La nécessité d’ériger le département de Sédhiou en une collectivité régionale a toujours été au cœur de tous les débats. Cette revendication, agitée au début par le Cadre de concertation des jeunes de Sédhiou, était devenue le cri du cœur de toutes les populations du département, qui ont cru dur comme fer que la seule voie pour le développement économique et social de Sédhiou est son érection en région. Un chapelet d’arguments a été brandi en son temps pour convaincre les autorités.
(Correspondance) - L’érection du département de Sédhiou en une collectivité régionale a toujours été le vœu des âmes de la capitale du Pakao. S’il y a une seule question qui a fait l’unanimité en son temps dans tous les débats où il a été question de développement, c’est bien celle-là. Mais, ce qui était jusque-là considéré comme un simple sujet de débat, est devenu une revendication à partir d’une journée d’études tenue le 7 janvier 2006 sur les entraves au développement de la moyenne Casamance. Les élus locaux, les notabilités coutumières et religieuses, les groupements et associations de jeunes et de femmes, les militants de la société civile, réunis à cet effet dans la commune de Sédhiou, avaient retenu comme conclusion : l’érection de Sédhiou en région. Pour eux, cela devrait permettre de donner une importance économique, politique et sociale accrue à la Casamance.
C’est pourquoi, à l’issue de ces journées d’étude, pour obtenir une adhésion populaire à cette idée, la tâche a été confiée au collectif des jeunes de Sédhiou de sillonner l’ensemble des vingt-trois collectivités locales que compte le département pour discuter avec les populations de ce projet de régionalisation et de rassembler en même temps tous les arguments qui militent en faveur de cette idée. D’autant que, rappelle Idrissa Ndiaye, le coordonnateur du collectif des jeunes, ‘Sédhiou fait partie des départements les plus vastes et les plus peuplés du Sénégal. Un département aux potentialités énormes et sous-exploitées. Ce qui fait de lui le plus pauvre et le plus malade, à l’écart des autoroutes des nouvelles technologies de l’information et de la communication’. A l’en croire, ‘les arguments qui militent en faveur de l’érection du département de Sédhiou ont pour noms : les immenses potentialités agricoles (premier producteur de bananes, de mangues et d’anacardes) ; la taille démographique avec plus de 700 mille habitants, mais avec l’un des plus faibles taux d’urbanisation du pays (9,86 %) ; la situation géostratégique très favorable, car partageant une frontière commune avec deux régions et deux pays ; le rôle historique qu’a toujours joué Sédhiou avec sa place de première capitale de la Casamance naturelle’.
De l’avis du coordonnateur du collectif des jeunes de Sédhiou, ‘avec plus de 347 écoles élémentaires, 40 collèges et trois lycées, il est évident que la gestion de tout cela doit revenir à une inspection d’académie. Sur le plan sanitaire : les deux districts existants avec leurs 39 postes de santé et 86 cases de santé méritent d’être érigés en une région médicale’. Autres arguments : ‘Le département de Sédhiou à une superficie de 7 529 km2, soit 3,5 % du territoire national. Il est donc beaucoup plus vaste que les régions de Diourbel (4 359 km2), de Thiès (6 601 km2) et de Ziguinchor (7 339 km2). Mais en plus de cela, Sédhiou compte aujourd’hui trois communes, cinq arrondissements, vingt communautés rurales et mille vingt villages. Voilà autant d’arguments qui militent en faveur de l’érection de la moyenne casamance en collectivité régionale’, soutient Idrissa Ndiaye.
Le maire de la commune de Sédhiou renchérit que ‘la Casamance est naturellement divisée en trois parties : la basse, la moyenne et la haute casamance. C’est pourquoi la moyenne Casamance qui correspond au département de Sédhiou peut bel et bien être érigée en région’. Balla Moussa Daffé avait défendu ces arguments lors du forum économique organisé du 11 au 13 août 2006 sur le thème : quelles voies de développement pour le département de Sédhiou ?
Wal Fadjri
(Correspondance) - L’érection du département de Sédhiou en une collectivité régionale a toujours été le vœu des âmes de la capitale du Pakao. S’il y a une seule question qui a fait l’unanimité en son temps dans tous les débats où il a été question de développement, c’est bien celle-là. Mais, ce qui était jusque-là considéré comme un simple sujet de débat, est devenu une revendication à partir d’une journée d’études tenue le 7 janvier 2006 sur les entraves au développement de la moyenne Casamance. Les élus locaux, les notabilités coutumières et religieuses, les groupements et associations de jeunes et de femmes, les militants de la société civile, réunis à cet effet dans la commune de Sédhiou, avaient retenu comme conclusion : l’érection de Sédhiou en région. Pour eux, cela devrait permettre de donner une importance économique, politique et sociale accrue à la Casamance.
C’est pourquoi, à l’issue de ces journées d’étude, pour obtenir une adhésion populaire à cette idée, la tâche a été confiée au collectif des jeunes de Sédhiou de sillonner l’ensemble des vingt-trois collectivités locales que compte le département pour discuter avec les populations de ce projet de régionalisation et de rassembler en même temps tous les arguments qui militent en faveur de cette idée. D’autant que, rappelle Idrissa Ndiaye, le coordonnateur du collectif des jeunes, ‘Sédhiou fait partie des départements les plus vastes et les plus peuplés du Sénégal. Un département aux potentialités énormes et sous-exploitées. Ce qui fait de lui le plus pauvre et le plus malade, à l’écart des autoroutes des nouvelles technologies de l’information et de la communication’. A l’en croire, ‘les arguments qui militent en faveur de l’érection du département de Sédhiou ont pour noms : les immenses potentialités agricoles (premier producteur de bananes, de mangues et d’anacardes) ; la taille démographique avec plus de 700 mille habitants, mais avec l’un des plus faibles taux d’urbanisation du pays (9,86 %) ; la situation géostratégique très favorable, car partageant une frontière commune avec deux régions et deux pays ; le rôle historique qu’a toujours joué Sédhiou avec sa place de première capitale de la Casamance naturelle’.
De l’avis du coordonnateur du collectif des jeunes de Sédhiou, ‘avec plus de 347 écoles élémentaires, 40 collèges et trois lycées, il est évident que la gestion de tout cela doit revenir à une inspection d’académie. Sur le plan sanitaire : les deux districts existants avec leurs 39 postes de santé et 86 cases de santé méritent d’être érigés en une région médicale’. Autres arguments : ‘Le département de Sédhiou à une superficie de 7 529 km2, soit 3,5 % du territoire national. Il est donc beaucoup plus vaste que les régions de Diourbel (4 359 km2), de Thiès (6 601 km2) et de Ziguinchor (7 339 km2). Mais en plus de cela, Sédhiou compte aujourd’hui trois communes, cinq arrondissements, vingt communautés rurales et mille vingt villages. Voilà autant d’arguments qui militent en faveur de l’érection de la moyenne casamance en collectivité régionale’, soutient Idrissa Ndiaye.
Le maire de la commune de Sédhiou renchérit que ‘la Casamance est naturellement divisée en trois parties : la basse, la moyenne et la haute casamance. C’est pourquoi la moyenne Casamance qui correspond au département de Sédhiou peut bel et bien être érigée en région’. Balla Moussa Daffé avait défendu ces arguments lors du forum économique organisé du 11 au 13 août 2006 sur le thème : quelles voies de développement pour le département de Sédhiou ?
Wal Fadjri