L’accroissement des AMP implique des financements durables (ministre)



Dakar, 27 mai (APS) - L’accroissement des aires marines protégées répertoriées par les Nations unies dont le nombre a décuplé au cours des 40 dernières années doit pousser les acteurs à la mobilisation en vue d’assurer un financement durable des réseaux d’aires protégées, a estimé vendredi le ministre sénégalais du Budget, Abdoulaye Diop.

‘’La superficie totale des aires protégées est passée de 2,4 millions de km2 en 1962 à plus de 20 millions en 2004’’, a indiqué M. Diop qui présidait la première table-ronde axée sur le financement et le renforcement des aires protégées en Afrique de l’Ouest.

Mais les financements n’ont pas suivi le rythme de cette expansion. Des estimations récentes font en effet état d’un déficit de financement total de 1 à 1,7 milliard de dollars US par an.

‘’Sur les neufs sites du patrimoine mondial que compte l’Afrique de l’Ouest, cinq sont inscrits sur la liste de sites en péril’’, a fait observer le ministre du Budget.

La situation, a t- il poursuivi, est encore plus catastrophique en Afrique centrale, où six des sept sites inscrits au patrimoine mondial sont en péril.

‘’Même s’ils peuvent se réjouir’’ de l’effort interne, a-t-il indiqué, les Etats africains ‘’sollicitent des partenaires techniques et financiers des ressources complémentaires pour relever les défis de gestion durable et équitable’’.

C’est pourquoi cette première table-ronde offre l’opportunité de recenser les priorités nationales et régionales en vue d’un financement durable des aires protégées, a expliqué Abdoulaye Diop.

‘’Elle permet aussi de favoriser un dialogue avec les partenaires au développement et de susciter un engagement plus fort des bailleurs de fonds dans l’appui à la gestion des aires protégées d’Afrique de l’Ouest’’, a-t- il ajouté.

En matière de conservation de la biodiversité, a poursuivi M. Diop, il faut encourager les partenaires à tenir des tables-rondes de donateurs sous-régionales et nationales, afin de soutenir la mobilisation de ressources financières fondées sur les ressources nationales et régionales.

Selon lui, la réunion organisée en collaboration avec le Programme régional de conservation marine et côtière (PRCM) dans la capitale sénégalaise traduit un engagement ‘’fort’’ des pays de l’Afrique de l’Ouest à faire face à leurs obligations.

‘’Cette rencontre, a-t-il souligné, replace la gestion des aires protégées au cœur du processus de développement économique et social de nos pays et au centre du dialogue pour la coopération au développement.’’

‘’La biodiversité, en vertu des nombreux services qu’elle génère constitue un élément de base des économies de nos pays et assure des moyens d’existence irremplaçables à nos populations’’, a encore estimé le ministre sénégalais du Budget.

C’est la raison pour laquelle ‘’le gouvernement du Sénégal est convaincu que protéger la biodiversité est rentable comme le montre si bien l’étude sur l’économie des écosystèmes et de la biodiversité publiée l’année dernière’’, a-t-il expliqué.

Abdoulaye Diop relève que des ressources publiques non négligeables ont été allouées pour la création et la gestion des aires protégées dans un contexte où les priorités sont ‘’multiples’’.

L’organisation de la première table-ronde pour le financement des aires protégées en Afrique de l’Ouest avait été décidée lors de la 10-ème Conférence des parties de la Convention sur la diversité biologique qui a eu lieu en octobre 2010, à Nagoya (Japon).

Elle est organisée par sept états de la région que sont : le Cap-Vert, la Gambie, la Guinée, la Guinée Bissau, la Mauritanie, la Sierra Léone et le Sénégal.

SBS/ASG

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Développement durable


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