organisée par le Forum pour l’évaluation des performances des institutions de microfinance africaines (Amt), l’administrateur, représentant d’Amt en Afrique, a relevé les dysfonctionnements qui peuvent porter préjudice aux institutions africaines.
A cette faiblesse de l’information s’ajoute la non segmentation de l’offre de l’épargne. ‘L’épargne est au tout venant en Afrique. Parfois, dans certaines zones, la demande est tellement forte que l’on n’a pas le temps de faire la segmentation. Il faut sérier la demande pour pouvoir effectuer les différentes offres’, souligne le Dg de Pamecas. La troisième faiblesse qu’il relève chez les institutions de microfinance africaines est cette tendance ‘sénégalaise et non africaine’, dit-il, à ne pas trop considérer le client. ‘On a souvent tendance à dire que le client est roi et il a toujours raison. Mais dans la plupart de nos institutions, que ce soit au niveau des services de l’Etat ou ailleurs, on a tendance à dire que le travailleur est roi et que c’est le client qui doit le remercier pour avoir obtenu un financement. Ce qui est à déplorer’, s’offusque Mamadou Touré.
Le thème retenu lors cette Foire aux investisseurs est : ‘La promotion de la transparence et de l’efficacité des institutions africaines’. Pour le ministre de la Famille, de la Solidarité nationale, de l’Entreprenariat féminin et de la Microfinance qui a présidé la cérémonie d’ouverture, cette rencontre est une opportunité pour nouer des partenariats solides et féconds autour de deux priorités essentielles du secteur. Ces priorités, selon Mme Awa Ndiaye, se résument à la disponibilité financière de qualité et à la maîtrise des risques de gestion.
Tout en soulignant que les institutions de microfinance africaines sont dynamiques et en pleine croissance, Awa Ndiaye a reconnu que cette forte progression cache des difficultés auxquelles elles sont confrontées. Ces difficultés ont, selon elle, pour nom l’augmentation croissante des charges d’exploitation et des charges financières, grevant leur rentabilité et l’inadaptation des produits et services financiers. C’est pourquoi Awa Ndiaye a souligné que les programmes mis en place dans le cadre de la politique sectorielle microfinance au Sénégal, s’inscrivent dans cette dynamique, en apportant un appui significatif à la production régulière d’une information financière de qualité, tout en améliorant le dispositif d’évaluation des performances financières et sociales des institutions de microfinance africaines.
Wal Fadjri
‘L’une des principales faiblesses des institutions africaines de microfinance est l’information financière et la gestion. Avoir l’information financière à temps sur l’ensemble du territoire n’est pas une chose facile. Si vous avez une structure qui couvre l’ensemble du territoire, il peut exister des zones où l’électricité et l’Adsl ne sont pas présentes. Où aller chercher l’information dans ce cas. Il faut investir pour l’avoir et tout cela demande des moyens’. Le diagnostic des maux des institutions de microfinance est de Mamadou Touré, le directeur général de Pamecas. S’exprimant hier lors de la cérémonie d’ouverture de la Foire aux investisseurs, organisée par le Forum pour l’évaluation des performances des institutions de microfinance africaines (Amt), l’administrateur, représentant d’Amt en Afrique, a relevé les dysfonctionnements qui peuvent porter préjudice aux institutions africaines.
A cette faiblesse de l’information s’ajoute la non segmentation de l’offre de l’épargne. ‘L’épargne est au tout venant en Afrique. Parfois, dans certaines zones, la demande est tellement forte que l’on n’a pas le temps de faire la segmentation. Il faut sérier la demande pour pouvoir effectuer les différentes offres’, souligne le Dg de Pamecas. La troisième faiblesse qu’il relève chez les institutions de microfinance africaines est cette tendance ‘sénégalaise et non africaine’, dit-il, à ne pas trop considérer le client. ‘On a souvent tendance à dire que le client est roi et il a toujours raison. Mais dans la plupart de nos institutions, que ce soit au niveau des services de l’Etat ou ailleurs, on a tendance à dire que le travailleur est roi et que c’est le client qui doit le remercier pour avoir obtenu un financement. Ce qui est à déplorer’, s’offusque Mamadou Touré.
Le thème retenu lors cette Foire aux investisseurs est : ‘La promotion de la transparence et de l’efficacité des institutions africaines’. Pour le ministre de la Famille, de la Solidarité nationale, de l’Entreprenariat féminin et de la Microfinance qui a présidé la cérémonie d’ouverture, cette rencontre est une opportunité pour nouer des partenariats solides et féconds autour de deux priorités essentielles du secteur. Ces priorités, selon Mme Awa Ndiaye, se résument à la disponibilité financière de qualité et à la maîtrise des risques de gestion.
Tout en soulignant que les institutions de microfinance africaines sont dynamiques et en pleine croissance, Awa Ndiaye a reconnu que cette forte progression cache des difficultés auxquelles elles sont confrontées. Ces difficultés ont, selon elle, pour nom l’augmentation croissante des charges d’exploitation et des charges financières, grevant leur rentabilité et l’inadaptation des produits et services financiers. C’est pourquoi Awa Ndiaye a souligné que les programmes mis en place dans le cadre de la politique sectorielle microfinance au Sénégal, s’inscrivent dans cette dynamique, en apportant un appui significatif à la production régulière d’une information financière de qualité, tout en améliorant le dispositif d’évaluation des performances financières et sociales des institutions de microfinance africaines.
Wal Fadjri