Plate-forme mondiale pour la réduction des risques de catastrophe : Saint-Louis symbolise toute la problématique du changement climatique

Le maire de la ville de Saint-Louis, Cheikh Bamba Dièye, a participé à la troisième session de la Plate-forme mondiale pour la réduction des risques de catastrophe qui s’est tenue au Centre international de conférences de Genève (Cicg) du 10 au 13 mai. ‘Nous sommes, le Maire de la ville de Mexico et moi-même, les invités d’Honneur de la Conférence. C’est ce qui explique la présence des posters géants de Cheikh Bamba Dièye et des films à cette rencontre’, s’est réjoui le jeune maire.



GENEVE - La Plate-forme est la plus grande assemblée de parties prenantes engagées à réduire les risques de catastrophes et à développer la résilience des collectivités et des nations. Cette année, le thème retenu est : ‘Investir aujourd'hui pour des lendemains plus sûrs : Plus d'investissements dans l'action locale’. Ouverte par le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-Moon, la rencontre est présentée comme une opportunité unique de rencontre, de discussion et de décision sur les engagements nécessaires et les actions immédiates.

Organisée par la Stratégie internationale de prévention des catastrophes (Unisdr) qui a présenté à l’occasion son ‘Rapport d’évaluation mondial 2011 sur la réduction des risques de catastrophe - Identifier les risques, redéfinir le développement’, la conférence a mis la prévention au cœur des discussions. Saint-Louis constitue en lui-même un fort paradigme pour montrer les effets négatifs du changement climatique sur les établissements humains, notamment sur les villes africaines. Saint-Louis s’est engagée, à l’instar de 500 autres villes à travers le monde, à devenir résiliente et s’adapter aux phénomènes liés au changement climatique.

Le maire de la ville est considéré comme un ‘Ambassadeur de l’Isdr’ qui en a fait un champion ; d’autant plus que Saint-Louis est en train de dérouler un programme qui va faire de la Cité de Mame Coumba Bang une ville résiliente. Mais les défis sont énormes ! Saint-Louis du Sénégal est dans une zone à la lisière du désert, une zone également côtière avec 17 kilomètres de côtes et dans laquelle se trouve aussi une bande de terre large de 100 à 200 mètres et qui est extrêmement fragilisée par les phénomènes liés à l’avancée du trait de côte. Saint-Louis, à l’instar de beaucoup de villes africaines subit, de même, le phénomène des inondations et de la non maîtrise d’une gestion efficiente des ordures ménagères. ‘Depuis une année que je suis à la tête de la Mairie de cette ville, je me suis engagé sur toutes les questions relatives au changement climatique. N’oublions pas que Saint-Louis est classée patrimoine mondial de l’Humanité. Il y a donc urgence beaucoup plus qu’ailleurs d’intervenir et de manière directe’, précise le maire.

Dans le cadre de son engagement pour devenir résiliente et s’adapter aux changements climatiques, la mairie de Saint-Louis a organisé au mois de décembre dernier un forum international qui a regroupé 600 délégués, issus de 22 nationalités, sur la problématique du changement climatique et la nécessité pour les villes africaines d’inclure dans leur budget et leur politique de développement cette problématique des changements climatiques en termes d’adaptation et de déroulement de programmes pour atténuer l’ensemble des phénomènes liés à ces changements.

150 logements pour évacuer les populations exposées à l’avancée de la mer

L’Université de Gaston Berger de Saint-Louis était étroitement associée à l’organisation de ce Forum et c’est le Recteur Mary Teuw Niane qui était le président du comité scientifique. Saint-Louis a organisé pas moins de cinq conférences régionales sur le thème des changements climatiques, obtenu de l’Union européenne un financement de plus d’1 million d’euros.Un autre financement bancaire de deux millions de dollars lui permet de créer une bande de sécurité pour protéger ses habitations. Il faut rappeler que près de 1200 ha de terre est sous les eaux ou menacées de l’être à Saint-Louis.La problématique du changement climatique rien que sur la langue de Barbarie a une influence sur près de 80 mille personnes pour une population de 250 mille habitants. Le maire a annoncé la construction d’ici à décembre de 150 logements pour évacuer les populations les plus exposées à l’avancée de la mer, ‘une zone extrêmement dangereuse’. Par ailleurs, selon le maire, des personnes sont formées pour participer à la politique de sensibilisation des populations.

A Genève près de 2 000 participants venus de 170 pays ont également évalué la mise en œuvre des objectifs stratégiques définis par le Cadre d'action de Hyogo, adopté en janvier 2005 par les Etats membres de l'Onu. Cette déclaration a pour objectif d’aider les nations à devenir plus résilientes face aux aléas qui représentent une menace et prévoit une réduction considérable des pertes dues aux catastrophes entre 2005 et 2015.

El Hadji Gorgui Wade Ndoye (ContinentPremier.Com)

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