Lors de sa visite au mois d’août, dans le cadre des vacances citoyennes, le ministre de la Jeunesse et de l’Emploi des Jeunes, Mamadou Lamine Keïta, a pu découvrir le penchant des jeunes pour la culture du tabanani. De son nom scientifique Jétropha où Pourghère, cette plante aux mérites inexplorés, fait son entrée dans le cercle agricole. C’est sous le contrôle du Service des Eaux et Forêts que les jeunes du club UNESCO cultivent sur une superficie de quatre hectares, cette plante aux multiples facettes. D’autres jeunes, dans le périmètre de Nianga, au niveau du Centre de l’Institut de recherche Agricole -ISRA-, s’adonnent aussi à sa culture.
Le tabanani est une plante à fleurs rouges, très résistante qui a la capacité de proliférer dans des zones arides comme le diéri. Il y a de cela une décennie, cette plante ne représentait quasiment aucun intérêt. Répulsif pour le cheptel et non comestible pour l’homme, le jatropha servait de haies vives ou de plante médicale dans certains pays. Mais grâce à la recherche, ses vertus ont vu le jour, avec le contexte de la flambée des prix du carburant, sa culture est devenue aujourd’hui très attractive. C’est une plante pérenne, d’une durée de vie plus que trentenaire, elle est facile à cultiver et a la capacité de pousser surtout en terre aride comme le diéri. Elle est peu exigeante en eau, ne requiert pas de labourage, pas d’ensemencement, ne réclame pas l’usage d’intrant, de pesticides ou autre produit polluant. Autre force de cette plante, elle permet la protection du sol des érosions du vent et de l’eau qu’elle retient, c’est une aide contre la désertification, comme le « salane » fixe les dunes. Selon les chercheurs, son tourteau sert comme engrais organique, il renforcerait le stockage de l’humidité ce qui réduit considérablement encore l’érosion. Cet arbuste donne annuellement et pendant plus de trente ans, 2 à 3 kg de graines dont on extrait une huile facile à transformer en biodiesel particulièrement concurrentiel.
Chaque graine renferme un peu plus de son poids en huile. Un kilogramme de récolte permet de produire le quart de litre de biocarburant. Sa production à l’hectare est considérable et des projections permettent d’estimer le coût de production du litre d’huile de jatropha à un prix inférieur à la moitié de celui actuel du gasoil à la pompe.
Autres apports, outre les applications énergétiques, le tabanani peut servir à la production de savon et de lubrifiant. Aujourd’hui, des programmes de développement de cette plante existent dans plusieurs pays, en Asie, en Amérique du Sud et ici en Afrique.
Dans le petit village de Kélèya au Mali, une centrale électrique utilisant comme carburant l’huile de tabanani a été inaugurée en 2007. Chez nous au Sénégal, le Réseau d’initiatives d’Appui au Développement (RIAD), collabore avec des allemands pour la valorisation de cette plante. Les autorités du pays en désignant un Ministre Chargé des Biocarburants, veut prendre le taureau par les cornes pour être en phase avec une production d’énergie plus écologique.
L’installation de distilleries d’éthanol à Richard-Toll devra permettre la production annuelle de plus de 10.000 tonnes d’éthanol.
Le Soleil
Le tabanani est une plante à fleurs rouges, très résistante qui a la capacité de proliférer dans des zones arides comme le diéri. Il y a de cela une décennie, cette plante ne représentait quasiment aucun intérêt. Répulsif pour le cheptel et non comestible pour l’homme, le jatropha servait de haies vives ou de plante médicale dans certains pays. Mais grâce à la recherche, ses vertus ont vu le jour, avec le contexte de la flambée des prix du carburant, sa culture est devenue aujourd’hui très attractive. C’est une plante pérenne, d’une durée de vie plus que trentenaire, elle est facile à cultiver et a la capacité de pousser surtout en terre aride comme le diéri. Elle est peu exigeante en eau, ne requiert pas de labourage, pas d’ensemencement, ne réclame pas l’usage d’intrant, de pesticides ou autre produit polluant. Autre force de cette plante, elle permet la protection du sol des érosions du vent et de l’eau qu’elle retient, c’est une aide contre la désertification, comme le « salane » fixe les dunes. Selon les chercheurs, son tourteau sert comme engrais organique, il renforcerait le stockage de l’humidité ce qui réduit considérablement encore l’érosion. Cet arbuste donne annuellement et pendant plus de trente ans, 2 à 3 kg de graines dont on extrait une huile facile à transformer en biodiesel particulièrement concurrentiel.
Chaque graine renferme un peu plus de son poids en huile. Un kilogramme de récolte permet de produire le quart de litre de biocarburant. Sa production à l’hectare est considérable et des projections permettent d’estimer le coût de production du litre d’huile de jatropha à un prix inférieur à la moitié de celui actuel du gasoil à la pompe.
Autres apports, outre les applications énergétiques, le tabanani peut servir à la production de savon et de lubrifiant. Aujourd’hui, des programmes de développement de cette plante existent dans plusieurs pays, en Asie, en Amérique du Sud et ici en Afrique.
Dans le petit village de Kélèya au Mali, une centrale électrique utilisant comme carburant l’huile de tabanani a été inaugurée en 2007. Chez nous au Sénégal, le Réseau d’initiatives d’Appui au Développement (RIAD), collabore avec des allemands pour la valorisation de cette plante. Les autorités du pays en désignant un Ministre Chargé des Biocarburants, veut prendre le taureau par les cornes pour être en phase avec une production d’énergie plus écologique.
L’installation de distilleries d’éthanol à Richard-Toll devra permettre la production annuelle de plus de 10.000 tonnes d’éthanol.
Le Soleil