Depuis sa création en 1994 suite au premier sommet de la Terre, le Fonds français pour l’environnement mondial (FFEM) poursuit le même objectif : créer des synergies entre préservation de l’environnement et développement des populations locales. Grâce à l’innovation et au partage de solutions, comme le rappelle la secrétaire générale du Fonds Stéphanie Bouziges-Eschmann.
Après 25 ans d’action, comment le FFEM se positionne-t-il aujourd’hui ?
Stéphanie Bouziges-Eschmann : Le FFEM favorise le développement de différents types d’innovations : nouvelles technologies, nouvelles méthodes, nouveaux modes de gouvernance, d’organisation ou de collaborations, nouveaux usages. Je pense par exemple aux modèles de gestion communautaire d’aires protégées ou de forêts, aux mécanismes financiers innovants pour la biodiversité, aux solutions fondées sur la nature en zone côtière ou en ville, ou encore aux motos taxi à l’énergie solaire.
Le Fonds est là pour faire des paris et imaginer des solutions encore non explorées. Il ose soutenir des types de projets qui sembleraient trop risqués à d’autres bailleurs, mais qui sont précisément porteurs de l’étincelle nécessaire au changement, avec l’espoir d’enclencher une transition massive, à l’échelle d’un secteur, d’un pays, voire à l’échelle internationale.
Depuis sa création, le FFEM se distingue par cette capacité à prendre des risques, par le fait de s’autoriser à échouer, et à en tirer les conséquences et les leçons. Il ne soutient pas l’innovation pour l’innovation mais dans l’optique du passage à l’échelle des solutions efficaces. Il cherche la réplicabilité de ses projets pilotes dans d’autres zones ou pays, dès leur conception.
Pour favoriser la diffusion des solutions et ce passage à l’échelle et, le FFEM met également l’accent sur la capitalisation et le partage des connaissances. Il fonde son action sur les enseignements tirés depuis 25 ans, grâce à une évaluation systématique des projets et à la mise en réseau de ceux-ci au sein de grappes thématiques. Par exemple, nous avons a lancé l’initiative Mangroves en juin 2019. Celle-ci rassemble quatre projets développés dans quatre régions du monde. L’objectif pour le FFEM est de développer les échanges d’expériences entre les acteurs, d’alimenter les connaissances et d’entraîner le changement, tout en améliorant ses interventions.
2020 s’annonce une année charnière sur le plan environnemental. Quels sont les enjeux pour le FFEM ?
Un constat global, tout d’abord : 75 % de la surface de la planète est altérée par les activités humaines. Un million d’espèces animales et végétales sont menacées d’extinction. La déforestation a touché 100 millions d’hectares ces 20 dernières années. 50 % des récifs coralliens ont disparu depuis 150 ans. Ces dernières années, les émissions de CO2 liées aux activités humaines sont reparties à la hausse. La pollution plastique a été multipliée par 10 en 40 ans.
L’érosion de la biodiversité est sans précédent. La pression anthropique et le réchauffement climatique déstabilisent tous les écosystèmes aquatiques. La dégradation des terres s’étend. En bref, la dégradation de la planète s’accélère et ce sont souvent les populations les plus pauvres qui en sont les premières victimes.
https://www.afd.fr/fr/actualites/stephanie-bouziges-eschmann-le-ffem-innove-pour-lenvironnement-depuis-25-ans
Après 25 ans d’action, comment le FFEM se positionne-t-il aujourd’hui ?
Stéphanie Bouziges-Eschmann : Le FFEM favorise le développement de différents types d’innovations : nouvelles technologies, nouvelles méthodes, nouveaux modes de gouvernance, d’organisation ou de collaborations, nouveaux usages. Je pense par exemple aux modèles de gestion communautaire d’aires protégées ou de forêts, aux mécanismes financiers innovants pour la biodiversité, aux solutions fondées sur la nature en zone côtière ou en ville, ou encore aux motos taxi à l’énergie solaire.
Le Fonds est là pour faire des paris et imaginer des solutions encore non explorées. Il ose soutenir des types de projets qui sembleraient trop risqués à d’autres bailleurs, mais qui sont précisément porteurs de l’étincelle nécessaire au changement, avec l’espoir d’enclencher une transition massive, à l’échelle d’un secteur, d’un pays, voire à l’échelle internationale.
Depuis sa création, le FFEM se distingue par cette capacité à prendre des risques, par le fait de s’autoriser à échouer, et à en tirer les conséquences et les leçons. Il ne soutient pas l’innovation pour l’innovation mais dans l’optique du passage à l’échelle des solutions efficaces. Il cherche la réplicabilité de ses projets pilotes dans d’autres zones ou pays, dès leur conception.
Pour favoriser la diffusion des solutions et ce passage à l’échelle et, le FFEM met également l’accent sur la capitalisation et le partage des connaissances. Il fonde son action sur les enseignements tirés depuis 25 ans, grâce à une évaluation systématique des projets et à la mise en réseau de ceux-ci au sein de grappes thématiques. Par exemple, nous avons a lancé l’initiative Mangroves en juin 2019. Celle-ci rassemble quatre projets développés dans quatre régions du monde. L’objectif pour le FFEM est de développer les échanges d’expériences entre les acteurs, d’alimenter les connaissances et d’entraîner le changement, tout en améliorant ses interventions.
2020 s’annonce une année charnière sur le plan environnemental. Quels sont les enjeux pour le FFEM ?
Un constat global, tout d’abord : 75 % de la surface de la planète est altérée par les activités humaines. Un million d’espèces animales et végétales sont menacées d’extinction. La déforestation a touché 100 millions d’hectares ces 20 dernières années. 50 % des récifs coralliens ont disparu depuis 150 ans. Ces dernières années, les émissions de CO2 liées aux activités humaines sont reparties à la hausse. La pollution plastique a été multipliée par 10 en 40 ans.
L’érosion de la biodiversité est sans précédent. La pression anthropique et le réchauffement climatique déstabilisent tous les écosystèmes aquatiques. La dégradation des terres s’étend. En bref, la dégradation de la planète s’accélère et ce sont souvent les populations les plus pauvres qui en sont les premières victimes.
https://www.afd.fr/fr/actualites/stephanie-bouziges-eschmann-le-ffem-innove-pour-lenvironnement-depuis-25-ans