Très engagés dans la production de coton depuis des années, les paysans de Wassadou, dans le département de Vélingara disent bien tirer profit de leurs activités. Nonobstant l’encadrement technique de la SODEFITEX, le secteur peine cependant à atteindre sa vitesse de croisière en raison de l’absence de pistes de production, de l’accès facile aux intrants notamment les produits phytosanitaires.
Wassadou est un chef lieu de communauté rurale du département de Vélingara qui excelle dans la culture du coton et ce, depuis bien des années. Elle limite le Sénégal à la Guinée Bissau mais pour y accéder, il faut emprunter une piste cahoteuse à partir de Cabemdou, sur la route nationale N°6 qui mène à Tambacounda.
Cet enclavement routier en toutes saisons, asphyxie la production de coton, selon Oumar Baldé, le président du comité de gestion des coton-culteurs de Wassadou.
Nous n’avons, dit-il, « pas suffisamment de pistes de production. Il n’y a que les pistes de Wassadou à Kaouné et Wassadou Payoungou. Même nos partenaires de la sodefitex ont du mal à nous rejoindre dans les champs pour enlever les cotons ainsi produits. Et ce sont eux seuls qui peuvent acheter le coton, on ne peut que les attendre et malgré leurs efforts, c’est difficile de se déplacer si la route n’existe pas. Nous sollicitons l’appui de l’Etat du Sénégal et de ses partenaires pour réaliser des pistes de production ».
Le manque de moyens d’équipement retarde également la croissance attendue de cette production de coton « l’engagement et la volonté manifestes sont là mais les équipements comme les charrettes font défaut. Nous sommes à l’heure de la mécanisation de l’agriculture mais, hélas, ici nous faisons l’essentiel de l’activité culturale à la main. Ce qui freine vraiment nos ambitions », renchérit M. Baldé.
Dans cette communauté rurale de Wassadou et ses environs, le coton fait souvent l’objet d’attaques de bestioles qui dévorent les cultures, alors que le coût de cession des produits phytosanitaires est hors de portée, si l’on en croît le président du comité de gestion des coton-culteurs, mais aussi Alimou Gano et Lama M’ballo, tous des producteurs de renom à Wassadou. «Cette année nous n’avons pas reçu la visite des déprédateurs tels que oréaces, les hyparos, les prodénia, les olhiotis et les bémézia. Toutefois, nous sollicitons une subvention des produits phytosanitaires qui sont devenus très chers », indiquent-ils encore.
Le temps faisant son œuvre, la culture du coton est devenue un facteur d’intégration des populations ayant en partage la frontière sénégalo- guinéenne. « Avec les guinéens, nous avons des liens de parenté très profonds du fait de l’histoire et de la géographie que nous avons en partage. Nous promouvons ensemble les activités culturales et eux aussi viennent vendre leurs produits au Sénégal car chez eux, il n y’a pas d’usine de traitement », expliquent les producteurs.
Pour eux, les relations sont telles que « nos sœurs se marient de part et d’autre comme c’est mon cas car j’ai une femme guinéenne et ses parents ont également pris femme dans notre village », déclare Oumar Baldé.
Les producteurs de coton se félicitent certes de l’encadrement de la SODEFITEX mais sollicitent le renforcement de la subvention de l’Etat du Sénégal pour faire de leur filière, un produit compétitif à l’échelle mondiale.
Moussa DRAME
Sud Quotidien
Wassadou est un chef lieu de communauté rurale du département de Vélingara qui excelle dans la culture du coton et ce, depuis bien des années. Elle limite le Sénégal à la Guinée Bissau mais pour y accéder, il faut emprunter une piste cahoteuse à partir de Cabemdou, sur la route nationale N°6 qui mène à Tambacounda.
Cet enclavement routier en toutes saisons, asphyxie la production de coton, selon Oumar Baldé, le président du comité de gestion des coton-culteurs de Wassadou.
Nous n’avons, dit-il, « pas suffisamment de pistes de production. Il n’y a que les pistes de Wassadou à Kaouné et Wassadou Payoungou. Même nos partenaires de la sodefitex ont du mal à nous rejoindre dans les champs pour enlever les cotons ainsi produits. Et ce sont eux seuls qui peuvent acheter le coton, on ne peut que les attendre et malgré leurs efforts, c’est difficile de se déplacer si la route n’existe pas. Nous sollicitons l’appui de l’Etat du Sénégal et de ses partenaires pour réaliser des pistes de production ».
Le manque de moyens d’équipement retarde également la croissance attendue de cette production de coton « l’engagement et la volonté manifestes sont là mais les équipements comme les charrettes font défaut. Nous sommes à l’heure de la mécanisation de l’agriculture mais, hélas, ici nous faisons l’essentiel de l’activité culturale à la main. Ce qui freine vraiment nos ambitions », renchérit M. Baldé.
Dans cette communauté rurale de Wassadou et ses environs, le coton fait souvent l’objet d’attaques de bestioles qui dévorent les cultures, alors que le coût de cession des produits phytosanitaires est hors de portée, si l’on en croît le président du comité de gestion des coton-culteurs, mais aussi Alimou Gano et Lama M’ballo, tous des producteurs de renom à Wassadou. «Cette année nous n’avons pas reçu la visite des déprédateurs tels que oréaces, les hyparos, les prodénia, les olhiotis et les bémézia. Toutefois, nous sollicitons une subvention des produits phytosanitaires qui sont devenus très chers », indiquent-ils encore.
Le temps faisant son œuvre, la culture du coton est devenue un facteur d’intégration des populations ayant en partage la frontière sénégalo- guinéenne. « Avec les guinéens, nous avons des liens de parenté très profonds du fait de l’histoire et de la géographie que nous avons en partage. Nous promouvons ensemble les activités culturales et eux aussi viennent vendre leurs produits au Sénégal car chez eux, il n y’a pas d’usine de traitement », expliquent les producteurs.
Pour eux, les relations sont telles que « nos sœurs se marient de part et d’autre comme c’est mon cas car j’ai une femme guinéenne et ses parents ont également pris femme dans notre village », déclare Oumar Baldé.
Les producteurs de coton se félicitent certes de l’encadrement de la SODEFITEX mais sollicitent le renforcement de la subvention de l’Etat du Sénégal pour faire de leur filière, un produit compétitif à l’échelle mondiale.
Moussa DRAME
Sud Quotidien