Les deux années d’exécution de la première phase du programme de revitalisation du plateau de Thiès ont permis non seulement la récupération de plusieurs champs, mais aussi contribué à freiner l’exode des femmes vers les centres urbains.
‘Depuis deux hivernages, nous ne subissons plus la fureur des eaux de ruissellement sans compter qu’en plus de l’ensablement des ravins qu’elles creusaient, le couvert végétal réapparaît petit à petit’. Ces propos d’Awa Thiombane, présidente du groupement des femmes du village Floum, situé sur le plateau de Thiès, sont plus éloquents qu’une fiche d’évaluation pour juger de l’impact positif du programme de lutte contre la dégradation des sols et l’érosion hydrique. Lequel programme est déroulé sur le plateau de Thiès au niveau d’une quinzaine de villages par l’Ong Adt/Gert sous financement du Micro Fem, un programme de micro financement du Fonds pour l’environnement mondial. Si l’on en croit Mme Thiombane, les deux années d’exécution de la première phase du programme ont permis non seulement la récupération de plusieurs champs, mais aussi contribué à freiner l’exode des femmes vers les centres urbains. ‘Nous ne sentons plus le besoin d’aller travailler en ville, car avec la récupération des terres, nous trouvons à nous occuper, en plus du fait qu’avec la ligne de crédit social mise à notre disposition par le programme, nous entreprenons des activités génératrices de revenus’.
Ces témoignages des populations sur l’impact du projet seront confortés par le coordonnateur d’Adt/Gert. Pour ce dernier, les impacts de la première phase sont visibles dans le village de Floum. En atteste, selon lui, le fait que des terres se situant aux abords du lac sont en train d’être récupérées non seulement pour des cultures sous pluie, mais aussi de contre-saison. ‘Le plus intéressant aujourd’hui est que la terre qui partait, transportée par le ruissellement, a commencé à se stabiliser, mais aussi que les ravins ont commencé à se refermer. Pour dire que les dangers que constituait le ruissellement sur les habitats et l’environnement sont en train de s’estomper’.
De tels résultats, en plus de ceux relevés par le cabinet d’évaluation, l’affleurement de la nappe traduit par la régénération de certaines sources au terme des deux années d’exécution du programme ont, de toute évidence, été déterminants dans la décision de Micro Fem de financer une deuxième phase du programme dans la localité. Laquelle phase a été lancée par le coordonnateur national du programme de micro financement du Fonds pour l’environnement mondial, Oumar Wane, en présence d’un responsable du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) et de l’équipe Adt/Gert, bras exécutif du programme de lutte contre la dégradation des sols sur le plateau de Thiès.
Cette seconde phase, s’appuyant sur un financement de 20 millions de francs, se veut de consolidation. Un financement d’un même montant a aussi, par la même occasion, été octroyé au village de Sun où un programme identique va être déroulé sur deux ans pour accompagner les actions similaires en cours d’exécution dans les localités de Pakhmi dans le Diobass, Khaïdaga, Kissane, le lac Tanema, entre autres localités du plateau de Thiès. L’objectif principal étant, outre la restauration des sols et la minimisation de l’érosion hydrique, de favoriser la revitalisation du lac Tanema par la fixation des sols et l’infiltration des eaux pluviales. Lequel lac étant compris, selon Seydou Diémé, coordonnateur de l’Ong Adt/Gert, comme un maillon essentiel du réseau hydrographique national.
Les opérations de conservation des sols et de lutte contre les érosions hydriques sur le plateau de Thiès qui ont débuté dans le village de Kissane, ont permis à ce jour la pose de 10 km de cordon pierreux, ainsi que l’installation de beaucoup d’ouvrages mécaniques comme les fosses de rétention d’eau et les croissants lunaires qui permettent de freiner la vitesse des eaux, tout en favorisant leur infiltration.
Le micro Fem qui porte ces opérations est un programme du Fonds pour l’environnement mondial. Il intervient dans les domaines de protection de la biodiversité, des changements climatiques, des eaux internationales et de la dégradation des terres.
Sidy DIENG
Wal Fadjri
‘Depuis deux hivernages, nous ne subissons plus la fureur des eaux de ruissellement sans compter qu’en plus de l’ensablement des ravins qu’elles creusaient, le couvert végétal réapparaît petit à petit’. Ces propos d’Awa Thiombane, présidente du groupement des femmes du village Floum, situé sur le plateau de Thiès, sont plus éloquents qu’une fiche d’évaluation pour juger de l’impact positif du programme de lutte contre la dégradation des sols et l’érosion hydrique. Lequel programme est déroulé sur le plateau de Thiès au niveau d’une quinzaine de villages par l’Ong Adt/Gert sous financement du Micro Fem, un programme de micro financement du Fonds pour l’environnement mondial. Si l’on en croit Mme Thiombane, les deux années d’exécution de la première phase du programme ont permis non seulement la récupération de plusieurs champs, mais aussi contribué à freiner l’exode des femmes vers les centres urbains. ‘Nous ne sentons plus le besoin d’aller travailler en ville, car avec la récupération des terres, nous trouvons à nous occuper, en plus du fait qu’avec la ligne de crédit social mise à notre disposition par le programme, nous entreprenons des activités génératrices de revenus’.
Ces témoignages des populations sur l’impact du projet seront confortés par le coordonnateur d’Adt/Gert. Pour ce dernier, les impacts de la première phase sont visibles dans le village de Floum. En atteste, selon lui, le fait que des terres se situant aux abords du lac sont en train d’être récupérées non seulement pour des cultures sous pluie, mais aussi de contre-saison. ‘Le plus intéressant aujourd’hui est que la terre qui partait, transportée par le ruissellement, a commencé à se stabiliser, mais aussi que les ravins ont commencé à se refermer. Pour dire que les dangers que constituait le ruissellement sur les habitats et l’environnement sont en train de s’estomper’.
De tels résultats, en plus de ceux relevés par le cabinet d’évaluation, l’affleurement de la nappe traduit par la régénération de certaines sources au terme des deux années d’exécution du programme ont, de toute évidence, été déterminants dans la décision de Micro Fem de financer une deuxième phase du programme dans la localité. Laquelle phase a été lancée par le coordonnateur national du programme de micro financement du Fonds pour l’environnement mondial, Oumar Wane, en présence d’un responsable du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) et de l’équipe Adt/Gert, bras exécutif du programme de lutte contre la dégradation des sols sur le plateau de Thiès.
Cette seconde phase, s’appuyant sur un financement de 20 millions de francs, se veut de consolidation. Un financement d’un même montant a aussi, par la même occasion, été octroyé au village de Sun où un programme identique va être déroulé sur deux ans pour accompagner les actions similaires en cours d’exécution dans les localités de Pakhmi dans le Diobass, Khaïdaga, Kissane, le lac Tanema, entre autres localités du plateau de Thiès. L’objectif principal étant, outre la restauration des sols et la minimisation de l’érosion hydrique, de favoriser la revitalisation du lac Tanema par la fixation des sols et l’infiltration des eaux pluviales. Lequel lac étant compris, selon Seydou Diémé, coordonnateur de l’Ong Adt/Gert, comme un maillon essentiel du réseau hydrographique national.
Les opérations de conservation des sols et de lutte contre les érosions hydriques sur le plateau de Thiès qui ont débuté dans le village de Kissane, ont permis à ce jour la pose de 10 km de cordon pierreux, ainsi que l’installation de beaucoup d’ouvrages mécaniques comme les fosses de rétention d’eau et les croissants lunaires qui permettent de freiner la vitesse des eaux, tout en favorisant leur infiltration.
Le micro Fem qui porte ces opérations est un programme du Fonds pour l’environnement mondial. Il intervient dans les domaines de protection de la biodiversité, des changements climatiques, des eaux internationales et de la dégradation des terres.
Sidy DIENG
Wal Fadjri