Les élus locaux de huit communautés rurales de la nouvelle région de Sédhiou se mobilisent pour barrer la route à l’exploitation abusive et illégale de la nature. Sous l’égide de l’Union européenne, les conseillers ruraux de ces collectivités locales ont suivi une série d’ateliers sur la bonne gouvernance environnementale.
(Correspondance) - La gestion de l’environnement a toujours été à l’origine de plusieurs conflits sociaux au niveau des collectivités locales de la nouvelle région de Sédhiou. La forêt fait l’objet d’une agression quotidienne de la part de l’homme. Certains font d’ailleurs de l’exploitation de la forêt une activité professionnelle. Une situation qui menace les dernières réserves forestières de cette partie du pays. Face à ce constat désolant, les élus locaux de huit communautés rurales de la région de Sédhiou se mobilisent pour barrer la route à la déforestation. Pour une gestion beaucoup plus rationnelle de la nature, ces conseillers ruraux ont bénéficié d’une session de renforcement des capacités sur la bonne gouvernance environnementale. Ce projet financé par l’Union européenne est piloté par le Réseau des initiatives locales de sécurité alimentaire (Resal), un consortium de quatre Ong que sont Enfance et Paix, Fodde, 7a Maa Réwé et Apraf/K, toutes basées en Casamance, qui ont fait de la protection de l’environnement une priorité dans leurs interventions.
Pour Mamadou Lamine Sadio, le coordonnateur régional de l’Ong Enfance et Paix et membre du consortium, ‘la gestion de l’environnement constitue une priorité. C’est pourquoi nous avons jugé nécessaire de renforcer les capacités des élus locaux afin qu’ils puissent jouer pleinement leur rôle dans la gestion de l’environnement. C’est ainsi qu’une série d’ateliers s’est tenue dans huit communautés rurales considérées comme étant les plus menacées par le phénomène de déforestation’. Et il convient que ‘la gestion des ressources naturelles qui est une compétence transférée, pose beaucoup de problèmes aux collectivités locales. Malgré les nombreux efforts déployés dans ce domaine, les difficultés demeurent entières. Les conseillers ruraux ne sont pas suffisamment outillés pour prendre en charge correctement cette question.
C’est pourquoi, nous avons jugé important de former les élus locaux pour qu’ils maîtrisent davantage leur prérogative dans la gestion de l’environnement. Car si les gens travaillent sur le conflit casamançais, il faut également qu’à la base, on travaille pour minimiser les conflits sociaux qui peuvent aussi dégénérer’. Lui emboîtant le pas, Adama Guèye, un des formateurs, précise qu’il s’agit de renforcer les capacités juridiques des élus pour une meilleure maîtrise des lois qui régissent la décentralisation et celles liées aux compétences transférées.
Pour Baba Dramé, le chef de service régional de l’environnement de Kolda, ‘il s’agit aussi d’harmoniser les concepts liés à la gestion de l’environnement et des ressources naturelles. Parce que la plupart des élus assimilent la gestion de l’environnement à la seule gestion forestière. Or, si on n’est pas conscient du rapport qu’il y a entre les différents aspects de l’environnement, on ne peut pas prendre en charge correctement cette question’. A l’en croire, il faut adapter les formations aux réalités des collectivités locales : ‘A Bambaly par exemple, on ne peut pas parler de la bonne gouvernance environnementale, sans évoquer la gestion des ressources halieutiques, si l’on sait que la pêche occupe une place de choix dans les activités économiques de la zone’.
Appréciant la qualité de la formation, Karfa Samaté et Ousseynou Diagne, respectivement présidents des communautés rurales de Diaroumé et de Diendé, estiment que cet atelier permettra aux élus locaux de surmonter certaines difficultés liées à l’application de la loi sur la gestion de l’environnement.
Wal Fadjri
(Correspondance) - La gestion de l’environnement a toujours été à l’origine de plusieurs conflits sociaux au niveau des collectivités locales de la nouvelle région de Sédhiou. La forêt fait l’objet d’une agression quotidienne de la part de l’homme. Certains font d’ailleurs de l’exploitation de la forêt une activité professionnelle. Une situation qui menace les dernières réserves forestières de cette partie du pays. Face à ce constat désolant, les élus locaux de huit communautés rurales de la région de Sédhiou se mobilisent pour barrer la route à la déforestation. Pour une gestion beaucoup plus rationnelle de la nature, ces conseillers ruraux ont bénéficié d’une session de renforcement des capacités sur la bonne gouvernance environnementale. Ce projet financé par l’Union européenne est piloté par le Réseau des initiatives locales de sécurité alimentaire (Resal), un consortium de quatre Ong que sont Enfance et Paix, Fodde, 7a Maa Réwé et Apraf/K, toutes basées en Casamance, qui ont fait de la protection de l’environnement une priorité dans leurs interventions.
Pour Mamadou Lamine Sadio, le coordonnateur régional de l’Ong Enfance et Paix et membre du consortium, ‘la gestion de l’environnement constitue une priorité. C’est pourquoi nous avons jugé nécessaire de renforcer les capacités des élus locaux afin qu’ils puissent jouer pleinement leur rôle dans la gestion de l’environnement. C’est ainsi qu’une série d’ateliers s’est tenue dans huit communautés rurales considérées comme étant les plus menacées par le phénomène de déforestation’. Et il convient que ‘la gestion des ressources naturelles qui est une compétence transférée, pose beaucoup de problèmes aux collectivités locales. Malgré les nombreux efforts déployés dans ce domaine, les difficultés demeurent entières. Les conseillers ruraux ne sont pas suffisamment outillés pour prendre en charge correctement cette question.
C’est pourquoi, nous avons jugé important de former les élus locaux pour qu’ils maîtrisent davantage leur prérogative dans la gestion de l’environnement. Car si les gens travaillent sur le conflit casamançais, il faut également qu’à la base, on travaille pour minimiser les conflits sociaux qui peuvent aussi dégénérer’. Lui emboîtant le pas, Adama Guèye, un des formateurs, précise qu’il s’agit de renforcer les capacités juridiques des élus pour une meilleure maîtrise des lois qui régissent la décentralisation et celles liées aux compétences transférées.
Pour Baba Dramé, le chef de service régional de l’environnement de Kolda, ‘il s’agit aussi d’harmoniser les concepts liés à la gestion de l’environnement et des ressources naturelles. Parce que la plupart des élus assimilent la gestion de l’environnement à la seule gestion forestière. Or, si on n’est pas conscient du rapport qu’il y a entre les différents aspects de l’environnement, on ne peut pas prendre en charge correctement cette question’. A l’en croire, il faut adapter les formations aux réalités des collectivités locales : ‘A Bambaly par exemple, on ne peut pas parler de la bonne gouvernance environnementale, sans évoquer la gestion des ressources halieutiques, si l’on sait que la pêche occupe une place de choix dans les activités économiques de la zone’.
Appréciant la qualité de la formation, Karfa Samaté et Ousseynou Diagne, respectivement présidents des communautés rurales de Diaroumé et de Diendé, estiment que cet atelier permettra aux élus locaux de surmonter certaines difficultés liées à l’application de la loi sur la gestion de l’environnement.
Wal Fadjri