SECTEUR DE LA PÊCHE EN AFRIQUE : Khouraïchi Thiam plaide la libre circulation auprès des 22 pays membres de la Comhafat



MBOUR - Le ministre de l'Economie maritime, Khouraïchi Thiam, est revenu, hier, lors de la cérémonie d’ouverture de la Conférence ministérielle sur la coopération halieutique entre les États africains riverains de l'Océan Atlantique (Comhafat), sur les problèmes que rencontrent les femmes s'activant dans le secteur de la pêche. En plus des difficultés auxquelles sont confrontées les Sénégalaises, M. Thiam a listé les maux qui gangrenant le réseau des femmes regroupant 22 États africains riverains de l'Atlantique.
«Les femmes sont limitées par des contraintes qui rendent précaire leur situation et les appauvrissent. Elles ont des problèmes d'approvisionnement en matières premières et leur accès aux financements est inadapté. Les capacités politiques, professionnelles et organisationnelles de ces femmes sont insuffisantes et les infrastructures de stockage et de conservation sont déficitaires. En plus, il y a une insuffisance de valorisation des activités des femmes dans le secteur de la pêche, une absence de système de sécurité et de production sociale et des difficultés de commercialisation constatées ça et là», explique Khouraïchi Thiam.
Toutefois, le ministre souligne : «malgré tout, les femmes sont présentes dans tous les maillons du secteur halieutique où elles développent des activités significatives, depuis la collecte de coquillages, en passant par la transformation artisanale des produits de la pêche et de l'aquaculture et le mareyage. On les retrouve également dans les activités connexes à la pêche», avant d'ajouter : «par leurs activités et les revenus qu'elles en tirent, elles participent pleinement au développement économique social de nos pays, notamment dans la réduction des pertes post-captures, l'alimentation des communautés défavorisées, le soutien à l'équilibre des familles, la formation professionnelle des jeunes non scolarisées ou ayant quitté précocement l'école».
Le ministre de l'Economie maritime a réitéré sa volonté de voir les mareyeuses sénégalaises aller dans la sous-région pour vendre leurs produits halieutiques. «Il est anormal, parce qu'au niveau de l'Uemoa, de la Cedeao, il est admis que les personnes et les biens circulent librement, que les femmes ne puissent pas aller dans la sous-région pour vendre leurs marchandises. Il faut que les acteurs de la pêche puissent se balader dans les 22 pays sans aucune difficulté», martèle Khouraïchi Thiam.
Il faut rappeler que lors de la Comhafat, un réseau des femmes évoluant dans le secteur de la pêche à été créé. Selon les membres de la Comhafat, «ce réseau sera en Afrique le moyen pour permettre aux femmes actives dans la pêche d'être bien structurées et tenir leur rôle visible au sein de la conférence en contribuant davantage à la mise en place des politiques, notamment en ce qui concerne l'aménagement des pêcheries et les activités post-captures».

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