On pensait avoir définitivement tourné la page des contestations avec le décret instituant les deux départements de la nouvelle région de Sédhiou. Mais, c’est sans compter avec la profondeur de la déception des populations de Samine. Ces dernières ont, encore une fois, battu le macadam hier en criant à la trahison après le choix porté sur Goudomp.
(Correspondance) - La désillusion née de la publication du décret présidentiel faisant de Goudomp et Bounkiling des départements au détriment d’autres prétendants, les populations de Samine imputent la responsabilité au président de la République. Pour elles, Abdoulaye Wade n’a pas respecté son engagement d’être l’avocat de Samine au moment fatidique du choix. ‘Il nous avait promis ferme lors de son passage ici pendant l’élection présidentielle d’être notre avocat’, rappellent avec amertume les habitants de Samine. Or, argumente Ousmane Daffé, ‘par un simple décret, le président de la République pouvait faire de Samine un département’. Le président du Comité pour le développement de Samine ne comprend donc pas comment les choses se sont passées pour que Samine soit snobé. De toute façon, les Saminois se sentent trahis par Abdoulaye Wade. ‘Nous avons croisé les bras en se disant que les choses vont marcher puisque le chef de l’Etat est avec nous’, fulminent les villageois, mécontents.
Leur déception, les populations de Samine ne sont pas prêtes à l’intérioriser. Et c’est pourquoi elles sont sorties hier en masse au détour d’une marche qui a pris les allures d’une grève générale avec un village où toutes les activités étaient bloquées. Rien ne pouvait calmer hier la colère des marcheurs, car se sentant trahis. En dehors de ce qu’ils appellent ‘la promesse non tenue du candidat Abdoulaye Wade’, les Saminois ne comprennent pas que les rapports techniques qui avaient conclu à la pertinence du choix de Samine, soient ignorés au profit d’arguments politiciens. A en croire le président du conseil rural, les propositions qui ont retenu Samine comme chef-lieu de département ont été entérinées par un Comité départemental de développement (Cdd) et un Comité régional de développement (Crd). Ne pas suivre cette volonté est perçu dans Samine comme de la trahison, celle du président de la République, mais aussi, des hommes politiques comme Balla Moussa Daffé, maire de Sédhiou et Mamadou Lamine Dramé, président du conseil régional de Kolda. Et ça, les populations de ce village et environs ne sont pas prêtes à l’accepter. Au contraire, elles veulent laver cet affront. C’est tout le sens de la marche d’hier.
Les marcheurs ne comptent pas s’arrêter là. ‘Nous allons poursuivre notre plan d’action’, promet le président du Comité pour le développement de Samine. C’est ainsi qu’il est prévu une marche jusqu’à Dakar si les autorités ne restaurent pas Samine dans ses droits. Cette ‘longue marche’ sera suivie d’une grève de la faim. Et le lieu choisi par les Saminois est la place de l’indépendance. ‘Nous allons observer une grève de la faim au cœur de Dakar, à quelques pas du palais présidentiel’, promet Ousmane Daffé. Et pour boucler la boucle, Samine se dit prêt à saisir la commission des droits de l’homme de l’Uemoa. Car, pour ses populations, ‘le choix de Goudomp est une violation fragrante de la loi sur la décentralisation qui veut que l’administration se rapproche des administrés’. Ce qui, selon eux, n’est pas le cas ‘avec ce choix qui est loin de l’esprit de la décentralisation’.
Wal Fadjri
(Correspondance) - La désillusion née de la publication du décret présidentiel faisant de Goudomp et Bounkiling des départements au détriment d’autres prétendants, les populations de Samine imputent la responsabilité au président de la République. Pour elles, Abdoulaye Wade n’a pas respecté son engagement d’être l’avocat de Samine au moment fatidique du choix. ‘Il nous avait promis ferme lors de son passage ici pendant l’élection présidentielle d’être notre avocat’, rappellent avec amertume les habitants de Samine. Or, argumente Ousmane Daffé, ‘par un simple décret, le président de la République pouvait faire de Samine un département’. Le président du Comité pour le développement de Samine ne comprend donc pas comment les choses se sont passées pour que Samine soit snobé. De toute façon, les Saminois se sentent trahis par Abdoulaye Wade. ‘Nous avons croisé les bras en se disant que les choses vont marcher puisque le chef de l’Etat est avec nous’, fulminent les villageois, mécontents.
Leur déception, les populations de Samine ne sont pas prêtes à l’intérioriser. Et c’est pourquoi elles sont sorties hier en masse au détour d’une marche qui a pris les allures d’une grève générale avec un village où toutes les activités étaient bloquées. Rien ne pouvait calmer hier la colère des marcheurs, car se sentant trahis. En dehors de ce qu’ils appellent ‘la promesse non tenue du candidat Abdoulaye Wade’, les Saminois ne comprennent pas que les rapports techniques qui avaient conclu à la pertinence du choix de Samine, soient ignorés au profit d’arguments politiciens. A en croire le président du conseil rural, les propositions qui ont retenu Samine comme chef-lieu de département ont été entérinées par un Comité départemental de développement (Cdd) et un Comité régional de développement (Crd). Ne pas suivre cette volonté est perçu dans Samine comme de la trahison, celle du président de la République, mais aussi, des hommes politiques comme Balla Moussa Daffé, maire de Sédhiou et Mamadou Lamine Dramé, président du conseil régional de Kolda. Et ça, les populations de ce village et environs ne sont pas prêtes à l’accepter. Au contraire, elles veulent laver cet affront. C’est tout le sens de la marche d’hier.
Les marcheurs ne comptent pas s’arrêter là. ‘Nous allons poursuivre notre plan d’action’, promet le président du Comité pour le développement de Samine. C’est ainsi qu’il est prévu une marche jusqu’à Dakar si les autorités ne restaurent pas Samine dans ses droits. Cette ‘longue marche’ sera suivie d’une grève de la faim. Et le lieu choisi par les Saminois est la place de l’indépendance. ‘Nous allons observer une grève de la faim au cœur de Dakar, à quelques pas du palais présidentiel’, promet Ousmane Daffé. Et pour boucler la boucle, Samine se dit prêt à saisir la commission des droits de l’homme de l’Uemoa. Car, pour ses populations, ‘le choix de Goudomp est une violation fragrante de la loi sur la décentralisation qui veut que l’administration se rapproche des administrés’. Ce qui, selon eux, n’est pas le cas ‘avec ce choix qui est loin de l’esprit de la décentralisation’.
Wal Fadjri