Dakar, 28 déc (APS) - Des acteurs de la protection de l’environnement ont invité les parlementaires sénégalais à s’engager dans la mise en œuvre de la Stratégie nationale de gestion des aires protégées pour une requalification des forêts classées afin que ces espaces répondent aux critères écologiques.
Ces acteurs ont décliné vendredi l’ensemble des interactions entre les structures, le processus, les traditions pour une bonne gouvernance des aires protégées.
‘’Nous avons recommandé une requalification des forêts classées qui ne répondent plus aux critères écologiques de forêts classées. Je préfère avoir 50 aires forêts biens gérées que de disposer de 100 qui sont mal gérées’’, a déclaré Amadou Matar Diouf, chef de programme à l’Union mondiale pour la nature (UICN).
‘’Il faut déterminer l’exercice de l’autorité, la répartition des responsabilités, la prise de décision et l’implication des citoyens et des acteurs’’, a-t-il soutenu.
M. Diouf a présenté une communication sur les stratégies de gouvernance des aires protégées terrestres au Sénégal lors d’un atelier des parlementaires sur les défis de la gouvernance environnementale.
Le responsable de l’UICN a souligné la nécessité d’un focus sur les forêts classées ayant encore des critères écologiques répondant à la biodiversité ‘’nécessaire pour être classée et réfléchir sur la façon d'utiliser les autres espaces qui ne répondent plus à ces critères’’.
Pour cela, M. Diouf a invité les parlementaires à s’engager dans la mise en œuvre de la Stratégie nationale de la gestion des aires protégées, pour qu’ils agissent à deux niveaux et à deux échelles.
‘’Le premier est qu’ils exigent du gouvernement que cette stratégie qui fixe l’avenir des aires protégées au Sénégal dans les cinq prochaines, qu’ils l’examinent, l’amendent et le votent en le dotant de moyens pour sa mise en œuvre’’, a-t-il plaidé.
Les députés doivent ensuite assurer le suivi, le contrôle de ce document, dans les différentes régions. ‘’Quelqu’un qui vient de la région de Kolda, doit s’assurer que le contenu est en train d’être mis en œuvre dans sa région et que les populations, la société civile, les privés, les collectivités locales sont impliqués aux côtés de l’Etat’’, a-t-il expliqué.
‘’Nous sollicitons l’engagement des parlementaires à appuyer la mise en œuvre de cette Stratégie nationale de gestion des aires protégées dans les différentes régions du pays’’, insisté Amadou Matar Diouf.
Il a fait état de la difficulté dans la gestion des forêts classées au Sénégal avec la récurrence des feux de brousse, la coupe abusive de bois d’œuvre ou de chauffe, qui sont des ‘’éléments déterminants dans la dégradation’’ des ressources naturelles.
‘’Il y a aussi les pressions démographiques de l’urbanisation, les occupations irrégulières, l’exploitation des mines qui dégradent le plateau de Thiès’’, a-t-il souligné.
M. Diouf, qui est chef de programme à l’UICN, a appelé les décideurs à mettre davantage de moyens financiers pour une application du code forestier.
‘’Le budget du ministère de l’Environnement représente 1% du budget national. C’est un problème de volonté politique’’, a-t-il déploré, soulignant que la fonction de l’environnement dans un pays ‘’n’est pas bien comprise’’ au Sénégal.
A cet effet, l'expert fait état d’un paradoxe entre le code forestier et le code minier. ‘’Les deux codes viennent tous de l’exécutif et sont votés par l’Assemblée nationale. Certains interdits du code forestier sont permis par celui des mines qui a la possibilité d’exploiter des mines et carrières partout dans le pays’’, a relevé M. Diouf.
Selon le spécialiste, des cas existent dans la région de Thiès. ‘’Nous avons trouvé dans carrières dans les forêts classés, ce qui est une contradiction’’, a-t-il poursuivi.
‘’Les parcs et les réserves sont dans une gestion acceptable. C’est au niveau de la gestion des forêts classées qu’il y a des difficultés. Nous avons 200 forêts classées qui sont devenues des terres classées où, nous ne trouvons même pas d’arbres’’, a-t-il signalé.
SBS/OID/SAB
Ces acteurs ont décliné vendredi l’ensemble des interactions entre les structures, le processus, les traditions pour une bonne gouvernance des aires protégées.
‘’Nous avons recommandé une requalification des forêts classées qui ne répondent plus aux critères écologiques de forêts classées. Je préfère avoir 50 aires forêts biens gérées que de disposer de 100 qui sont mal gérées’’, a déclaré Amadou Matar Diouf, chef de programme à l’Union mondiale pour la nature (UICN).
‘’Il faut déterminer l’exercice de l’autorité, la répartition des responsabilités, la prise de décision et l’implication des citoyens et des acteurs’’, a-t-il soutenu.
M. Diouf a présenté une communication sur les stratégies de gouvernance des aires protégées terrestres au Sénégal lors d’un atelier des parlementaires sur les défis de la gouvernance environnementale.
Le responsable de l’UICN a souligné la nécessité d’un focus sur les forêts classées ayant encore des critères écologiques répondant à la biodiversité ‘’nécessaire pour être classée et réfléchir sur la façon d'utiliser les autres espaces qui ne répondent plus à ces critères’’.
Pour cela, M. Diouf a invité les parlementaires à s’engager dans la mise en œuvre de la Stratégie nationale de la gestion des aires protégées, pour qu’ils agissent à deux niveaux et à deux échelles.
‘’Le premier est qu’ils exigent du gouvernement que cette stratégie qui fixe l’avenir des aires protégées au Sénégal dans les cinq prochaines, qu’ils l’examinent, l’amendent et le votent en le dotant de moyens pour sa mise en œuvre’’, a-t-il plaidé.
Les députés doivent ensuite assurer le suivi, le contrôle de ce document, dans les différentes régions. ‘’Quelqu’un qui vient de la région de Kolda, doit s’assurer que le contenu est en train d’être mis en œuvre dans sa région et que les populations, la société civile, les privés, les collectivités locales sont impliqués aux côtés de l’Etat’’, a-t-il expliqué.
‘’Nous sollicitons l’engagement des parlementaires à appuyer la mise en œuvre de cette Stratégie nationale de gestion des aires protégées dans les différentes régions du pays’’, insisté Amadou Matar Diouf.
Il a fait état de la difficulté dans la gestion des forêts classées au Sénégal avec la récurrence des feux de brousse, la coupe abusive de bois d’œuvre ou de chauffe, qui sont des ‘’éléments déterminants dans la dégradation’’ des ressources naturelles.
‘’Il y a aussi les pressions démographiques de l’urbanisation, les occupations irrégulières, l’exploitation des mines qui dégradent le plateau de Thiès’’, a-t-il souligné.
M. Diouf, qui est chef de programme à l’UICN, a appelé les décideurs à mettre davantage de moyens financiers pour une application du code forestier.
‘’Le budget du ministère de l’Environnement représente 1% du budget national. C’est un problème de volonté politique’’, a-t-il déploré, soulignant que la fonction de l’environnement dans un pays ‘’n’est pas bien comprise’’ au Sénégal.
A cet effet, l'expert fait état d’un paradoxe entre le code forestier et le code minier. ‘’Les deux codes viennent tous de l’exécutif et sont votés par l’Assemblée nationale. Certains interdits du code forestier sont permis par celui des mines qui a la possibilité d’exploiter des mines et carrières partout dans le pays’’, a relevé M. Diouf.
Selon le spécialiste, des cas existent dans la région de Thiès. ‘’Nous avons trouvé dans carrières dans les forêts classés, ce qui est une contradiction’’, a-t-il poursuivi.
‘’Les parcs et les réserves sont dans une gestion acceptable. C’est au niveau de la gestion des forêts classées qu’il y a des difficultés. Nous avons 200 forêts classées qui sont devenues des terres classées où, nous ne trouvons même pas d’arbres’’, a-t-il signalé.
SBS/OID/SAB