GESTION DES ORDURES MÉNAGÈRES DANS LES COLLECTIVITÉS LOCALES:Sept pays de la sous-région ouest africaine s'engagent à échanger les expériences



La structure dénommée Innovation, environnement et développement d'Afrique (Ied), sous l'initiative du Forum d'action pour la gouvernance locale en Afrique francophone (Faglaf), a organisé hier une vidéoconférence suivie par le Burkina Faso, le Bénin, la Guinée, le Niger, le Sénégal, le Mali et la Mauritanie. Au cours de cette rencontre portant sur le thème : "L'insalubrité dans les communes : stratégies de gestion durable des déchets", les différents intervenants ont été invités à parler des mécanismes à mettre en œuvre pour une meilleure gestion des ordures ménagères.
Les intervenants des différents pays ont saisi l'occasion pour énumérer les difficultés rencontrées pour assainir leurs collectivités tout en ne manquant pas de partager les expériences réussies dans ce domaine. Mamadou Lô, représentant de l'Union de l'association des élus locaux du Sénégal (Uaels) a déclaré :



"La question de l'insalubrité est un enjeu de taille pour les collectivités locales. L'environnement est à la base de tout". Selon l'expert de l'Uaels, "On ne peut pas développer un pays encore moins une collectivité si on ne prend pas en charge l'insalubrité", a-t-il fait savoir.



En choisissant les communes et communautés de Kébémer, Kanel, Yène et Sangalkam pour tester l'expérience en matière de prise en charge de l'environnement, M. Lô rappelle que celle-ci, une fois réussie, va être étendue dans toutes les collectivités locales du Sénégal.



De surcroît dans ces localités, les groupements de femmes, des jeunes, des chefs de village et des délégués de quartier, ont été impliqués pour bien contrôler les ordures ménagères. "C'est l'Uaels qui a pris cette question en essayant d'accompagner les collectivités pour mettre en stratégie des gestions des ordures ménagères", précise-t-il.



L'Union de l'association des élus locaux du Sénégal est partie de cette perspective pour expérimenter des stratégies au niveau local qui devraient amener à produire un guide qui doit donc accompagner les élus locaux pour une bonne gestion des ordures ménagères.



À en croire M. Mamadou Lô, "Le niveau de gestion demande beaucoup de moyens mais également beaucoup d'expertise". Poursuivant, Mamadou Lô martèle : "Il faut que l'élu local, qui n'est pas toujours formé dans ces questions, puisse avoir quelque chose pour le guider dans son action de gérer sa commune ou communauté rurale".



Ainsi, Pape Abdoul Dème, conseiller municipal à la Commune d'arrondissement de Derklé et président de la commission planification-projet, appréciant l'importance de cette vidéoconférence, déclare : "Celle-ci a touché du doigt des questions essentielles qui préoccupent l'ensemble des populations que nous gérons actuellement.



Les difficultés que nous rencontrons aujourd'hui se résument à la collecte et à l'acheminement vers des centres d'ordures ménagères". Mieux, dira-t-il, "Ce que nous souhaitons aujourd'hui, c'est d'avoir dans le cadre de l'intercommunal des questions écologiques pour une meilleure gestion de notre environnement".

Le Matin

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Développement durable


Commentaires articles

1.Posté par Pr Adams Tidjani le 02/03/2011 14:52
Repenser la gestion des ordures ménagères

En Afrique, les ordures ménagères sont considérées sans valeur aucune. Leur gestion dans les maisons est souvent confiée aux domestiques. Pourtant, ces déchets ont de la valeur, pour preuve dans les pays asiatiques, ils sont recyclés à hauteur de 70%, créant ainsi des milliers d?emplois avec, pour corollaire, la lutte contre la pauvreté et la restauration de la dignité humaine.

Aujourd'hui, nous devons reconsidérer les déchets sachant qu'ils ont de la valeur et, qu'ils peuvent être recyclés même au niveau individuel. Pour cela, il faudra que chacun d'entre nous s'investisse, ne serait-ce que pour le bien de la planête. Concernant les déchets organiques, tous ceux qui ont la chance d'habiter dans des localités où l'espace ne fait pas défaut, peuvent les trier pour en faire du compost. Ces déchets organiques transformés en amendements fertilisants assimilables par les plantes et les sols, peuvent être utilisés comme engrais pour nos jardins. En cas de surplus, une possibilité de vente se profile et donc, la création d'une plus-value. Ceci est facile à l'échelle d'une maison car la surface requise pour une telle activité est très petite. Ainsi, l'utilisation de ce compost peut même être étendue aux champs d'exploitation avec comme avantages, une réduction des besoins d'importation d'engrais minéraux, un accroissement des conditions sanitaires et de la productivité des terres, une réduction des besoins de défrichement et, enfin, à la clé, un accroissement de la productivité des terres.

Quant aux déchets métalliques et plastiques, de plus en plus de filières de recyclage, même artisanales, voient le jour dans les pays africains. L'ingéniosité des recycleurs donne naissance à des produits originaux tels que des valisettes faites à partir de canettes métalliques, des paniers et pavés fabriqués à partir de déchets plastiques.

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