Ouf ! Enfin, les conseillers régionaux de Dakar ont voté hier leur budget pour l’exercice 2008. Un point évacué en attendant le gros du morceau à savoir le poste de président de l’Institution, reporté au 5 avril prochain.
La journée d’hier aura au moins servi à vider un point de l’ordre du jour, qui a tant soulevé des controverses. Les conseillers régionaux de Dakar ont, en effet, voté majoritairement le budget de leur institution qui se chiffre pour l’exercice 2008 à 1 milliard 244 millions de francs Cfa. Occasion pour les uns et les autres de se réjouir de l’issue de la rencontre d’hier, contrairement à celles du 6 et 26 mars derniers qui se sont terminées dans la discorde.
Mais que de positions tranchées avant de parvenir au vote du budget ! Comme d’habitude, les deux camps opposés ont étalé leurs divergences quant à la procédure adoptée, surtout que, cette fois-ci, le gouverneur de Dakar a faxé une correspondance dans la matinée d’hier au président par intérim de l’Institution, Ousmane Badiane, pour proposer aux conseillers de passer au vote du budget avant d’arriver à la date «suicidaire» du 31 mars et de sursoir à l’élection du nouveau président jusqu’au 6 avril prochain. Des «suggestions» du représentant de l’Etat, qui n’ont pas manqué de soulever l’ire de certains conseillers qui voient à travers cette démarche «un manque de considération» à leur égard. Ainsi, après les prises de position des uns et des autres, la décision a été finalement prise de passer par le vote du budget, puisque tous ont été unanimes sur les urgences financières de l’Institution. «Nous sommes confrontés à des difficultés énormes liés au fonctionnement», a d’ailleurs rappelé Ousmane Badiane, qui a dressé la liste des obligations auxquelles ils ne se sont pas encore acquittés, et parmi lesquelles, le paiement des salaires, des factures de téléphone. «C’est parce que les conseillers ont compris que si le budget n’est pas voté jusqu’à la date du 31 mars, c’est l’autorité administrative qui sera chargée de le voter», a encore commenté Ousmane Badiane, en marge de la rencontre d’hier. Il fallait donc soustraire le budget des querelles partisanes et autres contradictions internes liées à l’occupation du poste de président du Conseil régional.
Le budget ayant été adopté par la majorité des conseillers régionaux (37 pour, 3 contre et 2 abstentions), les dépenses de fonctionnement, sont arrêtés à 1 milliard 15 millions, alors que pour les investissements, la somme de 227 millions de francs Cfa a été retenue. Occasion encore pour le président par intérim de l’Institution, M. Badiane de dire : «Aujourd’hui, quel que soit le président qui sera élu pour présider aux destinées du conseil régional de Dakar, il a les instruments nécessaires qui vont lui permettre de diriger le conseil régional.»
Seulement, au cours des débats, des inquiétudes sont nées à propos de la dette colossale que le Conseil régional de Dakar doit à des structures privées. Les conseillers se sont, en effet, préoccupés du milliard de francs Cfa de créances que traîne leur structure. L’on informe, sous ce rapport, que l’Etat s’est engagé à payer un fournisseur du nom de Sabra à qui le Conseil régional doit à peu près 360 millions de francs Cfa depuis 2003. Mais, les conseillers se sont montrés inquisiteurs à l’endroit de cette «entreprise» qu’ils disent ne pas connaître. Ils réclament «légitimement» plus d’informations sur l’ensemble des créances pour voir à quoi ça retourne.
Ainsi, le principe a été retenu que la Commission des finances va se réunir très bientôt pour visiter la liste des créances et refaire la comptabilité.
Le Quotidien
La journée d’hier aura au moins servi à vider un point de l’ordre du jour, qui a tant soulevé des controverses. Les conseillers régionaux de Dakar ont, en effet, voté majoritairement le budget de leur institution qui se chiffre pour l’exercice 2008 à 1 milliard 244 millions de francs Cfa. Occasion pour les uns et les autres de se réjouir de l’issue de la rencontre d’hier, contrairement à celles du 6 et 26 mars derniers qui se sont terminées dans la discorde.
Mais que de positions tranchées avant de parvenir au vote du budget ! Comme d’habitude, les deux camps opposés ont étalé leurs divergences quant à la procédure adoptée, surtout que, cette fois-ci, le gouverneur de Dakar a faxé une correspondance dans la matinée d’hier au président par intérim de l’Institution, Ousmane Badiane, pour proposer aux conseillers de passer au vote du budget avant d’arriver à la date «suicidaire» du 31 mars et de sursoir à l’élection du nouveau président jusqu’au 6 avril prochain. Des «suggestions» du représentant de l’Etat, qui n’ont pas manqué de soulever l’ire de certains conseillers qui voient à travers cette démarche «un manque de considération» à leur égard. Ainsi, après les prises de position des uns et des autres, la décision a été finalement prise de passer par le vote du budget, puisque tous ont été unanimes sur les urgences financières de l’Institution. «Nous sommes confrontés à des difficultés énormes liés au fonctionnement», a d’ailleurs rappelé Ousmane Badiane, qui a dressé la liste des obligations auxquelles ils ne se sont pas encore acquittés, et parmi lesquelles, le paiement des salaires, des factures de téléphone. «C’est parce que les conseillers ont compris que si le budget n’est pas voté jusqu’à la date du 31 mars, c’est l’autorité administrative qui sera chargée de le voter», a encore commenté Ousmane Badiane, en marge de la rencontre d’hier. Il fallait donc soustraire le budget des querelles partisanes et autres contradictions internes liées à l’occupation du poste de président du Conseil régional.
Le budget ayant été adopté par la majorité des conseillers régionaux (37 pour, 3 contre et 2 abstentions), les dépenses de fonctionnement, sont arrêtés à 1 milliard 15 millions, alors que pour les investissements, la somme de 227 millions de francs Cfa a été retenue. Occasion encore pour le président par intérim de l’Institution, M. Badiane de dire : «Aujourd’hui, quel que soit le président qui sera élu pour présider aux destinées du conseil régional de Dakar, il a les instruments nécessaires qui vont lui permettre de diriger le conseil régional.»
Seulement, au cours des débats, des inquiétudes sont nées à propos de la dette colossale que le Conseil régional de Dakar doit à des structures privées. Les conseillers se sont, en effet, préoccupés du milliard de francs Cfa de créances que traîne leur structure. L’on informe, sous ce rapport, que l’Etat s’est engagé à payer un fournisseur du nom de Sabra à qui le Conseil régional doit à peu près 360 millions de francs Cfa depuis 2003. Mais, les conseillers se sont montrés inquisiteurs à l’endroit de cette «entreprise» qu’ils disent ne pas connaître. Ils réclament «légitimement» plus d’informations sur l’ensemble des créances pour voir à quoi ça retourne.
Ainsi, le principe a été retenu que la Commission des finances va se réunir très bientôt pour visiter la liste des créances et refaire la comptabilité.
Le Quotidien