La dégradation des terres est un phénomène qui compromet la durabilité des ressources naturelles si importantes pour les conditions de vie des populations, surtout celles rurales. Aussi après quatre années études dans les Niayes, au Nioro du Rip et dans la vallée du fleuve Sénégal, le projet Lada a pu développer et tester des approches et outils d’évaluation de l’état des terres.
La dégradation des terres dans les zones sèches constitue une menace importante pour la production agricole et la sauvegarde de l’environnement au Sénégal. En vue de lutter efficacement contre ce phénomène, il est important de pouvoir évaluer et suivre son extension, ses causes et ses conséquences sur la vie des populations, notamment rurales. Afin d’atteindre cet objectif, le Sénégal participe à toutes les initiatives internationales en relation avec la Convention de lutte contre la désertification, comme c’est le cas du Projet Unep/Fao/Uncdd sur l’évaluation de la dégradation des terres en zones sèches (Lada).
Au cours de l’atelier national du projet d’évaluation des zones arides qui s’est tenu à Dakar, les experts de l’environnement ont exprimé leur inquiétude par rapport à la dégradation des sols aux innombrables conséquences au Sénégal. ‘La dégradation des sols et l'insuffisante maîtrise de l'eau pourraient avoir des conséquences dramatiques dans peu de temps, si les actions ne sont pas entreprises à une large échelle pour remédier à cette situation’, lance le coordinateur du Centre de suivi écologique (Cse), Déthié Soumaré Ndiaye.
Aussi les travaux de l’atelier national du projet d’évaluation de la dégradation des zones arides (Lada) ont-ils été caractérisés par un riche débat concernant les objectifs du projet, les moyens de sa mise en œuvre et son adaptation aux programmes locaux en tenant compte des expériences des pays africains ayant adhéré au projet. On veut ainsi pouvoir déterminer des indices d'évaluation de la dégradation des terres dans les zones arides. Initié par le Fonds des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (Fao), ce projet se rapporte à l'évaluation, à la formation, aux méthodes, mécanismes et indices d'évaluation de la mise en valeur des terres arides, semi-arides et semi-humides.
D’après le coordinateur de la Cse, la Fao a mis en place une méthodologie pour l'élaboration de ces indices qu'elle a appliqués dans des pays pilotes, comme l'Afrique du Sud, le Sénégal, la Tunisie, Cuba, l'Argentine et la Chine. A cet effet, le Centre de suivi écologique qui est chargé de piloter le projet au Sénégal, a examiné les avantages et inconvénients de ces indices, leur mise en œuvre ainsi que leur adaptation avec les programmes locaux. Selon son directeur général, Aziz Touré, la dégradation des terres est un phénomène qui compromet la durabilité des ressources naturelles si importantes pour les conditions de vie des populations, surtout celles rurales. Le moyen le plus sûr d’y faire face reste, selon lui, la mise en commun de nos compétences respectives et de nos ressources limitées. ‘C’est pourquoi je salue la nouvelle dynamique qui se met en place au niveau national allant dans le sens d’une plus grande synergie dans les efforts de lutte contre la dégradation des terres et pour une gestion durable des terres, avec notamment la mise en place d’un cadre national d’investissement stratégique de la gestion durable des terres (Cnis-Gdt)’, dira-t-il.
Pour sa part, le secrétaire général du ministère de l’Environnement et de la Protection de la nature, Saliou Rama Kâ, a déclaré que les résultats attendus de l’atelier se résument à l'adhésion des pays maghrébins et ceux du Sahel au projet Lada. Il a également souligné l'importance d'adapter les indices du projet aux programmes nationaux relatifs à la lutte contre la désertification, le traitement des bassins versants et la préservation du sol, notamment au programme quinquennal 2010-2014 élaboré dans le cadre de la politique de réforme agricole et rurale. Vu l'augmentation de la superficie des terres dégradées dans les régions arides des pays du Maghreb et du Sahel, il fallait procéder à une étude des indices d'évaluation et de gestion des terres dégradées dans ces régions en vue d'étendre les superficies agricoles, d’améliorer les récoltes, d’assurer la sécurité alimentaire et de réduire la dépendance alimentaire.
La désertification, les changements climatiques et la perte de la diversité biologique sont des problématiques cruciales pour les régions sèches d'Afrique où ils conjuguent leurs effets pour éprouver les efforts de développement des pays. Les terres sèches, arides ou semi-arides sont particulièrement exposées aux ravages de la désertification. Les régions sèches abritent environ deux milliards de personnes, soit le tiers de l'humanité, et couvrent plus de 40 % de la surface de la planète. Selon le Cse, le continent africain a connu sept périodes majeures de sécheresse au cours des quatre dernières décennies.
Paule Kadja TRAORE
Wal Fadjri
La dégradation des terres dans les zones sèches constitue une menace importante pour la production agricole et la sauvegarde de l’environnement au Sénégal. En vue de lutter efficacement contre ce phénomène, il est important de pouvoir évaluer et suivre son extension, ses causes et ses conséquences sur la vie des populations, notamment rurales. Afin d’atteindre cet objectif, le Sénégal participe à toutes les initiatives internationales en relation avec la Convention de lutte contre la désertification, comme c’est le cas du Projet Unep/Fao/Uncdd sur l’évaluation de la dégradation des terres en zones sèches (Lada).
Au cours de l’atelier national du projet d’évaluation des zones arides qui s’est tenu à Dakar, les experts de l’environnement ont exprimé leur inquiétude par rapport à la dégradation des sols aux innombrables conséquences au Sénégal. ‘La dégradation des sols et l'insuffisante maîtrise de l'eau pourraient avoir des conséquences dramatiques dans peu de temps, si les actions ne sont pas entreprises à une large échelle pour remédier à cette situation’, lance le coordinateur du Centre de suivi écologique (Cse), Déthié Soumaré Ndiaye.
Aussi les travaux de l’atelier national du projet d’évaluation de la dégradation des zones arides (Lada) ont-ils été caractérisés par un riche débat concernant les objectifs du projet, les moyens de sa mise en œuvre et son adaptation aux programmes locaux en tenant compte des expériences des pays africains ayant adhéré au projet. On veut ainsi pouvoir déterminer des indices d'évaluation de la dégradation des terres dans les zones arides. Initié par le Fonds des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (Fao), ce projet se rapporte à l'évaluation, à la formation, aux méthodes, mécanismes et indices d'évaluation de la mise en valeur des terres arides, semi-arides et semi-humides.
D’après le coordinateur de la Cse, la Fao a mis en place une méthodologie pour l'élaboration de ces indices qu'elle a appliqués dans des pays pilotes, comme l'Afrique du Sud, le Sénégal, la Tunisie, Cuba, l'Argentine et la Chine. A cet effet, le Centre de suivi écologique qui est chargé de piloter le projet au Sénégal, a examiné les avantages et inconvénients de ces indices, leur mise en œuvre ainsi que leur adaptation avec les programmes locaux. Selon son directeur général, Aziz Touré, la dégradation des terres est un phénomène qui compromet la durabilité des ressources naturelles si importantes pour les conditions de vie des populations, surtout celles rurales. Le moyen le plus sûr d’y faire face reste, selon lui, la mise en commun de nos compétences respectives et de nos ressources limitées. ‘C’est pourquoi je salue la nouvelle dynamique qui se met en place au niveau national allant dans le sens d’une plus grande synergie dans les efforts de lutte contre la dégradation des terres et pour une gestion durable des terres, avec notamment la mise en place d’un cadre national d’investissement stratégique de la gestion durable des terres (Cnis-Gdt)’, dira-t-il.
Pour sa part, le secrétaire général du ministère de l’Environnement et de la Protection de la nature, Saliou Rama Kâ, a déclaré que les résultats attendus de l’atelier se résument à l'adhésion des pays maghrébins et ceux du Sahel au projet Lada. Il a également souligné l'importance d'adapter les indices du projet aux programmes nationaux relatifs à la lutte contre la désertification, le traitement des bassins versants et la préservation du sol, notamment au programme quinquennal 2010-2014 élaboré dans le cadre de la politique de réforme agricole et rurale. Vu l'augmentation de la superficie des terres dégradées dans les régions arides des pays du Maghreb et du Sahel, il fallait procéder à une étude des indices d'évaluation et de gestion des terres dégradées dans ces régions en vue d'étendre les superficies agricoles, d’améliorer les récoltes, d’assurer la sécurité alimentaire et de réduire la dépendance alimentaire.
La désertification, les changements climatiques et la perte de la diversité biologique sont des problématiques cruciales pour les régions sèches d'Afrique où ils conjuguent leurs effets pour éprouver les efforts de développement des pays. Les terres sèches, arides ou semi-arides sont particulièrement exposées aux ravages de la désertification. Les régions sèches abritent environ deux milliards de personnes, soit le tiers de l'humanité, et couvrent plus de 40 % de la surface de la planète. Selon le Cse, le continent africain a connu sept périodes majeures de sécheresse au cours des quatre dernières décennies.
Paule Kadja TRAORE
Wal Fadjri