Saly (Mbour), 23 nov (APS) - La présidente nationale de l’Association des femmes transformatrices du Sénégal, Mbathio Niang, a invité les pêcheurs à prendre conscience de certaines pratiques de pêche contraires à la pérennisation d’un secteur confronté à la raréfaction de la ressource.
Mme Niang s’exprimait mardi dans le cadre d’un atelier sur la transparence dans le secteur de la pêche maritime en Afrique, à l’initiative de la Confédération africaine des organisations professionnelles de la pêche artisanale (CAOPA).
La rencontre qui se tient jusqu’à jeudi à Saly (Mbour, ouest), réunit des participants de 14 pays d’Europe et d’Afrique.
Selon elle, les acteurs de toutes les filières du secteur de la pêche doivent adopter des comportements responsables dans le cadre d’une "pêche responsable" pouvant permettre aux générations actuelles et futures de pouvoir profiter de la ressource.
Mbathio Niang, également présidente du quai de pêche de Dakar, estime que le développement de la pêche peut contribuer "efficacement" à la sécurité alimentaire et à la lutte contre la pauvreté aussi bien dans les communautés côtières qu’au niveau de toute la société, a-t-elle fait remarquer.
Elle a invité ses collègues transformatrices "à redoubler d’efforts et rester vigilantes" par rapport à certes pratiques qui, dans la cadre de leurs activités de transformation, et d’œuvrer "inlassablement" pour l’hygiène et la qualité de leurs produits transformés, aussi bien en amont qu’en aval.
"Nous les femmes qui évoluons dans le secteur de la pêche devons avoir conscience que nous avons un rôle prépondérant à jouer pour le changement de comportement dans le secteur, mais nous devons donner le bon exemple en la matière", a indiqué Mme Niang, par ailleurs trésorière générale du Collectif national des interprofessions de la pêche artisanale du Sénégal (CONIPAS).
Elle aussi appelé les décideurs politiques et autres organismes internationaux à appuyer le secteur de la pêche et, surtout le sous-secteur de la pêche artisanale, afin que les autres filières puissent en profiter au maximum, au grand bonheur des acteurs qui y évoluent.
Le président de la CAOPA, Sidy Ahmed Sidy Abeid, a souligné l’importance que revêt la tenue de cet atelier qu’il qualifie d’"instrument indispensable de gestion des ressources halieutiques", à savoir "la transparence dans la pêche maritime en Afrique".
Selon M. Abeid, le secteur des pêches maritimes est le plus important de l’économie de la plupart des pays d’Afrique, puisqu’il représente plus de 50% de leurs exportations, plus de 10% du PIB et plus de 30% du budget des Etats.
Ce secteur emploie des millions de personnes, participe à l’alimentation en protéine des populations et crée une valeur ajoutée huit fois plus importante que tous les autres secteurs.