Dakar, 2 juin (APS) – L’indice ‘’Planète Vivante de l’Afrique’’ affiche un recul de près de 40 % de la biodiversité ces quatre dernières décennies, indique le Rapport 2012 sur l’empreinte écologique de l’Afrique publié vendredi à Arusha en Tanzanie.
Cette étude a été conjointement lancée par Jim Leape, directeur général du Fonds mondial pour la nature (WWF) et Donald Kaberuka, président de la Banque africaine de développement (BAD) dans le cadre des Assemblées annuelles de la BAD.
L’événement, auquel ont assisté des cadres supérieurs de la BAD, des ministres, des représentants d’ONG, des patrons d’entreprises africaines, des responsables du monde de la finance, et des médias africains et internationaux, est destiné à susciter l’intérêt et l’action de ces décideurs clés, indique un document de presse transmis à l’APS.
Le rapport, qui sera également présenté lors d’un évènement parallèle à la Conférence Rio +20, en juin, met l’accent ‘’sur la possibilité et l’urgence d’agir pour assurer un accès adéquat et équitable à l’eau, aux combustibles et à la nourriture dans les décennies à venir’’, selon la même source.
L’étude décrit ‘’deux tendances alarmantes qui, à moins d’être prises en charge par les décideurs et les investisseurs, peuvent avoir des impacts sociaux et économiques majeurs’’, selon le document reçu à l’APS.
Tout d’abord, selon le rapport, ‘’grâce au suivi des changements dans les populations de faune comme un indicateur de la santé des écosystèmes, l’indice Planète Vivante de l’Afrique affiche un recul de près de 40 % de la biodiversité ces quatre dernières décennies’’.
‘’Cette baisse, indique le communiqué, reflète une dégradation des systèmes naturels, dont dépend la prospérité actuelle et future de l’Afrique’’.
L’étude met également en exergue ‘’la vitesse de la croissance démographique et l’augmentation de la prospérité (qui) changent les modes de consommation (….)’’.
‘’Alors que l‘empreinte écologique totale de l’Afrique est appelée à doubler d’ici à 2040 dans un scénario de statu quo, la bonne nouvelle, c’est que l’Afrique est en bonne position pour agir’’, lit-on dans le communiqué.
Le continent est doté ‘’d’énormes ressources naturelles qui, gérées correctement, lui permettront de répondre aux besoins d’une population croissante’’.
Et, son empreinte relativement faible ‘’peut être maintenue si des solutions prospectives et à grande échelle peuvent être mobilisées dans les domaines des énergies renouvelables, de la urbaine, d’une saine gestion des forêts, de l’eau et des ressources marines’’, ajoute le document.
Le Rapport sur l’empreinte écologique de l’Afrique : infrastructures vertes pour la sécurité écologique de l’Afrique fait le point sur la santé des écosystèmes de l’Afrique, ainsi que les tendances des modes d’utilisation des ressources, explique t-on.
Il formule également des recommandations sur la mise en œuvre des voies de développement vert pour l’Afrique.
Pour le président de la BAD, Donald Kaberuka, cité dans le texte, ‘’l’Afrique a le choix, adopter une approche plus durable de développement peut générer des avantages en termes de sécurité de l’environnement, de bien-être humain, et une compétitivité accrue’’.
La BAD et le WWF ont signé, en juillet 2011, un partenariat en juillet 2011 axé sur ‘’le développement de partenariat gagnant-gagnant avec les économies émergentes et le renforcement de la coopération Sud-Sud ; l’appui au partage du savoir et à la diffusion des produits du savoir pour la croissance verte et le développement durable’’.
Les deux structures s’engagent également à collaborer sur ‘’la gestion des ressources énergétiques et des ressources en eau ; le changement climatique’’, selon le communiqué qui rappelle que ce rapport est le premier produit conjoint de ce partenariat.
OID