La nouvelle équipe du Conseil régional de Fatick dirigée par Coumba Ndoffène Bouna Diouf fait face aux réalités de la gestion administrative. Ambitieux, le conseil régional dispose de projets dans plusieurs domaines tels la lutte contre la pauvreté, l’environnement, l’éducation etc. Mais Famara Sarr, membre de cette équipe, déplore le peu de moyen mis à la disposition des collectivités locales.
Monsieur Famara Sarr, vous êtes membre du Conseil régional de Fatick, peut-on savoir les principaux domaines sur lesquels votre équipe s’appuie pour répondre aux besoins des populations ?
La région de Fatick a une vocation qui consiste à diriger les politiques destinées à lutter contre la pauvreté, à protéger l’environnement, à prendre en charge l’éducation et la santé. Ce sont là quelques domaines transférés. En vérité, la véritable vocation de la région c’est aussi de coordonner ces activités avec l’ensemble des collectivités locales de base, de les appuyer et en même temps de développer un partenariat avec différents partenaires stratégiques qu’ils soient de l’étranger ou au niveau national pour faciliter les différents programmes qui sont mis en œuvre au niveau de la région. Naturellement au Sénégal, la décentralisation ne s’accompagne pas d’une mise à disposition financière importante. Mais même si les ressources financières ne sont pas toujours au rendez-vous, l’imagination, l’organisation, la concertation et la mise en commun des énergies permettent de faire face à ces programmes.
Dans le domaine de l’environnement et de la gestion du cadre de vie, votre région est caractérisée par la salinisation des sols, avez-vous envisagé des actions pour faire face ?
Il y a des actions importantes qui sont engagées. Nous venons de visiter le Projet agricole de la petite irrigation locale (Papil) (Ndlr c’était samedi dans le cadre de la célébration de la journée mondiale de l’environnement à Fatick), c’est des ouvrages extrêmement importants qui sont réalisés avec l’appui de l’Etat, avec l’appui du Conseil régional et des partenaires. Le Programme de développement des énergies renouvelables (Proder) est présent dans la région et lutte, à la fois, pour préserver les ressources en veillant à ce que la consommation de biomasse soit la moins importante possible. Et en même temps, le Proder encourage les populations et les organismes à mettre en place des forêts communautaires pour éviter les pressions trop fortes sur l’environnement. Il y a d’autres organismes comme le Programme de gestion intégrée des écosystèmes du Sénégal (Pgies)...
Avec le Delta du Saloum, vous disposez d’une importante réserve de biosphère dans la région, quelles sont vos actions pour la sauvegarde de cette richesse ?
Le Delta du Saloum est une réserve de la Biosphère. C’est aussi une zone Ramsar, c’est-à-dire une zone classée et protégée pour les oiseaux migrateurs. C’est une zone qui est aussi un parc national et ensuite, il y a, en voie, l’érection du Delta du Saloum en patrimoine mondial de l’Unesco. Par conséquent, c’est la préoccupation des pouvoirs publics et en particulier de la région et des collectivités locales. Parce que le Delta du Saloum constitue le poumon de l’ensemble du Bassin arachidier. C’est aussi le seul lieu, au Sénégal, où la mer peut sortir de ses limites pour aller respirer sur les terres. C’est cela la spécificité du Sine Saloum. Ce n’est pas un fleuve, mais un bras de mer. C’est pourquoi toutes les espèces qui veulent se reproduire en sécurité viennent dans la mangrove au niveau du Delta du Saloum. L’année prochaine, nous allons réunir dans le Delta du Saloum, le congrès des plus belles baies du monde. Ces baies du monde sont américaines, asiatiques, européennes et même africaines...Toutes ces baies seront avec nous dans le Delta du Saloum pour analyser la problématique des changements climatiques en relation avec la prise en charge des problèmes.
Ce sera l’occasion pour vous de contribuer à faire connaître davantage cette baie du Delta du Saloum ?
Bien entendu, parce que la baie, nous l’avons fait admettre dans le club des plus belles baies du monde. Nous sommes même en train de nous battre pour que la baie de Hann soit admise, à côté du Delta du Saloum comme une des plus belles baies du monde et que le Sénégal puisse disposer de deux baies dans ce club relativement fermée des plus belles baies du monde. A côté de nous, il y a des baies comme Salvador de Bahia, la baie de San Francesco, la baie de chaleur au Canada ou encore la baie Diego Suarès à Madagascar. C’est donc un vaste pool d’excellence, c’est un label. Et l’année prochaine, nous aurons tous les partenaires avec nous pour réfléchir sur le devenir de l’ensemble de la zone d’emprise du Delta du Saloum.
Propos recueillis par Maguette NDONG
Le Soleil
Monsieur Famara Sarr, vous êtes membre du Conseil régional de Fatick, peut-on savoir les principaux domaines sur lesquels votre équipe s’appuie pour répondre aux besoins des populations ?
La région de Fatick a une vocation qui consiste à diriger les politiques destinées à lutter contre la pauvreté, à protéger l’environnement, à prendre en charge l’éducation et la santé. Ce sont là quelques domaines transférés. En vérité, la véritable vocation de la région c’est aussi de coordonner ces activités avec l’ensemble des collectivités locales de base, de les appuyer et en même temps de développer un partenariat avec différents partenaires stratégiques qu’ils soient de l’étranger ou au niveau national pour faciliter les différents programmes qui sont mis en œuvre au niveau de la région. Naturellement au Sénégal, la décentralisation ne s’accompagne pas d’une mise à disposition financière importante. Mais même si les ressources financières ne sont pas toujours au rendez-vous, l’imagination, l’organisation, la concertation et la mise en commun des énergies permettent de faire face à ces programmes.
Dans le domaine de l’environnement et de la gestion du cadre de vie, votre région est caractérisée par la salinisation des sols, avez-vous envisagé des actions pour faire face ?
Il y a des actions importantes qui sont engagées. Nous venons de visiter le Projet agricole de la petite irrigation locale (Papil) (Ndlr c’était samedi dans le cadre de la célébration de la journée mondiale de l’environnement à Fatick), c’est des ouvrages extrêmement importants qui sont réalisés avec l’appui de l’Etat, avec l’appui du Conseil régional et des partenaires. Le Programme de développement des énergies renouvelables (Proder) est présent dans la région et lutte, à la fois, pour préserver les ressources en veillant à ce que la consommation de biomasse soit la moins importante possible. Et en même temps, le Proder encourage les populations et les organismes à mettre en place des forêts communautaires pour éviter les pressions trop fortes sur l’environnement. Il y a d’autres organismes comme le Programme de gestion intégrée des écosystèmes du Sénégal (Pgies)...
Avec le Delta du Saloum, vous disposez d’une importante réserve de biosphère dans la région, quelles sont vos actions pour la sauvegarde de cette richesse ?
Le Delta du Saloum est une réserve de la Biosphère. C’est aussi une zone Ramsar, c’est-à-dire une zone classée et protégée pour les oiseaux migrateurs. C’est une zone qui est aussi un parc national et ensuite, il y a, en voie, l’érection du Delta du Saloum en patrimoine mondial de l’Unesco. Par conséquent, c’est la préoccupation des pouvoirs publics et en particulier de la région et des collectivités locales. Parce que le Delta du Saloum constitue le poumon de l’ensemble du Bassin arachidier. C’est aussi le seul lieu, au Sénégal, où la mer peut sortir de ses limites pour aller respirer sur les terres. C’est cela la spécificité du Sine Saloum. Ce n’est pas un fleuve, mais un bras de mer. C’est pourquoi toutes les espèces qui veulent se reproduire en sécurité viennent dans la mangrove au niveau du Delta du Saloum. L’année prochaine, nous allons réunir dans le Delta du Saloum, le congrès des plus belles baies du monde. Ces baies du monde sont américaines, asiatiques, européennes et même africaines...Toutes ces baies seront avec nous dans le Delta du Saloum pour analyser la problématique des changements climatiques en relation avec la prise en charge des problèmes.
Ce sera l’occasion pour vous de contribuer à faire connaître davantage cette baie du Delta du Saloum ?
Bien entendu, parce que la baie, nous l’avons fait admettre dans le club des plus belles baies du monde. Nous sommes même en train de nous battre pour que la baie de Hann soit admise, à côté du Delta du Saloum comme une des plus belles baies du monde et que le Sénégal puisse disposer de deux baies dans ce club relativement fermée des plus belles baies du monde. A côté de nous, il y a des baies comme Salvador de Bahia, la baie de San Francesco, la baie de chaleur au Canada ou encore la baie Diego Suarès à Madagascar. C’est donc un vaste pool d’excellence, c’est un label. Et l’année prochaine, nous aurons tous les partenaires avec nous pour réfléchir sur le devenir de l’ensemble de la zone d’emprise du Delta du Saloum.
Propos recueillis par Maguette NDONG
Le Soleil