Les experts et structures spécialisés dans les questions liées à l’impact des changements climatiques sont à Dakar les 3 et 4 décembre. Ils se réunissent en atelier préparatoire du rapport mondial sur le développement humain 2008-2009, sous l’égide de la Commission nationale pour le développement durable (CNDD) et du Programme des Nations Unies pour el développement (PNUD).
Le comité de pilotage du rapport national sur le développement humain (RNDH) a retenu cette année comme thème : « Changements climatiques, sécurité alimentaire et développement humain ». Cette option arrêtée grâce à une démarche participative saluée par le Directeur de pays du PNUD, M. Boubou Dramane Camara, entre en droite ligne des préoccupations de la communauté internationale. Celles-ci avaient inspiré le dernier rapport 2007-2008, sous intitulé « la lutte contre les changements climatiques : un impératif de solidarité humaine dans un monde divisé ». Pour le Sénégal qui a décidé d’approfondir cette réflexion par le diagnostic des impacts et la recherche de solutions pour inverser les tendances, le sujet est d’une brûlante actualité, a dit M. Omar Sylla qui s’est félicité de la pertinence du thème. Pour le secrétaire général du gouvernement venu présider l’ouverture de l’atelier au nom du ministre d’Etat, ministre de l’Economie et des Finances, Abdoulaye Diop, « au cours des 15 dernières années, les changements climatiques sont devenus une évidence planétaire, un fait social total, passant du statut d’hypothèse à celui de réalité ». Campant le sujet autour de l’ampleur des défis et des périls dus, entre autres, aux émissions de gaz à effet de serre, M. Sylla a souligné les impacts divers sur l’environnement, sur la société et sur l’économie, hypothéquant la sécurité alimentaire et la santé des populations. Il s’agit selon lui, compte tenu de l’interdépendance entre la biosphère et les êtres, d’une question multidimensionnelle qui se manifeste à travers les importations accrues de produits alimentaires, des dégâts sur l’environnement du fait de l’utilisation abusive des combustibles ligneux et l’appauvrissement des systèmes ruraux, précarisant les populations et accentuant les migrations. Autant de questions qu’il a laissées à l’appréciation des participants en souhaitant pleins succès à leurs travaux. Pour le représentant du PNUD, le thème est « le carrefour de toutes les interrogations majeures sur le développement », parce qu’il faut inverser les actions anthropiques néfastes, avant que ne soit atteint un point de basculement. L’alimentation étant le 1er des droits humains, il s’agit d’un aspect de la lutte contre la pauvreté, selon M. Camara qui estime que le Sénégal est géographiquement prédisposé à subir ces impacts. Pour preuve, il cite la montée de la mer à Rufisque et Saint-Louis, les dérèglements majeurs des régimes pluviométriques et le réchauffement des températures, avec leurs conséquences sur la chaîne alimentaire. Il n’est dès lors pas étonnant, dira-t-il, que les premiers candidats à l’immigration clandestine soient les pêcheurs. M. Camara a conclu en réitérant l’appui du Pnud, notamment par le renforcement du cadre de partenariat, à travers le programme de réduction de la pauvreté et le programme d’appui à la bonne gouvernance.
Le Soleil
Le comité de pilotage du rapport national sur le développement humain (RNDH) a retenu cette année comme thème : « Changements climatiques, sécurité alimentaire et développement humain ». Cette option arrêtée grâce à une démarche participative saluée par le Directeur de pays du PNUD, M. Boubou Dramane Camara, entre en droite ligne des préoccupations de la communauté internationale. Celles-ci avaient inspiré le dernier rapport 2007-2008, sous intitulé « la lutte contre les changements climatiques : un impératif de solidarité humaine dans un monde divisé ». Pour le Sénégal qui a décidé d’approfondir cette réflexion par le diagnostic des impacts et la recherche de solutions pour inverser les tendances, le sujet est d’une brûlante actualité, a dit M. Omar Sylla qui s’est félicité de la pertinence du thème. Pour le secrétaire général du gouvernement venu présider l’ouverture de l’atelier au nom du ministre d’Etat, ministre de l’Economie et des Finances, Abdoulaye Diop, « au cours des 15 dernières années, les changements climatiques sont devenus une évidence planétaire, un fait social total, passant du statut d’hypothèse à celui de réalité ». Campant le sujet autour de l’ampleur des défis et des périls dus, entre autres, aux émissions de gaz à effet de serre, M. Sylla a souligné les impacts divers sur l’environnement, sur la société et sur l’économie, hypothéquant la sécurité alimentaire et la santé des populations. Il s’agit selon lui, compte tenu de l’interdépendance entre la biosphère et les êtres, d’une question multidimensionnelle qui se manifeste à travers les importations accrues de produits alimentaires, des dégâts sur l’environnement du fait de l’utilisation abusive des combustibles ligneux et l’appauvrissement des systèmes ruraux, précarisant les populations et accentuant les migrations. Autant de questions qu’il a laissées à l’appréciation des participants en souhaitant pleins succès à leurs travaux. Pour le représentant du PNUD, le thème est « le carrefour de toutes les interrogations majeures sur le développement », parce qu’il faut inverser les actions anthropiques néfastes, avant que ne soit atteint un point de basculement. L’alimentation étant le 1er des droits humains, il s’agit d’un aspect de la lutte contre la pauvreté, selon M. Camara qui estime que le Sénégal est géographiquement prédisposé à subir ces impacts. Pour preuve, il cite la montée de la mer à Rufisque et Saint-Louis, les dérèglements majeurs des régimes pluviométriques et le réchauffement des températures, avec leurs conséquences sur la chaîne alimentaire. Il n’est dès lors pas étonnant, dira-t-il, que les premiers candidats à l’immigration clandestine soient les pêcheurs. M. Camara a conclu en réitérant l’appui du Pnud, notamment par le renforcement du cadre de partenariat, à travers le programme de réduction de la pauvreté et le programme d’appui à la bonne gouvernance.
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