Dakar, 9 juin (APS) – Les changements climatiques et leurs effets sur les ressources halieutiques sont une source potentielle d’instabilité sociale, économique et politique pour le Sénégal et d’autres pays de la sous-région ouest-africaine, a averti le professeur Daniel Pauly, expert mondial des questions de la pêche de l’université de British Columbia au Canada.
Il animait samedi, à l’UCAD II, à Dakar, une conférence de presse, après un atelier de présentation des résultats de l’évaluation des stocks de poissons au Sénégal, à l’initiative de l’USAID/COMFISH, en collaboration avec l’Institut universitaire de pêche et d’aquaculture (IUPA) de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar et la Direction des pêches maritimes (DPM).
"La pêche au Sénégal joue un rôle primordial au plan socio-économique, en créant près de 600 mille emplois directs et indirects, soit 17% de la population active, et en assurant 70% des apports en protéines d’origine animale aux Sénégalais, et en contribuant ainsi à la sécurité alimentaire dans le pays’’, a relevé Daniel Pauly.
Cependant, l’augmentation de la température des océans est en train de provoquer une baisse des poissons de tous les pays tropicaux dont le Sénégal, mettant ainsi en péril la sécurité alimentaire et appauvrissant davantage les communautés de pêcheurs par la diminution de leurs revenus, la perte des emplois avec à la clé de plus en plus de conflits.
Selon le professeur Pauly, des études relatives aux effets du changement climatique sur les ressources halieutiques indiquaient qu’en réponse à l’augmentation des températures, les espèces de l’hémisphère nord migraient en direction du pôle nord et s’éloignaient de l’équateur.
‘’Selon les résultats de l’étude, les espèces traditionnellement pêchées au Sénégal, dont la sardinelle, par exemple, migrent graduellement vers le Nord, et pourraient, à la longue, être hors de portée des pêcheurs sénégalais’’, a-t-il indiqué.
‘’Ces implications de l’effet du réchauffement planétaire rendent impérative une gestion prudente des stocks de poissons. Les stocks abondants résistent mieux au réchauffement des eaux, et les pêcheries industrielles étrangères, qui réduisent énormément l’abondance des ressources au large du Sénégal, ne peuvent qu’aggraver ces effets’’, a souligné l’expert, qui a dirigé l’équipe de chercheurs qui a travaillé sur cette étude.
Pour le directeur du projet USAID/COMFISH, cette situation met en évidence le besoin immédiat de développer des plans d’adaptation pour minimiser les effets d’un tel réchauffement sur l’économie et la sécurité alimentaire des communautés côtières au Sénégal et dans les régions tropicales d’une manière générale.
ADE/ASG
Il animait samedi, à l’UCAD II, à Dakar, une conférence de presse, après un atelier de présentation des résultats de l’évaluation des stocks de poissons au Sénégal, à l’initiative de l’USAID/COMFISH, en collaboration avec l’Institut universitaire de pêche et d’aquaculture (IUPA) de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar et la Direction des pêches maritimes (DPM).
"La pêche au Sénégal joue un rôle primordial au plan socio-économique, en créant près de 600 mille emplois directs et indirects, soit 17% de la population active, et en assurant 70% des apports en protéines d’origine animale aux Sénégalais, et en contribuant ainsi à la sécurité alimentaire dans le pays’’, a relevé Daniel Pauly.
Cependant, l’augmentation de la température des océans est en train de provoquer une baisse des poissons de tous les pays tropicaux dont le Sénégal, mettant ainsi en péril la sécurité alimentaire et appauvrissant davantage les communautés de pêcheurs par la diminution de leurs revenus, la perte des emplois avec à la clé de plus en plus de conflits.
Selon le professeur Pauly, des études relatives aux effets du changement climatique sur les ressources halieutiques indiquaient qu’en réponse à l’augmentation des températures, les espèces de l’hémisphère nord migraient en direction du pôle nord et s’éloignaient de l’équateur.
‘’Selon les résultats de l’étude, les espèces traditionnellement pêchées au Sénégal, dont la sardinelle, par exemple, migrent graduellement vers le Nord, et pourraient, à la longue, être hors de portée des pêcheurs sénégalais’’, a-t-il indiqué.
‘’Ces implications de l’effet du réchauffement planétaire rendent impérative une gestion prudente des stocks de poissons. Les stocks abondants résistent mieux au réchauffement des eaux, et les pêcheries industrielles étrangères, qui réduisent énormément l’abondance des ressources au large du Sénégal, ne peuvent qu’aggraver ces effets’’, a souligné l’expert, qui a dirigé l’équipe de chercheurs qui a travaillé sur cette étude.
Pour le directeur du projet USAID/COMFISH, cette situation met en évidence le besoin immédiat de développer des plans d’adaptation pour minimiser les effets d’un tel réchauffement sur l’économie et la sécurité alimentaire des communautés côtières au Sénégal et dans les régions tropicales d’une manière générale.
ADE/ASG