L’équation de la gestion des ordures dans les communes de la région de Kaolack n’a pas encore connu de solution. Même si des avancées significatives ont été relevées ça et là dans certaines villes, le programme de nettoiement des communes bute encore sur une série d’obstacles et demeure toujours un problème pour les populations. |
Dans le cadre du projet d’appui aux Acteurs non étatiques (ANE) pour l’amélioration et l’expansion de leurs services en matière de gestion, les partenaires réunis autour du «Programme de gestion des ordures» veulent ainsi élaborer un plan commun en vue d’une exécution correcte et objective du projet de gestion de gestion des ordures dans un certain nombre de villes au Centre du pays. Les communes de Kaolack, Keur Madiabel, Gandiaye, et Kahone ne veulent plus gérer de façon sectorielle la question des déchets et ordures produits par leurs populations. En procédant hier mardi 25 octobre à Kaolack, au lancement du «Projet d’appui à l’amélioration et l’expansion des services des Acteurs non étatiques (ANE)», ces communes ont surtout l’idée de mettre en place un «Plan local mixte de gestion des ordures» pour trouver une solution à la question de nettoiement des villes, posée depuis des décennies dans la zone Centre. Financé par l’Union européenne et ses partenaires locaux à hauteur de 130 millions F Cfa, ce programme va durer deux ans. Il vise à assurer la gestion des ordures dans les communes déjà citées. Il s’agit surtout d’instaurer au sein de ces différentes communes, une dynamique intercommunale, dans la gestion des ordures au niveau des villes. Cette dynamique sera pour autant élargie au sein même des masses d’acteurs non étatiques pour qu’ils puissent opérer convenablement, permettant ainsi au programme de disposer des actions concrètes sur le terrain, mais également de pouvoir pérenniser l’ensemble des opérations spécifiques à la gestion des ordures dans les cités. Selon Edouard François Ndong, le coordonnateur du projet intercommunal de gestion des ordures au niveau des communes, «ce projet se situe dans les belles initiatives des accords de Cotonou qui ont montré une ligne directrice aux Anes, les impliquant directement dans la gestion des affaires locales. Au niveau de l’union Européenne, ce projet s’inscrit dans le cadre du 10e fonds européen pour le développement (FED), qui vise aujourd’hui à porter une affaire locale qui intéresse toutes ces communes». Et de souligner «ce programme, nous le voulons comme une dynamique intercommunale. Mais nous voulons aussi instaurer une dynamique dans la gestion des ordures au niveau même de ces villes là. Car, même si l’on termine les deux (2) ans, il faut que les actions se poursuivent. Et nous avons pris les dispositions en terme de pérennisation dans la mise en œuvre des actions pour que les Anes soient assez capacités et qu'ils puissent entrer en lien étroit avec les collectivités locales pour les actions puissent continuer». Mais l’équation c’est le problème des dépotoirs. La gestion des ordures dans les villes ne peut connaître de résultats sans l’existence des dépotoirs normalisés. Le coordonnateur Edouard François Ndong qui se prononçait sur la question a indiqué que le projet intègre ce souci. «Nous acteurs non étatiques, nous souffrons plus de cette situation parce que toutes les dynamiques animées au niveau des communes pour précollecter les ordures au niveau des ménages, suscitent des difficultés pour déporter ces ordures vers les lieux de décharge finale». Face à cette situation a-t-il poursuivi, le projet a initié une action allant dans le sens d’un plaidoyer assez fort vis-à-vis pour que pendant la durée du projet des acteurs arrivent à des actes concrets, autrement dit, ériger des sites de transfert relais au niveau de l’ensemble des communes cibles pour éradiquer de façon définitive ce problème d’ordures qui traînent ou qui voyagent sur la périphérie des villes. |
Abdoulaye FALL
Sud Quotidien