La menace de disparition des palmiers à huile est devenue réelle dans la nouvelle région de Sédhiou. Elle a même atteint, par endroits, des proportions inquiétantes. C’est pourquoi, la fédération des groupements paysans du Boudié Baluh-na engage un combat pour la restauration de la palmeraie dans la vallée de Kindakame. Une superficie de 50 ha est en train d’être reboisée en variété hâtive pour redonner à la palmeraie la place qu’elle a toujours occupée dans l’écosystème.
(Correspondance) - L’action de l’homme sur l’écosystème et l’avancée de la langue salée ont fortement contribué à la destruction massive de la palmeraie dans la vallée de Kindakame, dans la communauté rurale de Bambaly. Ce qui fait que la menace de disparition du palmier à huile se confirme de plus en plus dans cette partie de l’ouest de la nouvelle région de Sédhiou. Cette espèce qui a toujours fait la fierté de toutes les populations du Boudié, est en voie d’être rayée de la carte environnementale de cette région du sud du pays. Une situation suffisamment inquiétante pour attirer l’attention de la Fédération des groupements paysans du Boudié Baluh-na (mobilisons-nous en balante). Les associations membres de cette fédération se sont engagées dans un vaste programme de reboisement du palmier à huile, sur une superficie de 50 ha.
Selon Younouss Massaly, le président de la fédération Baluh-na, restaurer la palmeraie, c’est redonner l’espoir de vivre aux populations de cette zone du Boudié. ‘De plus en plus, avec la remontée de la langue salée, mais surtout avec l’action de l’homme qui exploite de façon abusive les palmiers, il ne nous reste plus rien. Alors qu’il y a vingt ans de cela, personne n’osait venir seul dans cette vallée, tellement la forêt était dense avec les palmiers qui s’étendaient à perte de vue’, se souvient-il. C’est pourquoi, ajoute le président de Baluh-na, ‘si on ne se mobilise pas pour restaurer la palmeraie, la vie n’aura plus aucun sens dans cette zone où les populations ont toujours tiré leurs ressources des dérivés de cette forêt de palmier. Ne serait-ce que pour des questions de survie, nous avons intérêt à préserver cet environnement qui nous a toujours tout donné’, soutient-il.
Mais en dehors du souci de la préservation de l’environnement suffisamment écorché, ce programme financé par la coopération autrichienne et par le biais du Projet d’initiative locale pour la sécurité alimentaire (Pilsa), permettra de générer des revenus substantiels aux populations du Boudié. C’est la conviction de Abdoul Aziz Gning, le chargé du volet infrastructure, équipement et genre du Pilsa. ‘Des enquêtes ont démontré que l’essentiel des populations riveraines de la vallée de Kindakame tirait ses revenus des activités liées à l’exploitation des palmiers. Et comme il y a une disparition progressive de ces palmiers à huile, il y a aujourd’hui une impérieuse nécessité de régénération de la palmeraie qui se fait ressentir. C’est ainsi que nous avons accepté la requête de la fédération des groupements paysans du Boudié qui s’est déjà investie dans ce sens avec l’appui du Fonds mondial de l’environnement’, a-t-il expliqué. ‘Au bout de quatre à cinq ans, les populations peuvent déjà commencer à bénéficier des retombées de ces palmiers qui sont en train d’être plantés. Ce qui peut assurer des revenus consistants aux membres de la fédération’, ajoute M Gning.
Sur le plan du suivi et de l’appui technique, le service départemental des eaux et forêts a, pour sa part, pris l’engagement d’apporter l’expertise nécessaire pour la survie des palmiers plantés. ‘Vous avez constaté avec nous que les gens sont très motivés ici. Mais pour la protection et l’entretien des plants, il faut qu’ils se mobilisent davantage pour faire des clôtures afin d’éviter que les animaux accèdent à la plantation. Et pour tout ce qui est technique, nous serons là pour leur apporter l’appui qu’il faut, parce ce nous avons conscience du beau travail qu’ils sont en train de faire’, soutient Youssouph Sambou, agent forestier à Sédhiou. Et d’ajouter que la première expérience menée depuis l’année dernière sur un périmètre de 6 ha a été une réussite à tout point de vue.
Wal Fadjri
(Correspondance) - L’action de l’homme sur l’écosystème et l’avancée de la langue salée ont fortement contribué à la destruction massive de la palmeraie dans la vallée de Kindakame, dans la communauté rurale de Bambaly. Ce qui fait que la menace de disparition du palmier à huile se confirme de plus en plus dans cette partie de l’ouest de la nouvelle région de Sédhiou. Cette espèce qui a toujours fait la fierté de toutes les populations du Boudié, est en voie d’être rayée de la carte environnementale de cette région du sud du pays. Une situation suffisamment inquiétante pour attirer l’attention de la Fédération des groupements paysans du Boudié Baluh-na (mobilisons-nous en balante). Les associations membres de cette fédération se sont engagées dans un vaste programme de reboisement du palmier à huile, sur une superficie de 50 ha.
Selon Younouss Massaly, le président de la fédération Baluh-na, restaurer la palmeraie, c’est redonner l’espoir de vivre aux populations de cette zone du Boudié. ‘De plus en plus, avec la remontée de la langue salée, mais surtout avec l’action de l’homme qui exploite de façon abusive les palmiers, il ne nous reste plus rien. Alors qu’il y a vingt ans de cela, personne n’osait venir seul dans cette vallée, tellement la forêt était dense avec les palmiers qui s’étendaient à perte de vue’, se souvient-il. C’est pourquoi, ajoute le président de Baluh-na, ‘si on ne se mobilise pas pour restaurer la palmeraie, la vie n’aura plus aucun sens dans cette zone où les populations ont toujours tiré leurs ressources des dérivés de cette forêt de palmier. Ne serait-ce que pour des questions de survie, nous avons intérêt à préserver cet environnement qui nous a toujours tout donné’, soutient-il.
Mais en dehors du souci de la préservation de l’environnement suffisamment écorché, ce programme financé par la coopération autrichienne et par le biais du Projet d’initiative locale pour la sécurité alimentaire (Pilsa), permettra de générer des revenus substantiels aux populations du Boudié. C’est la conviction de Abdoul Aziz Gning, le chargé du volet infrastructure, équipement et genre du Pilsa. ‘Des enquêtes ont démontré que l’essentiel des populations riveraines de la vallée de Kindakame tirait ses revenus des activités liées à l’exploitation des palmiers. Et comme il y a une disparition progressive de ces palmiers à huile, il y a aujourd’hui une impérieuse nécessité de régénération de la palmeraie qui se fait ressentir. C’est ainsi que nous avons accepté la requête de la fédération des groupements paysans du Boudié qui s’est déjà investie dans ce sens avec l’appui du Fonds mondial de l’environnement’, a-t-il expliqué. ‘Au bout de quatre à cinq ans, les populations peuvent déjà commencer à bénéficier des retombées de ces palmiers qui sont en train d’être plantés. Ce qui peut assurer des revenus consistants aux membres de la fédération’, ajoute M Gning.
Sur le plan du suivi et de l’appui technique, le service départemental des eaux et forêts a, pour sa part, pris l’engagement d’apporter l’expertise nécessaire pour la survie des palmiers plantés. ‘Vous avez constaté avec nous que les gens sont très motivés ici. Mais pour la protection et l’entretien des plants, il faut qu’ils se mobilisent davantage pour faire des clôtures afin d’éviter que les animaux accèdent à la plantation. Et pour tout ce qui est technique, nous serons là pour leur apporter l’appui qu’il faut, parce ce nous avons conscience du beau travail qu’ils sont en train de faire’, soutient Youssouph Sambou, agent forestier à Sédhiou. Et d’ajouter que la première expérience menée depuis l’année dernière sur un périmètre de 6 ha a été une réussite à tout point de vue.
Wal Fadjri