Terres salées : La valorisation favorise la riziculture à NDOFFE



Selon le docteur Saliou Diangar, la valorisation des terres salées peut aider à relancer la riziculture. Le chercheur s’exprimait hier à l’occasion de la visite effectuée dans la communauté rurale de Loul Sessene par le Comité national de recherches forestières (Cnrf). Une activité qui entre dans le cadre de l’atelier national sur la lutte contre la salinisation et la valorisation des terres salées.

En prélude à l’atelier national de « lutte contre la salinisation et la valorisation des terres salées dans un contexte de changements climatique : état des connaissances et perspectives » qui s’ouvrent ce matin à Dakar, le Comité national de recherches forestières (Cnrf) a effectué hier une visite dans la communauté rurale de Loul Sessene. Cette localité, caractérisée par une forte présence de terres salées, abrite un important programme de lutte contre la salinisation et la valorisation des terres salées. Selon le coordonateur scientifique du projet Partenariat multi acteurs pour l’adaptation des populations vulnérables à la salinisation des sols induite par les changements climatiques au Sénégal, le docteur Faye, le projet vise trois objectifs. Il s’agit de l’organisation d’un dialogue entre les différentes parties impliquées ; la mise en œuvre des stratégies de valorisation des sols et la communication c'est-à-dire le renforcement de capacités et la formation entre autres.

Au Sénégal, la superficie des terres salées se chiffre à un million d’hectares, informe le directeur du Cnrf, Abdourahmane Tamba. Plus de 30% de ces terres sont dans la région de Fatick. Au village de Ndoffe notamment où intervient Green Sénégal, un barrage anti sel a été réalisé en 2002. Avec des techniques de valorisation des marais salants sont transformés en vallées, où sont pratiqués, l’apiculture, le maraichage, la pisciculture et la riziculture notamment. La même méthode est pratiquée dans les villages de Faoye, de Sine Ngessine ou encore de Loul Sessene. Ce qui, selon Coumba Diouf Seck, participe à la fixation des populations dans les terroirs.

Selon le docteur Saliou Diangar, la valorisation des terres salées peut aider à relancer la riziculture dans cette Localité. Ce chercheur a dupliqué l’expérience de Djibélor (Sud du pays) à Ndoffe en réussissant, avec l’aide des populations d’introduire dix variétés de riz, en plus de quatre qui y existaient auparavant. Ces variétés sont tolérantes à la salinité et participent aussi à la conservation de la biodiversité, note-t-il. Le rendement de certaines variétés, soutient le docteur Diangar, a atteint 6 tonnes à l’hectare. Ce qui, poursuit-il, fait que certains foyers disposent, pendant six mois, au moins, de riz local.

Les femmes du village de Ndoffe, qui pratiquent le plus la riziculture, se disent satisfaites de cette initiative. Toutefois, leur porte parole, Madame Faye, a plaidé en faveur de la mécanisation. « Ce qu’on a vue sur le terrain montre bien qu’il est possible de récupérer les terres salées. Avec un petit effort et un petit encadrement, il est possible de les récupérer », s’est pour sa part réjouit le directeur du Cnrf.

Aly DIOUF
Le Soleil

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