Une péjoration climatique combinée à une forte pression démographique, exploitation abusive des carrières de basalte et de sable, déboisement tous azimuts dans la communauté rurale de Ngoundiane ( sous-préfecture de Thiénéba ), c’est justement le spectacle désolant qui se présente de prime abord sous vos yeux, notamment dans les localités de Diack et Ngoundiane fortement agressées par les carrières. Tout ce constat a contribué inexorablement à la dégradation environnementale et là la quasi-inexistence des ressources naturelles.
Cette situation a conduit le groupe d’initiatives et de progrès social ( Gips/War), à prendre à bras le corps cette problématique qui constitue, à n’en pas douter, un facteur bloquant pour booster l’économie de cette zone. Grâce à son dynamisme, une structure de femmes basée à Thiès , vient d’être choisie, parmi tant d’autres qui ont déposé leur dossier, pour des activités aussi variées les unes que les autres. Gips/War a eu l’insigne honneur de piloter un vaste programme dit plaidoyer environnemental en faveur des populations de Ngoundiane pour le pactole de 10 millions étalé sur deux ans. Il a été obtenu grâce à l’union internationale pour la conservation de la nature ( Uicn ) et avec comme partenaire l’ambassade des Pays-bas.
Depuis début 2009, plus de deux formations ont été dispensées en faveur des relais appelés à sillonner la communauté rurale aux fins de sensibiliser les populations sur les raisons profondes qui expliquent le bien-fondé du programme, sur les résultats attendus, entre autres. Le forum du lundi dernier a été mis à profit pour passer à la loupe tous les problèmes liés au programme, de donner la parole aux femmes, jeunes, autorités locales qui ont donné à leur tour leur avis. Au finish, les participants ont validé, à l’unanimité, les supports d’information et de sensibilisation, porteurs d’un changement futur de comportement environnemental qui sera traduit en wolof afin de faciliter son appropriation par les populations locales. Au cours des discussions, les intervenants, ont, pour la plupart, pointé un doigt accusateur sur les carrières, responsables, selon eux de la quasi-totalité des maux dont ils souffrent, à savoir, pollution, recrudescence des affections respiratoires, fissures dans les murs, absence d’investissements au bénéfice des populations. La liste est longue, selon un des participants qui a émis le souhait de voir les patrons de ces sociétés mettre davantage l’accent sur l’emploi des jeunes en utilisant la main d’oeuvre locale aux fins de résorber le chômage et de mettre fin à l’exode rural, investir de manière visible dans le social.
Quid de la taxe reversée au conseil rural ? La plupart s’interrogent encore sur le montant du pactole devant tomber dans l’escarcelle de l’institution.
Pour Julie Cissé, responsable de Gips/war, il ne faut pas toujours jeter le bébé avec l’eau du bain. Selon elle, les carrières de Ngoundiane et Diack contribuent Tant soit peu au développement de la communauté rurale, même si, dit-elle, il y a des aspects négatifs.
Et d’ajouter, les marches, actes de violence, ont fini de mettre à nu leurs limites. Et dans la même veine, elle préconise la solution concertée pour trouver des solutions justes et durables.
Avec le programme de plaidoyer environnemental, la communauté va indubitablement recevoir une cure de jouvence. Car, il s’agira de mettre en place une ceinture verte, à faire des actions de reboisement et à créer des activités génératrices de revenus en faveur des femmes qui exploiteront des périmètres maraîchers. Par ailleurs, il va préserver la dégradation des terres et restaurer en même temps celles déjà dégradées. Une fois que les arbres sortiront de terre, on assistera à une réduction des émissions de gaz à effet de serre, à la séquestration du carbone, à l’amélioration de la production alimentaire, et des conditions de vie des populations. Pour Amadou Moustapha Dia, chef des programmes au fond mondial de l’environnement ( Uicn ), de nets programmes ont été enregistrés à mi-parcours, et que l’espoir est permis avant la fin du programme. Il a invité les uns et les autres à poursuivre le dialogue et la concertation. Visiblement satisfait, le sous-préfet Elhadji Babacar Dramé, a pris l’engagement d’accompagner les bénéficiaires du programme. Pour ce faire, il dit avoir pris bonne note du cri du coeur des femmes. Lesquelles ont réclamé beaucoup plus de terres. Et le vice-président du conseil rural, Alioune Tine de dire que rien ne sera ménagé pour faire siennes les préoccupations de ces dernières
Abdourahmane Sarr GONZALES
Le Soleil
Cette situation a conduit le groupe d’initiatives et de progrès social ( Gips/War), à prendre à bras le corps cette problématique qui constitue, à n’en pas douter, un facteur bloquant pour booster l’économie de cette zone. Grâce à son dynamisme, une structure de femmes basée à Thiès , vient d’être choisie, parmi tant d’autres qui ont déposé leur dossier, pour des activités aussi variées les unes que les autres. Gips/War a eu l’insigne honneur de piloter un vaste programme dit plaidoyer environnemental en faveur des populations de Ngoundiane pour le pactole de 10 millions étalé sur deux ans. Il a été obtenu grâce à l’union internationale pour la conservation de la nature ( Uicn ) et avec comme partenaire l’ambassade des Pays-bas.
Depuis début 2009, plus de deux formations ont été dispensées en faveur des relais appelés à sillonner la communauté rurale aux fins de sensibiliser les populations sur les raisons profondes qui expliquent le bien-fondé du programme, sur les résultats attendus, entre autres. Le forum du lundi dernier a été mis à profit pour passer à la loupe tous les problèmes liés au programme, de donner la parole aux femmes, jeunes, autorités locales qui ont donné à leur tour leur avis. Au finish, les participants ont validé, à l’unanimité, les supports d’information et de sensibilisation, porteurs d’un changement futur de comportement environnemental qui sera traduit en wolof afin de faciliter son appropriation par les populations locales. Au cours des discussions, les intervenants, ont, pour la plupart, pointé un doigt accusateur sur les carrières, responsables, selon eux de la quasi-totalité des maux dont ils souffrent, à savoir, pollution, recrudescence des affections respiratoires, fissures dans les murs, absence d’investissements au bénéfice des populations. La liste est longue, selon un des participants qui a émis le souhait de voir les patrons de ces sociétés mettre davantage l’accent sur l’emploi des jeunes en utilisant la main d’oeuvre locale aux fins de résorber le chômage et de mettre fin à l’exode rural, investir de manière visible dans le social.
Quid de la taxe reversée au conseil rural ? La plupart s’interrogent encore sur le montant du pactole devant tomber dans l’escarcelle de l’institution.
Pour Julie Cissé, responsable de Gips/war, il ne faut pas toujours jeter le bébé avec l’eau du bain. Selon elle, les carrières de Ngoundiane et Diack contribuent Tant soit peu au développement de la communauté rurale, même si, dit-elle, il y a des aspects négatifs.
Et d’ajouter, les marches, actes de violence, ont fini de mettre à nu leurs limites. Et dans la même veine, elle préconise la solution concertée pour trouver des solutions justes et durables.
Avec le programme de plaidoyer environnemental, la communauté va indubitablement recevoir une cure de jouvence. Car, il s’agira de mettre en place une ceinture verte, à faire des actions de reboisement et à créer des activités génératrices de revenus en faveur des femmes qui exploiteront des périmètres maraîchers. Par ailleurs, il va préserver la dégradation des terres et restaurer en même temps celles déjà dégradées. Une fois que les arbres sortiront de terre, on assistera à une réduction des émissions de gaz à effet de serre, à la séquestration du carbone, à l’amélioration de la production alimentaire, et des conditions de vie des populations. Pour Amadou Moustapha Dia, chef des programmes au fond mondial de l’environnement ( Uicn ), de nets programmes ont été enregistrés à mi-parcours, et que l’espoir est permis avant la fin du programme. Il a invité les uns et les autres à poursuivre le dialogue et la concertation. Visiblement satisfait, le sous-préfet Elhadji Babacar Dramé, a pris l’engagement d’accompagner les bénéficiaires du programme. Pour ce faire, il dit avoir pris bonne note du cri du coeur des femmes. Lesquelles ont réclamé beaucoup plus de terres. Et le vice-président du conseil rural, Alioune Tine de dire que rien ne sera ménagé pour faire siennes les préoccupations de ces dernières
Abdourahmane Sarr GONZALES
Le Soleil